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Articles

Affichage des articles du novembre, 2022

La place de jeux ferme à clef!

Nayla et Fibie sur La place des Héros En cette période, l’obscurité raccourcit nos journées. Ce soir, la place de jeux ferme à clef. Elle est barricadée. « C’est l’heure pour les enfants d’aller se coucher ! » nous disent les locaux. Nayla et Fibie sont révoltées. Malgré toute la magie de Budapest, de ces découvertes imprévues, malgré l’émerveillement à chaque coin de rue, des bâtiments à l’ambiance de la ville, et même du spectacle de jet d’eau qui les a émerveillées, elles sont irritées. Cette obscurité, Nayla et Fibie l’a perçoivent en Hongrie dans la relation que les adultes entretiennent aux enfants. Elles n’arrivent pas à comprendre que les places de jeux ferment à la tombée de la nuit alors qu’il n’est même pas six heures, que certains bains thermaux leur sont interdits, qu’elles n’ont pas le droit de jouer dans la piscine en créant des remous ou cette notion de verticalité et de jeux de pouvoir que les adultes imposent souvent aux enfants. Elles s’attendent à recevoir le respe...

Les Bains de Budapest

Vue sur les bains extérieur de Gellert Sur le territoire de la Hongrie, un millier de sources d’eaux chaudes naturelles ont été découvertes. Et plus d’une centaine jaillissent à Budapest. Chaque jour, des millions de litres sortent de la terre dans la capitale, à une température comprise entre 20° et 80°C. Ambiance du passé dans les bains Gellert   Suite à la découverte de ces sources par les Celtes, les premiers bains ont été aménagés par les Romains pour soigner certaines maladies. Puis l’Empire ottoman s’installa en Hongrie durant plus de 150 ans et construisit des bains thermaux, qui pour certains sont encore en activité aujourd’hui. Leur architecture est incroyable et ils sont les témoins de l’histoire, tout comme les hammams. Aujourd’hui, ils font partie de la tradition hongroise pour leur vertu, leur pouvoir de relaxation, mais aussi comme lieu de rencontre, entre amis, au niveau professionnel ou pour jouer une partie d’échecs. Nous roulons dans les villes illuminées de Buda...

Budapest et son parlement

Nous faisons une pause face au parlement de Budapest   La piste cyclable suit le Danube. Nous le longeons à quelques mètres de sa rive, évitant ainsi de rouler sur la voie avec le trafic agressif de gens pressés. En effet, nous nous rapprochons de la métropole. Le long du fleuve, nous sommes surpris de découvrir de gigantesques bouleaux parés de feuilles jaune vif. Les premiers monuments se dessinent au loin, je les trouve élégants. Puis, à la sortie d’un contour, le parlement apparaît . Cinq fois plus gros que les plus grands monuments que nous distinguions, je suis impressionné. Nayla est aussi sous le charme et se demande comment l’architecte a pu dessiner les plans. Fibie est interpellée par tant de détails. Avec une lumière parfaite sur la pierre, nous sommes vraiment stupéfaits. Une aura se dégage de cet édifice, reflétant certainement la puissance de l’Empire austro-hongrois, sa noblesse, sa grandeur, sa richesse culturelle. Je suis émue une fois encore d’avoir rejoint ce li...

Le majestueux Danube

Nous avons à nouveau rejoint le Danube Nous traversons un pont et nous entrons en Hongrie. Sa langue finno-ougrienne est réputée pour être très difficile et complexe. Mais nous apprenons déjà quelques mots au moins pour être capable de dire bonjour et merci: « Sila » et « Kozonom ». En quittant les montagnes slovaques, nous espérions retrouver les grandes plaines hongroises et sortir des intempéries stoppées par les hautes cimes. Pourtant, la pluie a laissé place à un ciel gris, et un vent fort et glacial de face. Nous devons lutter pour avancer, dans un paysage parsemé de montées à plus de 10 %. Mes articulations subissent le choc, mon genou me fait mal à chaque coup de pédale. Je dois serrer les dents pour les montées. En fin de journée, la descente me fait encore souffrir davantage, comme si le genou au repos hurlait de douleur. Des lancées me traversent et par moment je dois poser le pied à terre. Le froid, le vent de face, les cols slovaques sous la pluie, mon mal de genou me déco...

Les sources minérales et pétillantes

Le temps est toujours instable et pluvieux   Ce soir, nous arrivons dans un lieu réputé pour ces sources d’eau minérale.  Nayla et Fibie accourent vers l’eau et en boivent directement dans leurs mains.  -«  Maman, Papa, elle a des bulles! » s’exclame Nayla Malgré la météo capricieuse, Fibie garde le sourire De l’eau pétillante sort directement de la terre. Du gaz carbonique est présent dans l’eau de cette source. Je n’en avais encore jamais entendu parler. Celle-ci a notamment un fort goût de soufre, nous décidons ainsi d’en rejoindre une deuxième à quelques kilomètres. Elle aussi très pétillante, elle aura cependant un goût moins prononcé. Nous choisissons ainsi de passer la nuit à côté de ce lieu un peu magique. Effectivement, cette eau est réputée pour être la meilleure eau du monde et possède certains aspects curatifs. Nous rejoignons la plaine qui nous emmènera en Hongrie Le lendemain, le temps est toujours instable et pluvieux. Détrempés, nous atteignons un ba...

Le sol est gorgé d’eau, et nous sommes détrempés

Céline tire Nayla à l’aide d’une élastique   Le sol est à nouveau détrempé. Il est gorgé d’eau par les quantités qui sont tombées depuis plus de deux semaines. Nous traversons les montagnes slovaques sous une pluie incessante. Au réveil, nous entendons à nouveau l’eau qui se déverse sur la toile. Une sensation de découragement m’inspire un soupir. Pourtant, il nous faut encore plus d’énergie, de détermination et d’enthousiasme, parce que nous devons non seulement nous motiver, mais accompagner Nayla et Fibie, les maintenir aux chauds, les aider à traverser ces intempéries. Je donne à Nayla mes sur-chaussures et mes sur-gants pour la protéger. Fibie met ses bottes de pluie et son imperméable. Elle ira dans la charrette, malgré le passage d’un col supplémentaire et du poids que cela représente pour Xavier . Nayla est fatiguée des dénivellations de la veille et commence la journée sans énergie. Pourtant, il va en falloir encore davantage. Nous plions l’intérieur de la tente afin de po...

L’appel du cerf retentit dans la forêt

Fibie est heureuse sur son vélo, fixée avec le FollowMe sur le vélo de Céline La route monte au coeur du parc national de Slovensky raj. La pluie et le vent glacial des derniers jours, les intempéries qui ont amené de la neige à fleureté avec les cols que nous allons traverser, ont transformés les paysages. Nous sommes entrés au coeur de l’automne. Les couleurs jaunes vives illuminent les forêts et les feuilles virevoltent dans le vent. Nous grimpons sous un ciel bleu radieux qui contraste avec les dernières semaines. Tout est limpide, l’air porte l’odeur de l’automne. Nous gravissons ce col au coeur des petits Tatras. L’ascension est lente, parsemée de passages à plus de 12% dans lesquels nous luttons contre la gravité et le poids de nos vélos. Au sommet, nous sommes encore enfuis dans la végétation qui ne nous offre pas de vue sur les hautes cimes. La descente nous emmène au-dessus des vallées et des collines qui ondulent à perte de vue. Cependant, ce n’est pas qu’un simple passage,...

Slovaquie, terre de contraste

La Slovaquie nous apparaît comme une terre de contraste. Elle est à la fois majestueuse par ces hautes montagnes aux cimes enneigées, à la fois accueillante par une communauté généreuse et souriante, à la fois pragmatique par sa nécessité de se développer au coeur d’un pays montagneux, puisant dans l’habileté, indépendance, et l’audace de ses habitants, et soulignés par un fort caractère. Nous roulons sur une piste cyclable neuve et pourtant, nous ne pouvons pas nous détacher des dernières images. C’est le moment de la récolte des pommes de terre, mais à part quelques machines, la majorité des champs que nous avons vu ont été ramassés à la main. Les familles entières, enfants, parents, grands-parents travaillaient ensemble pour remplir les sacs en jute. Je revois aussi cet homme qui laboure son petit champ avec un boeuf et une charrue, sur laquel un enfant se tient en équilibre pour aider à tourner la terre. Je pense à ce grand-papa amenant du foin avec une charrette en bois tirée par ...

Le sanctuaire alpin des Tatras

Fibie se désaltère avec l’eau de la forêt La Slovaquie est un pays de montagne. Nous nous y sentons instantanément bien, comme si un lien nous rapprochait de ce peuple montagnard. Nous aimons ces paysages majestueux, ces montagnes qui se dressent, cette nature au fort caractère. À Betlanovce, nous sommes au pied du parc national Slovensky raj, le paradis slovaque . De somptueuses forêts recouvrent les montagnes ondulantes. Nous décidons d’aller explorer le parc à pied. Nous suivons un sentier qui remonte la rivière Sucha Bela jusqu’à sa source à plus de 1’000m d’altitude. Fibie et Céline sur le premiers pont en bois Arrivés au pied de la montagne, nous entrons dans la forêt et retrouvons la Sucha Bela, ce torrent limpide au chant mélodieux. Le sentier s’efface souvent pour être un simple passage au coeur même du lit de la rivière. Nous marchons donc au bord de l’eau, traversant son courant en équilibre sur des pierres. Son flot est doux, purificateur, libérateur. Nous nous sentons bie...