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15’000 km à vélo pour Nayla

 

Encore de grosses dénivellations, des hauts et bas qui n’en finissent plus le long de la superbe côte de Wakayama. Mais cette fois, nous espérons arriver avant les pluies torrentielles qui sont annoncées. Les nuages couvrent déjà le ciel et donnent des teintes plus sombres à l’océan. Nous arrivons finalement à Shirahama avant la tempête. Nous profitons d’aller dans un des premiers onsens du Japon de plus de 1000 ans. Saki-no-Yu se trouve à quelques mètres de l’océan et les vagues arrivent quasiment jusque dans les bassins à ciel ouvert. L’odeur de soufre est caractéristique, par contre l’eau est légèrement salée. De petites algues sont d’ailleurs présentes par endroit. L’eau chaude est relaxante, mais la vue est réellement inspirante et crée une alchimie parfaite avec le bruit des vagues et le souffle marin. Nos corps apprécient ce moment de douceur.


 


Nayla vient de passer ses 15’000 km sur les routes du monde. Je crois qu’elle ne se rend même pas compte de ce que cela représente. Cela fait simplement partie de sa vie. Elle adore reprendre son vélo pour partir à l’aventure et vivre en pleine nature. Parfois les montées sont dures. Non pas tant les cols qu’elles affrontent avec détermination. Dans le défi, rien ne l’arrête. Les petites montées abruptes sorties de nulle part sont les plus durs, celles qu’elles ne s’attendaient pas, ou celle qui rajoute un effort en fin de journée. Et des montées, il y en a au Japon. C’est un pays au relief accidenté, composé de collines abruptes et de montagnes. Nayla a roulé par tout les temps et sa bonne humeur même lorsqu’il pleut des cordes est inspirante. Il faut pourtant une bonne dose de discipline et de persévérance pour poursuivre chaque jour. Pour se lever à l’aube, et parfois enfourcher son vélo à 6 heures du matin avant le petit déjeuner. Son regard est pourtant le témoin de tous les spectacles qu’elle a ressenti, de tous les environnements qu’elle a inspirés. Les lieux reculés l’ont toujours profondément attirée, portés par les paysages envoûtants des recoins isolés du monde, d’une nature puissante et vibrante. Et même si elle peut vivre au cœur de la toundra arctique, elle a le contact facile, créant des liens en un regard, déjouant les tensions en un rire. Elle est capable de rassembler et de créer de profondes connexions avec des êtres de toutes cultures



En plus de ces 15’000 km, Nayla a roulé presque 30’000 km sur le système tandem.  


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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Commentaires

  1. Ah chère Nayla, à lire le post de tes 15000km en solo tu gardes le même sourire, la même joie. Inspirante comme tu es, à bientôt!

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