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Affichage des articles du septembre, 2024

La puissance des Volcans

« Youhou !!!!! » hurlent Nayla et Fibie alors qu’elles se penchent dans les virages en épingle qui nous emmènent dans la caldeira du mont Aso. Nous plongeons au cœur de cette gigantesque plaine, un lieu où les hommes et les volcans ont vécu main dans la main. Les petits villages sont composés de maisons traditionnelles du Japon au toit relevé. Les terres fertiles donnent lieu à des champs en terrasse, des rizières vertes lumineuses et même quelques champs aux épis dorés qui commencent à être récoltés . Les sources d’eau thermale offrent des onsens aux propriétés curatives, alors que des sources d’eau fraîche sortent de la terre dans des remous de sable noir volcanique. Nous découvrons celle de Takezaki et sommes surpris de voir l’eau surgir de la terre en flot cristallin.  Nous retournons à MinamiAso, 6 ans après. Fibie n’avait alors que 6 mois. Le mont Aso nous appelle à nouveau, tout comme le souvenir des paysages incroyables et de l’accueil chaleureux. D’ailleurs, nous retrouvons

En route pour les montagnes

Après avoir monté le camp, la douce brise qui amenait un minimum d’air s’est définitivement éteinte, nous laissant dans une humidité étouffante. Les orages nous obligent à monter la toile extérieure et la tente se transforme en véritable sauna. Même la nuit, nous ne pouvons pas stopper la transpiration excessive qui nous épuise. Ces derniers jours, nous buvons plus de 7 litres d’eau par jour et par personnes, pour Xavier et moi, afin de pouvoir compenser l’eau que nous perdons. Nous prenons alors du Nigari, composé de magnésium, pour compenser la perte de minéraux. Alors lorsque le lendemain nous commençons la journée en nous sentant déjà déshydratés par la nuit, c’est difficile. Surtout que nous entamons un col. 800 m de dénivellations dans des montées - décentes qui n’en finissent plus. J’ai l’impression d’avoir été essorée, tellement d’eau s’est écoulée de mon corps. Ce n’est même plus de la transpiration à ce stade, par moment c’est une flaque d’eau que nous laissons derrière nous

L’élégance du mont Kaimon

⏱ 3min Nous roulons tout au sud de l’île de Kyushu et passons devant la montagne Kaimon. Ce volcan s’élève dans un cône parfait au-dessus de la mer et face aux champs de tournesol qui sont célèbres dans cette région. Ce pic isolé dont la ligne est élégante donne du caractère à la région et à la côte à l’eau bleu cyan. Pourtant, nous luttons dans la chaleur étouffante. Le thermomètre sur nos compteurs monte à plus de 50 °C en plein bitume. Avec l’humidité ambiante, nous transpirons en abondance. Et lorsque la douce brise s’éteint, nous entrons dans un sauna à ciel ouvert . Durant l’effort, nos poumons semblent ne pas pouvoir inspirer l’air chaud, suffocant pour un peu de fraîcheur, alors que l’excès d’eau expulsé par le corps tente de diminuer la température interne. Nous alternons ainsi entre puissants orages qui se dessine sur la mer en fin d’après-midi et chaleur étouffante.  Plus inquiétant encore, c’est l’alerte pour un méga tremblement de terre qui peut potentiellement touché tout

De retour vers Kyushu

Deux heures après être rentré de la chasse au serpent, Fibie vomit soudainement. Puis c’est à mon tour. Nous avons une intoxication alimentaire. Le tofu que nous avons mangé n’était pas assez frais. Impensable de rester dans la tente, nous nous allongeons ainsi à la belle étoile, dans la chaleur étouffante de plus de 30 °C. Impossible de boire alors que notre corps continue de ressortir le poison que nous avons ingurgité. La seule récompense est la nuit incroyablement étoilée, alors que les météorites dessinent des traces lumineuses dans le ciel. À chaque étoile filante, je souffle un vœu de plus pour l’équilibre et l’harmonie sur mes terres intérieures, autant que celles planétaires. Le lendemain, nous rampons sous un soleil de plomb, continuant de vomir, affaiblit et courbaturé. Fibie souligne tout de même : « tu vois Maman, j’arrive à faire un jeune ! Ce n’est pas impossible pour les enfants. » dit-elle couchée dans l’herbe qui elle l’espère lui amène un peu de fraîcheur, mais aus

Sur cette petite île du Pacifique

Contrastant avec toutes les roches de l’île, de rares formations de granite sont aussi présentes à Mushiroze. Formées il y a plus de 60 millions d’années, les plaques tectoniques ont lentement poussé ces blocs de granite à la surface. Le vent et les vagues ont ensuite continué à les façonner dans d’étranges formations, donnant des terrains de jeux parfaits pour explorer et grimper.  Masahiro San nous emmène découvrir sa petite île du Pacifique, dont le périmètre fait tout juste 80 km. Nous passons d’un lieu à l’autre et entrons en contact avec l’âme de Tokunoshima. Nous découvrons ces fabuleuses plages de sable blanc entourées de récifs coralliens, tout comme ses mystérieuses formations rocheuses à Innojofuta. Là, le calcaire corallien crée deux fenêtres qui s’ouvrent sur l’océan.  Le Togyu fait partie de l’héritage culturel de l’île depuis plus de 400 ans. C’est une forme de combat de sumo pour les taureaux. Commençant tout d’abord par les présentations, ces taureaux aux larges gabari

Chasse aux serpents venimeux

La biodiversité de Tokunoshima est incroyable, ne serait-ce que pour ces somptueux récifs coralliens composés de plus de 200 espèces. Mais pas uniquement, nous y découvrons par exemple un tunnel végétal de plus de 200 m qui conduit à l’océan. Il est constitué par des Sagous du Japon centenaires. Ce qui extrêmement rare pour cette plante qui ressemble à une sorte de fougère sur un petit arbuste.  Il y a des millions d’années, Amami Oshima et Tokunoshima se sont détachées du continent eurasien et ont lentement dérivé dans les eaux du Pacifiques. Cette distance à permis à certaines espèces de flore et de faune, aujourd’hui éteinte sur le continent, de survivre. Ces espèces uniques n’existent donc plus que dans ces deux îles de la préfecture de Kagoshima.  Nous allons avec notre ami Massahiro à la découverte des espèces de cette île dans les montagnes du centre. Dominées par le mont Inokawa qui culmine à 645 m d’altitude, elles sont recouvertes de denses forêts que très peu de routes ou de