La rivière nous guide à travers les montagnes. La route devient de plus en plus étroite. Soudain, nous découvrons une chute. Elle plonge dans l’eau turquoise. Le lieu est idyllique. Nous décidons alors de nous y baigner et de sauter dans la rivière depuis un petit pont vétuste qui mène à la chute. L’un après l’autre, nous sautons dans l’eau rafraîchissante du flot. Nous entrons aussi dans le rideau fluide de la chute, retrouvant les bienfaits d’une purification de l’eau à la manière du Shugendo.
Cette baignade nous a empli de joie pourtant une montée abrupte entre 10 % et 15 % nous attend. Durant plus de 3 heures, nous montons le long de cette pente raide jusqu’à rejoindre les sommets et une longue arrête habillée par quelques éoliennes. Pourtant, nous sommes complètement avalés par la brume. Au sommet, la vue se dévoile quelques minutes avant de s’effacer à nouveau dans le brouillard épais. Nous ne voyons pas à quelques mètres. Nous montons la tente dans l’humidité ambiante, fatigués par plus de 1 100 m de dénivellation. Pris par des délais, nous devons encore sortir notre ordinateur pour terminer un projet de consultation en lien à la revitalisation d’une région de montagne.
Le lendemain, notre corps est douloureux. Nous descendons sur la petite route sinueuse qui nous emmène à la source de la rivière Shimanto, la seule rivière du Japon qui ne possède pas de barrage. Nous allons la longer jusqu’à l’océan. Fibie fait le défi de rouler les 200 km jusqu’à l’océan. Nayla aurait bien aimé battre son record avec une tentative de 100 km en un jour, mais nous choisissons de prendre le temps et de nous imprégner des paysages de cette rivière mythique.
Nous longeons le ruisseau de la Shimanto d’abord dans les montagnes et les rizières en terrasse. La population est incroyablement chaleureuse, avec de grands sourires qui illuminent leur visage. Nous rencontrons une petite dame téméraire de plus de 80 ans qui après avoir monté son échelle sur un rocher, l’appuie de travers sur le petit arbre qui pousse au-dessus. L’échelle est en équilibre sur un pied, alors que la dame grimpe à près de 3 mètres du sol sur cette échelle de travers !
Pour Fibie c’est un réel défi, qui demande persévérance et endurance. Elle apprend à maintenir son effort, à utiliser sa détermination, mais aussi à faire de petites pauses qui permettent de récupérer. Chaque jour, sa confiance en elle augmente ainsi que sa joie de rouler. Évidemment, comme tout challenge, il y a aussi les moments éprouvants, où la distance devient longue, ennuyeuse, où les jambes sont légèrement douloureuses de la dernière montée. Pourtant, dès que nous rejoignons la rivière, les filles redoublent d’énergie pour aller s’y baigner.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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