« Youhou !!!!! » hurlent Nayla et Fibie alors qu’elles se penchent dans les virages en épingle qui nous emmènent dans la caldeira du mont Aso. Nous plongeons au cœur de cette gigantesque plaine, un lieu où les hommes et les volcans ont vécu main dans la main. Les petits villages sont composés de maisons traditionnelles du Japon au toit relevé. Les terres fertiles donnent lieu à des champs en terrasse, des rizières vertes lumineuses et même quelques champs aux épis dorés qui commencent à être récoltés. Les sources d’eau thermale offrent des onsens aux propriétés curatives, alors que des sources d’eau fraîche sortent de la terre dans des remous de sable noir volcanique. Nous découvrons celle de Takezaki et sommes surpris de voir l’eau surgir de la terre en flot cristallin.
Nous retournons à MinamiAso, 6 ans après. Fibie n’avait alors que 6 mois. Le mont Aso nous appelle à nouveau, tout comme le souvenir des paysages incroyables et de l’accueil chaleureux. D’ailleurs, nous retrouvons Yamamoto San. Il fait deux heures de voitures avec toute sa famille pour nous y retrouver, lui qui habite désormais dans la région de Fukuoka. Nous sommes ravis de rencontrer sa femme Izumi et ses deux filles Koyumi et Mei pour la première fois. À peine je le vois, je ressens sa fabuleuse énergie et son élan d’amitié. Impossible d’oublier sa joie de vivre ! C’est de véritables retrouvailles.
Nous partons alors pour le mont Aso. Xavier est déjà là-bas. À 3 heures du matin, il est parti en pleine nuit pour grimper à vélo les 800 m de dénivellation et rejoindre le pied du volcan à Kusasenrigahama, ces plateaux d’herbes qui sont si rares au Japon. Ensuite il a marché pour atteindre le sommet de Kishimadake pour le lever du soleil.
Après avoir rejoint Xavier, nous allons au bord du cratère actif de Nakadake. Nous pouvons observer un lac à l’eau laiteuse légèrement turquoise d’ou s’échappe chaque jour plus d’une tonne de dioxyde de soufre et d’autres gaz volcanique. Cette eau a une température de 60°C et une acidité extrême de 1 pH. Là-bas, le volcan est surveillé, parce qu’il peut entrer en éruption en tout temps. Les gaz potentiellement dangereux qui sont émis sont aussi contrôlés et l’accès peut être limité suivant la situation. D’ailleurs, des bunkers sont disséminés vers le cratère, afin de pouvoir se protéger en cas d’éruption. Plus loin, nous traversons dans un mini désert, aucune végétation ne peut y pousser. Là-bas, nous pourrions être sur la lune, tant les paysages sont minéraux et uniques. Nous respirons à nouveau l’énergie des volcans.
Conscient que leur présence fait vibrer en nous l’énergie de feu, je rappelle à chacun d’entre nous que conscience, respiration et tolérance sont importantes pour garder l’harmonie et ne pas s’enflammer pour affirmer son point de vue. C’est ainsi que nous ressentons cette profonde interconnexion qui nous relie même au volcan. Nous passons aussi prier l’esprit d’Aso, le kami, dieu du feu qui vit au cœur de cette montagne bouillonnant de lave en fusion.
Nous redescendons et pour apaiser l’énergie de feu, nous retrouvons la source de Shirakawa. Nous nous rafraîchissons dans cette eau à moins de 20 °C et buvons son eau pure après avoir prié les kamis du lieu. Nayla, Fibie, Mei et Koyumi font aussi une petite carte en washi, le papier traditionnel japonais pour terminer la journée. Au moment de dire au revoir, Mei nous offre le petit cahier de croquis qu’elle a dessiné tout le long de la journée. Il témoigne de la belle amitié et de la fabuleuse journée que nous avons passée ensemble.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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