Se positionner dans la Vie ce n’est pas toujours simple, comment réussir à rester aligner dans sa verticalité, à suivre ses intuitions et sa voix intérieure au milieu de tout ce qui nous entoure.
Le retour en Suisse est toujours émouvant et à la fois intense parce que les résonances sont fortes, parce que nous rentrons au cœur du système familial et des mémoires encore présentes, parce que tout ce qui n’a pas été réglé revient encore plus puissamment. À chaque fois, je m’efforce au mieux de n’avoir aucune attente, mais il y en a toujours certaines qui se cachent, ou des points d’appui que je considère comme inébranlable et qui s’évade au moment où je m’y attends le moins. Alors cette fois, j’ai décidé d’être prête à accueillir absolument tout ce qui allait se passer en Suisse, de m’ouvrir au maximum pour accepter tout ce qui est, pour être si résiliante et lâcher prise sur toutes mes attentes afin que je ne sois pas blessée. Je trouvais que c’était une grande idée et un positionnement juste.
Pourtant, ce n’est pas si simple. À force d’être si ouverte, je me suis rendu compte que je me laissais traverser par tout, comme une feuille morte virevoltante qui chavire au moindre souffle. Je ne peux pas me laisser traverser par chaque souffle, parce que j’y perds mon pouvoir. À force de tout accepter, je le donne aux autres ou aux situations afin de choisir ce qui est juste pour moi. J’ai alors choisi de reprendre mon pouvoir : simplement sentir ce qui est juste pour moi. Je ne suis pas obligée de tout accepter, d’être traversée par tout et n’importe quoi, je n’ai pas à être ballottée par chaque souffle. Je m’ouvre à ce qui est, tout en me respectant. Je me laisse porter par le flot en suivant ce qui est juste pour moi au plus près des murmures de mon cœur et de mes intuitions.
Suivre ses intuitions, c’est une des tâches les plus difficiles et les plus simples. Les plus difficiles parce que parfois, elles nous demandent de remettre en cause nos croyances, nos pactes de loyautés, nos attachements, la peur du regard de l’autre. Parce que parfois, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi nous devons agir de cette manière, n’arrivant pas encore à saisir la totalité du tableau. Et c’est souvent le cas, notre intuition nous emmène dans une justesse qui est bien plus large que ce que nous pouvons percevoir. C’est de cela que naît l’énorme résistance de notre mental. Au lien d’être dans la réjouissance, notre tête tente de tout contrôler nous éloignant de la grande image pour essayer de résoudre un des pixels.
C’est aussi une des manières d’être les plus simples, parce que lorsqu’on est d’accord de lâcher prise, et de s’autoriser à prendre sa place, à vibrer dans son être illimité, une paix s’installe en nous. Une sérénité indescriptible qui donne de la justesse à nos choix. Et souvent des jours, des mois, des années plus tard, nous avons enfin une perception de la plus grande image qui nous permet enfin de comprendre la dimension de ce choix inspiré.
Alors, suivons nos intuitions !
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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Tu dis "je" mais l'article est signe par vous quatre...du coup tu leur impose tes perceptions ou bien tu es leur porte parole? (Francoi Driftwood, Canada)
RépondreSupprimerSalut François, nos quatre noms c'est pour la dernière phrase : "Alors, suivons nos intuitions", le reste c'est effectivement mon vécu et mon ressenti. Le je, c'est bien moi, Céline. Magnifique journée
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