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Un compagnon de 70 ans pour tracer la route à Hokkaido


Sur les routes d’Hokkaido, nous avançons entre vastes horizons, averses soudaines et tendres retrouvailles. Les kilomètres défilent, mais ce sont les rencontres qui marquent nos pas. Dans cette vie de simplicité, chaque détour devient une chance, chaque imprévu, un enseignement.


Il est 5 heures du matin. Nous venons d’accoster au port de Tomakomai à Hokkaido. Alors que nous débarquons, nous entendons un joyeux « ohayō gozaimasu ». Takun est venu nous retrouver au port ! Une rencontre inattendue ! Sans hésiter, il décide d’essayer le vélo de Xavier. Habituellement, personne n’ose rouler avec sa monture chargée de plus de 120 kg de bagages. Mais Takun, très coordonné, trouve rapidement son équilibre après quelques zigzags maîtrisés ! C’est parti !


10 kilomètres plus tard, nous atteignons sa maison, où Marie nous accueille chaleureusement ! Nous avions déjà passé quelques jours chez eux en 2023. Nous sommes ravis de les retrouver.

Marie nous propose de partir à la cueillette, ramasser des champignons et des baies de sancho appelées aussi poivre du Sichuan, qui ont un fort goût pimenté. Elle aime fourrager, et elle est surtout spécialisée dans les champignons. Nous marchons ensemble dans la forêt, curieux et émerveillés de découvrir de nouvelles espèces inconnues pour nous! La chance nous sourit : nous trouvons des baies de sancho, délicieuses et piquantes. J’aime particulièrement leurs feuilles, plus subtiles, aux saveurs délicates. Nayla et Fibie jouent joyeusement avec Rie-chan, qui a à peine un jour de différence avec Nayla. Saita, le premier fils, a 15 ans, et Hanna en a 14.


Nous célébrons cette journée avec un barbecue et des sashimis frais. Et nous échangeons sur les souvenirs des deux dernières années. Le lien qui nous unit à cette famille est profond et précieux. Nous nourrissons l’espoir de nous retrouver bientôt, pour camper tous ensemble quelque part à Hokkaido, cet été.


Il nous reste quelques jours pour arriver à Higashikawa. Nous hésitons sur la route à prendre. Nous aimerions passer par Minamifurano, ce lieu sacré pour nous. Nous pensions aussi passer par Yubari au coeur des montagnes, mais là encore nous ne sommes pas convaincus. La dernière option est de passer par la plaine, de plus petites journées, moins de pluie. La décision est prise. En même temps, Ryuma san nous contacte. Il va venir nous rejoindre pour rouler à Hokkaido avec nous. Il arrive demain et pense rester une semaine. Il nous avait accueilli à Kagoshima dans son petit village natal. Maintenant c’est nous qui l’accueillons dans un « homestay ». Les filles se réjouissent d’avoir un compagnon de route.


Le matin s’éveille dans une lumière radieuse. Nous décidons de prendre la route tôt, et à six heures déjà, nos vélos filent sur les sentiers tranquilles des petites routes de campagne. Midi sonne lorsque nous arrivons. Ryuma san est déjà là. Il nous fait des grands signes à notre arrivée. Septuagénaire infatigable, il chérit les escapades et l’appel du vent. La nuit dernière, il a troqué le confort d’un hôtel contre le silence d’une petite gare à Tomakomai. Levé à trois heures pour devancer la pluie, il est même arrivé avant nous.


Nous plantons nos tentes dans un calme apaisant, puis filons vers un petit onsen. Là, les eaux chaudes délient nos corps fatigués, et plus tard, nous partageons un festin de retrouvailles. De nombreux petits plats emplissent la table, délicats et savoureux comme les instants que nous vivons. Le soir, la nuit se pare d’étoiles étincelantes, nous retrouvons la grandeur infinie de ce ciel où le silence devient musique.


Nous roulons ensemble pendant quelques jours. Les paysages d’Hokkaido se dévoilent devant nous. D’abord, les grandes plaines s’étendent à perte de vue, tapissées de champs de céréales et de pommes de terre. Les routes, longues et droites, s’évadent sur l’horizon. Ce midi, nous avons atteint un camping, perché sur une petite colline au cœur de la forêt. De loin, la radio résonne, sans doute une précaution contre la présence des ours. A notre arrivée, nous découvrons que le site est ceinturé d’une clôture électrifiée, rempart contre les plantigrades. Ici, les forêts abritent les ours bruns d’Ussuri, les mêmes qui peuplent l’île de Sakhaline. Massifs, puissants, ils comptent parmi les plus grands du monde, juste derrière ceux du Kamtchatka et de Kodiak en Russie.


Nous sommes arrivés tôt. Fibie propose une partie de badminton, et Nalya s’installe pour étudier puis joue au ukulele. Ryuma est impressionné par l’énergie de Nayla et Fibie et par leur motivation, et leur enthousiasme à rouler chaque jour. Mais ce qui le ravit par-dessus tout, ce sont les petits plats que nous préparons, simples, inventifs, pleins de saveurs. À chaque repas, il découvre un peu plus notre matériel, prend des notes, les ajoute mentalement à sa liste d’équipement.


Le ciel se teinte d’un gris lourd. En quelques minutes à peine, des nuages noirs, épais et menaçants, s’amoncellent au-dessus de nous. Une tension invisible s’installe, suspendue. L’orage arrive. Sans un mot, Nayla et Fibie se lèvent. Elles rejoignent Ryuma, qui s’affaire à monter sa tente. Ensemble, elles l’aident, efficaces, précises, dans ce qu’elles savent faire même les yeux fermés. Quelques petites gouttes tombent. Mais la tente est montée à temps. Puis le ciel se dégage, l’orage est est déjà loin sur les montagnes. Le camp retrouve peu à peu son calme. Ryuma san est reconnaissant.


Le lendemain, nous repartons à six heures du matin. Nayla et Fibie sont rayonnantes, prêtes à embrasser une nouvelle journée d’aventure. Leur énergie, enthousiaste et joyeuse, émerveille une fois de plus Ryuma-san, qui ne cesse de s’étonner de leur motivation. Ryuma san a eu droit à quelques jours parfaits ! C’était léger et simple, drôle et inspirant. Nous avons pédalé au cœur des grands espaces d’Hokkaido, glissant sur des routes principalement plates, tandis qu’à l’horizon les montagnes dressaient leurs lignes majestueuses, comme un rappel de l’immensité de ce lieu. Nous sommes impressionnés par la manière dont Ryuma-san s’intègre à notre rythme. Il s’adapte sans effort, curieux, bienveillant, pleinement présent. Nous communiquons dans un mélange d’anglais, de japonais, et d’élan du cœur. Nous arrivons toujours à trouver un moyen de se comprendre. Camper ainsi, avec tant d’ouverture, à son âge, avec cet élan d’aventure est remarquable.


À peine arrivés à Asahikawa, Christel surgit, comme portée par le vent du destin. Tout semble s’être aligné pour que nos chemins se croisent ici, au Japon. Amie de notre grande amie Carole, elle déborde d’un enthousiasme lumineux, d’un amour profond pour la musique et pour les aventures sur des chemins de traverse. Son esprit léger et allègre est un souffle rafraîchissant. Instantanément, une connexion nous unit. Elle sort son ukulélé et, sans hésiter, entame quelques accords avec Nayla, leurs voix se mêlent harmonieusement. Le soir venu, Christel partage son envie de gravir Asahidake, le plus haut sommet d’Hokkaido. Sans hésiter, Ryuma-san demande de l’accompagner. Une nouvelle aventure s’ouvre pour eux dès l’aube. Nous aurons une journée moins inspirante, nous allons au service de l’immigration pour nous informer sur notre visa.


Cette journée est nettement moins fluide. Tout semble contrecarré nos plans, la pluie s’invite au moment précis où nous faisons la lessive. À la salle commune, où nous espérions travailler au calme, un groupe joyeux mais bruyant du troisième âge s’installe. Fibie chute dans la place de jeux et se fait mal au doigt.

Face à cette succession de petits chaos, nous changeons de cap. Nous décidons d’aller dans un onsen, de toute façon, nous n’allons pas pouvoir travailler aujourd’hui. Là, une multitude de bassins nous attendent, chacun aux reflets surprenants : des eaux rougeoyantes, d'autres laiteuses, presque opaques, et même noires comme la cendre. Il y a aussi un sauna de vapeur où l’on s’enduit de sel, comme un rituel de purification. Avec Nayla et Fibie, nous inventons un jeu : découvrir chaque bassin, ensemble, comme des explorateurs de sources invisibles. Les rires reviennent, légers. Mais en observant de plus près, je remarque le doigt de Fibie. Il a doublé de volume, teinté de bleu. Je n’ai vraiment pas envie d’imaginer la suite de la soirée, mais il semblerait bien qu’un passage par la case hôpital soit inévitable.

Il est déjà 17 heures lorsque nous partons pour les urgences. En chemin, j’oublie mon porte-monnaies, demi-tour. Et dans la hâte, nous finissons par nous heurter et tomber du vélo. Tout semble décidément aller de travers. Heureusement, le médecin qui nous reçoit est chaleureux. Il parle anglais, a de l’humour et rassure Fibie. Après une radiographie, il n’y a heureusement pas de fracture mais une grosse entorse. Une attelle suffira. Elle ne souffre pas trop. Nous ne soufflerons donc pas au docteur notre retour à vélo...


Le soir tombe doucement. Une fois encore, les liens prennent le relais des contrariétés. La chaleur humaine reprend sa place. C’est notre dernière soirée avec Ryuma san et avec Christel. Autour de nous, une joyeuse bande de cyclistes venus de Nouvelle-Zélande s’est installée. Les échanges fusent, les rires circulent, les histoires se mêlent. Il y a longtemps que nous ne nous étions pas sentis aussi entourés. Nayla et Fibie, elles aussi, s’en trouvent portées, nourries, illuminées.


Le lendemain, après les au revoir émouvants, nous sentons que le poids des obligations nous rattrape. Tant de choses à faire, si peu de temps. Je commence la journée en appliquant un cataplasme d’argile sur le doigt de Fibie, dans l’espoir qu’elle pourra pédaler malgré la douleur.

Il nous faut rejoindre Higashikawa et surtout trouver une solution pour dormir. Ils annoncent deux jours de pluies abondantes.

Dans deux jours, nous serons dans l’avion qui nous conduira à Yokohama, invités à célébrer les 50 ans de Montbell. Comment allons-nous faire avec tout notre matériel s’il est détrempé par l’averse? Où allons-nous sécher notre tente, nos vêtements et sacoches? Comment allons-nous gérer tout le côté administratif, les conférences à modifier, les dizaines de personnes auxquelles nous n’avons pas encore répondu, ainsi que la rencontre importante avec l’éditeur de notre nouveau livre en Japonais à Tokyo ?

Céline, Xavier, Nayla et Fibie


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