Le réveil sonne à 1 heure du matin. Après un léger bisou à Nayla et Fibie, nous enfourchons nos vélos et allumons nos feux. Nous partons pour le mont Aso. Les 20 kilomètres et 800 m de dénivellation dans le noir, nous offre une vue incroyable sur la caldeira ainsi que la nuit étoilée. Pourtant des nuages bouchent les sommets, et plus nous montons plus le vent est hurlant. Puis une petite pluie fine nous indique que nous pénétrons dans le nuage. Après avoir rejoint les premiers plateaux au-dessus de la forêt, nous hésitons à poursuivre. Finalement, nous décidons d’essayer.
Il nous reste quelques kilomètres pour arriver à l’entrée du parc. À 3 h 30 du matin, nous déposons nos vélos pour continuer à pied. Pourtant le vent est tellement violent que nous hésitons à nouveau. Nous décidons une fois encore de poursuivre. Il y a environ 2 h de marche pour rejoindre le sommet Takadake qui se trouve derrière le Nakadake et culmine à 1592 m d’altitude. Nous longeons tout d’abord un désert de sable puis rejoignons un premier cratère éteint. Les odeurs de soufre nous rappellent que le volcan est bien vivant.
Nous poursuivons, mais le vent devient de plus en plus violent et la visibilité limitée. Pourtant, nous rejoignons bientôt une face protégée de la furie du vent. Et les indications jaunes tous les 10 mètres nous rassurent vu l’épais nuage qui bloque toujours le sommet. Après une heure de montée, nous arrivons sur l’arrête. Cette fois, la violence du vent, le brouillard qui nous détrempe de ces fines gouttelettes ainsi que la faible visibilité nous rappelle que les montagnes sont à respecter et honoré. Nous remercions et décidons de rebrousser chemin. Nous commençons déjà à avoir froid et la situation météorologique ne cesse d’empirer. Cette fois, nous avons de la peine à voir le sentier. La pluie et le brouillard créent un filtre sur le faisceau de notre lampe frontale. Nous poursuivons lentement. Parfois nous hésitons sur l’itinéraire, devant rebrousser chemin pour trouver la bonne voie. Finalement, nous retrouvons le désert de sable noir. Le jour commence lentement à filtrer. Avec cette faible luminosité, ce lieu dévoile toute sa beauté. On se sent face à un néant que les formes sombres des montagnes dominent. Un monde qui paraît désolé, mais dont on sent la force vibrer en nous, il est vivant.
De retour au vélo à 5 h 30 du matin, nous les enfourchons alors que la tempête est de plus en plus forte. Nous nous abritons alors dans le temple du Kami Aso, de l’esprit de la montagne pour boire un petit café. Nous n’avons pas fait une seule pause vu les conditions météo.
Peut-être, nous a-t-elle entendus. Les nuages se dissipent et nous montons sur le petit sommet de Kishimadake. Là, nous avons une vue incroyable sur les cratères. La terre nous offre alors un cœur, dans les lignes du cratère de Kishimadake.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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