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Affichage des articles du novembre, 2024

Une nouvelle oeuvre d'Art

Finalement, nous arrivons sains et saufs chez notre ami à Yawatahama. C'est les grandes retrouvailles! - « C'est incroyable comme vous avez réparé ce guidon ! » S'exclame Toyohito san. «Lorsque vous en aurez un nouveau, je vais le suspendre dans ma maison ! Ce sera la preuve de votre passage !» Mais déjà, nous sommes invités à entrés pour un fabuleux repas de Chirashi sushi ! Nayla prépare le riz avec Mayumi, en mélangeant le vinaigre selon la méthode japonaise avec une spatule en bois. N ous avons droit à des spécialités, comme les oursins, le poisson Tai, de la pieuvre et des calamars crus. Mayumi coupe alors le poisson et enseigne aux filles comment le préparer. Nous les observons, impressionnés de toutes ces connaissances qui leur sont transmises, comme des présents de chaque personne que nous rencontrons. Ces apprentissages sont non seulement des manières de plonger au cœur des traditions du Japon, mais plus encore ils sont des enseignements procurés par

Mon guidon se brise en deux

C’est la tempête ! Le vent était si puissant qu’il nous a littéralement poussés le long de la côte, parfois rendant l’équilibre périlleux ! Cette fois, après l’ultime montée à plus de 19 %, nous rejoignons un phare. Il commence à pleuvoir. Pas le temps de s’imprégner de la vue, il est temps de montant le camp, même si ce n’est que midi. Nous trouvons un petit pavillon sous lequel nous pouvons nous abriter et même y monter la tente. À peine sommes-nous installés que c’est le déluge. Il nous faut alors installer dans le tumulte une bâche afin de limiter la pluie horizontale due à la puissance du vent! Après la précipitation, c’est l’attente, dans le froid et l’humidité. Chaque geste est plus compliqué, tout demande plus d’énergie. Alors nous entrons dans la tente et profitons de lire, de jouer, d’étudier. L’espace est restreint, quelques mètres carré pour les quatre. Cela demande diplomatie et tolérance. Pourtant, il suffit de plonger dans une activité créatrice avec les filles. Les se

Une pause au sud de Shikoku

La petite ville d’Ainan possède l’âme d’un petit village. Elle est aussi la seule porte pour rejoindre la péninsule du cape Koumo, perdu quelques parts à des kilomètres suivant une route en lacet naviguant entre bord de mer, montagne et forêts luxuriantes. Ainan c’est un lieu de pèlerinage, là les Ohenro, les pèlerins des 88 temples de Shikoku vont prier dans le temple Kanjizai, le 40ième . Nous avons la tradition de rejoindre ces temples bouddhistes, non seulement pour découvrir leur architecture et leur histoire, mais aussi pour prier, reliés à cette résonance qui nous unit aux pèlerins. Nous ne pouvons cependant pas partir sans passer dans le sanctuaire shintoïste . Nous y sommes à chaque fois mystérieusement poussés ou invités. Nous ressentons que cet équilibre est juste, comme nécessaire. Depuis l’arrivée du Bouddhisme au Japon au VIième siècle, les deux traditions ont coexisté en syncrétisme, elles ne faisaient qu’un. La séparation depuis l’ère Meiji, au début du XXième siècle, a

Retour le long du Pacific

  Heureuses de jouer dans les rivières, Fibie et Nayla regrettaient déjà le cours d’eau de la Shimanto. Pourtant, l’océan leur vole un « Wow » d’émerveillement. Le Pacifique et son eau bleu roi apparaissent. Son odeur saline, la puissance de son énergie, ses grands rouleaux qui s’achèvent sur la grève sont grandioses. « Comment avons-nous pu oublier la magie de l’océan » souffle Nayla. Pour Fibie, c’est la célébration ! Elle a réussi son défi ! Elle a rejoint le Pacifique ! Elle est si fière d’elle ! Elle compte tout de même poursuivre sur la même lancée avec une trentaine de kilomètres tous les jours. Nous longeons l’océan mouvementé, les couleurs changeantes de cette infinité bleue. Ils nous portent jusqu’aux îles lointaines, et aux hautes falaises de roches noires. Le long du chemin nous rencontrons les pèlerins de Shikoku, vêtus de blanc avec leur chapeau de paille en forme de cône. Ils suivent le pèlerinage des 88 temples . Nous aussi nous nous sentons des pèlerins, sauf

Notre quotidien le long de la rivière

  Chaque soir, nous rejoignons le bord de la rivière et les galets pour y planter notre tente. Les célèbres ponts de Kochi, spécialement construit en cas de crue, nous offrent des passages incroyables sur l’eau limpide de la Shimanto. Nous profitons de nager chaque jour dans le courant rapide. Nayla et Fibie se laissent emporter sur des dizaines de mètres avant de rejoindre la berge et de remonter à pied. Cet après-midi, elles ont passé des heures à couper à la scie d’un petit couteau les bambous afin de construire un tipi. Elles ont aussi fabriqués un foyer et y ont allumé un feu. Elles ont alors décidé de célébrer la cérémonie de l’esprit du feu. Chaque année à la même date, elles devront ainsi célébrer cette fête, suivant leur jeu imaginaire du monde des « 4 Elementés ». Le lendemain matin, la crème solaire que nous avons fait maison est devenue solide à cause de l’huile de coco qui a figé, pourtant Nayla et Fibie sont ravies de s’en induire tel un tube qu’elle glisse sur leur pea