Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du septembre, 2024

Chaque repas est un véritable festin

Depuis Beppu, nous prenons un ferry qui nous emmène sur Shikoku. Il y a 8 ans que nous ne sommes pas revenus sur cette île qui nous avait beaucoup touchés. Nayla y avait reçu un collier en perles japonaises, symboles de la générosité et des amitiés que nous avions nouées. Depuis le ferry, Shikoku dévoile déjà ces montagnes et petites vallées perdues, alors que la péninsule accidentée de Sadamisaki apparaît avec son phare blanc séparant le Pacifique à la mer intérieure de Seto. À peine arrivés à Yawatahama, nous retrouvons l’énergie de ce port, au cœur d’une vallée dont les flancs des montagnes sont de magnifiques plantations de mandarinier. La petite ville est d’ailleurs connue pour mikan matsuri, le festival des mandarines.  Kubotan Toyohito San nous y attend. Il fait de grands signes ! Voilà déjà nos premières retrouvailles. Il nous invite chez lui et sa femme Mayumi. Nous restons alors trois jours dans sa maison qui a été élue une des plus belles du Japon par Nayla et Fibie. No...

Jusqu’aux sources d’eau chaude de Beppu

Les sommets d’Aso nous ont offert leur panorama depuis un petit onsen dont les sources d’eau chaude puisent leurs énergies au cœur des volcans. Pourtant, le sommet de Takadake ne s’est pas ouvert pour nous. Respectant l’esprit de la montagne, nous faisons la révérence face à sa puissance et acceptons que ce ne soit pas le moment pour nous de le gravir.  Nous poursuivons à vélo dans un col qui nous emmène au pied de Nekodake. La quantité d’eau qu’il a plu rend l’humidité presque infernale et la chaleur étouffante. Pourtant, les montagnes dévoilent leur grandeur et la beauté de leurs cimes. Notre vision, celle de camper au sommet du col dans les pâturages avec la vue spectaculaire, s’éclipse à nouveau. Décidément, nous sommes invités à poursuivre. Nous plongeons sur une petite route au cœur de la forêt pour déboucher sur un plateau d’altitude une vingtaine de kilomètres plus loin. Le lieu est incroyable. Le panorama sur les hautes montagnes de Kyushu est spectaculaire et la douceur d...

Le typhon Shanshan

Au moment où j’écris ces quelques lignes, un puissant typhon arrive droit sur nous. C’est une attente, lente, intense, suspendue. Nous sommes à Minamiaso, sur l’île de Kyushu.  Cette gigantesque force venue du Pacifique arrive avec une lenteur qui surprend tout le monde, y compris les experts. Imprédictible, il a glissé presque insidieusement vers les îles d’Amami avec des vents violents, augmentant en un typhon de catégorie 3 puis 4. Arrivé aux portes de Kuyshu, il a calmé sa vigueur, mais les vents étaient déjà présents. Surtout, c’est sa lenteur qui terrorisait. Un passage rapide amène des souffles brutaux et des pluies torrentielles sur quelques heures, cette fois, la violence s’étend sur des jours. Le typhon a lentement tourné autour de la pointe de Kyushu pour remonter le long de Nagasaki et traversé l’île en plein cœur. Un passage rare pour les typhons : Puis il a poursuivi sa montée au Nord, traversant les 4 îles principales, mais cette fois en sévère dépression tropicale....

Expédition de nuit

Le réveil sonne à 1 heure du matin. Après un léger bisou à Nayla et Fibie, nous enfourchons nos vélos et allumons nos feux. Nous partons pour le mont Aso. Les 20 kilomètres et 800 m de dénivellation dans le noir, nous offre une vue incroyable sur la caldeira ainsi que la nuit étoilée. Pourtant des nuages bouchent les sommets, et plus nous montons plus le vent est hurlant. Puis une petite pluie fine nous indique que nous pénétrons dans le nuage. Après avoir rejoint les premiers plateaux au-dessus de la forêt, nous hésitons à poursuivre. Finalement, nous décidons d’essayer.  Il nous reste quelques kilomètres pour arriver à l’entrée du parc. À 3 h 30 du matin, nous déposons nos vélos pour continuer à pied. Pourtant le vent est tellement violent que nous hésitons à nouveau. Nous décidons une fois encore de poursuivre. Il y a environ 2 h de marche pour rejoindre le sommet Takadake qui se trouve derrière le Nakadake et culmine à 1592 m d’altitude . Nous longeons tout d’abord un désert de...

La puissance des Volcans

« Youhou !!!!! » hurlent Nayla et Fibie alors qu’elles se penchent dans les virages en épingle qui nous emmènent dans la caldeira du mont Aso. Nous plongeons au cœur de cette gigantesque plaine, un lieu où les hommes et les volcans ont vécu main dans la main. Les petits villages sont composés de maisons traditionnelles du Japon au toit relevé. Les terres fertiles donnent lieu à des champs en terrasse, des rizières vertes lumineuses et même quelques champs aux épis dorés qui commencent à être récoltés . Les sources d’eau thermale offrent des onsens aux propriétés curatives, alors que des sources d’eau fraîche sortent de la terre dans des remous de sable noir volcanique. Nous découvrons celle de Takezaki et sommes surpris de voir l’eau surgir de la terre en flot cristallin.  Nous retournons à MinamiAso, 6 ans après. Fibie n’avait alors que 6 mois. Le mont Aso nous appelle à nouveau, tout comme le souvenir des paysages incroyables et de l’accueil chaleureux. D’ailleurs, nous retrou...

En route pour les montagnes

Après avoir monté le camp, la douce brise qui amenait un minimum d’air s’est définitivement éteinte, nous laissant dans une humidité étouffante. Les orages nous obligent à monter la toile extérieure et la tente se transforme en véritable sauna. Même la nuit, nous ne pouvons pas stopper la transpiration excessive qui nous épuise. Ces derniers jours, nous buvons plus de 7 litres d’eau par jour et par personnes, pour Xavier et moi, afin de pouvoir compenser l’eau que nous perdons. Nous prenons alors du Nigari, composé de magnésium, pour compenser la perte de minéraux. Alors lorsque le lendemain nous commençons la journée en nous sentant déjà déshydratés par la nuit, c’est difficile. Surtout que nous entamons un col. 800 m de dénivellations dans des montées - décentes qui n’en finissent plus. J’ai l’impression d’avoir été essorée, tellement d’eau s’est écoulée de mon corps. Ce n’est même plus de la transpiration à ce stade, par moment c’est une flaque d’eau que nous laissons derrière nous...

L’élégance du mont Kaimon

⏱ 3min Nous roulons tout au sud de l’île de Kyushu et passons devant la montagne Kaimon. Ce volcan s’élève dans un cône parfait au-dessus de la mer et face aux champs de tournesol qui sont célèbres dans cette région. Ce pic isolé dont la ligne est élégante donne du caractère à la région et à la côte à l’eau bleu cyan. Pourtant, nous luttons dans la chaleur étouffante. Le thermomètre sur nos compteurs monte à plus de 50 °C en plein bitume. Avec l’humidité ambiante, nous transpirons en abondance. Et lorsque la douce brise s’éteint, nous entrons dans un sauna à ciel ouvert . Durant l’effort, nos poumons semblent ne pas pouvoir inspirer l’air chaud, suffocant pour un peu de fraîcheur, alors que l’excès d’eau expulsé par le corps tente de diminuer la température interne. Nous alternons ainsi entre puissants orages qui se dessine sur la mer en fin d’après-midi et chaleur étouffante.  Plus inquiétant encore, c’est l’alerte pour un méga tremblement de terre qui peut potentiellement touché ...

De retour vers Kyushu

Deux heures après être rentré de la chasse au serpent, Fibie vomit soudainement. Puis c’est à mon tour. Nous avons une intoxication alimentaire. Le tofu que nous avons mangé n’était pas assez frais. Impensable de rester dans la tente, nous nous allongeons ainsi à la belle étoile, dans la chaleur étouffante de plus de 30 °C. Impossible de boire alors que notre corps continue de ressortir le poison que nous avons ingurgité. La seule récompense est la nuit incroyablement étoilée, alors que les météorites dessinent des traces lumineuses dans le ciel. À chaque étoile filante, je souffle un vœu de plus pour l’équilibre et l’harmonie sur mes terres intérieures, autant que celles planétaires. Le lendemain, nous rampons sous un soleil de plomb, continuant de vomir, affaiblit et courbaturé. Fibie souligne tout de même : « tu vois Maman, j’arrive à faire un jeune ! Ce n’est pas impossible pour les enfants. » dit-elle couchée dans l’herbe qui elle l’espère lui amène un peu de fraîcheur, mais aus...

Sur cette petite île du Pacifique

Contrastant avec toutes les roches de l’île, de rares formations de granite sont aussi présentes à Mushiroze. Formées il y a plus de 60 millions d’années, les plaques tectoniques ont lentement poussé ces blocs de granite à la surface. Le vent et les vagues ont ensuite continué à les façonner dans d’étranges formations, donnant des terrains de jeux parfaits pour explorer et grimper.  Masahiro San nous emmène découvrir sa petite île du Pacifique, dont le périmètre fait tout juste 80 km. Nous passons d’un lieu à l’autre et entrons en contact avec l’âme de Tokunoshima. Nous découvrons ces fabuleuses plages de sable blanc entourées de récifs coralliens, tout comme ses mystérieuses formations rocheuses à Innojofuta. Là, le calcaire corallien crée deux fenêtres qui s’ouvrent sur l’océan.  Le Togyu fait partie de l’héritage culturel de l’île depuis plus de 400 ans. C’est une forme de combat de sumo pour les taureaux. Commençant tout d’abord par les présentations, ces taureaux aux larg...