Le majestueux Danube


Nous avons à nouveau rejoint le Danube


Nous traversons un pont et nous entrons en Hongrie. Sa langue finno-ougrienne est réputée pour être très difficile et complexe. Mais nous apprenons déjà quelques mots au moins pour être capable de dire bonjour et merci: « Sila » et « Kozonom ». En quittant les montagnes slovaques, nous espérions retrouver les grandes plaines hongroises et sortir des intempéries stoppées par les hautes cimes. Pourtant, la pluie a laissé place à un ciel gris, et un vent fort et glacial de face. Nous devons lutter pour avancer, dans un paysage parsemé de montées à plus de 10 %. Mes articulations subissent le choc, mon genou me fait mal à chaque coup de pédale. Je dois serrer les dents pour les montées. En fin de journée, la descente me fait encore souffrir davantage, comme si le genou au repos hurlait de douleur. Des lancées me traversent et par moment je dois poser le pied à terre. Le froid, le vent de face, les cols slovaques sous la pluie, mon mal de genou me découragent. Ce soir, nous venons de rejoindre le Danube. Les filles sont euphoriques et construisent une petite cabane dans les arbres. Je suis découragée. Je regarde les teintes orange violacé du coucher du soleil sur l’eau du fleuve, vêtue de ma grosse doudoune d’hiver, épuisée. Pourtant, ces quelques minutes de silence sont vite rattrapées par les nécessités de notre vie, je suis demandée. Le soir, lorsque tout est terminé, je profite de méditer, j’utilise des huiles essentielles, de l’homéopathie et je mets la lumière Swisslabnat sur mon articulation. Je choisis d’être à l’écoute du message de mon genou et aussi active dans la guérison.


Nayla et Fibie contemplent le Danube en attendant le ferry


Puis Nayla se réveille pour aller aux toilettes. Elle sort alors dans la nuit noire et s’exclame. Elle m’appelle. Je sors de la douceur de mon sac de couchage. Dehors, je l’aperçois. Elle observe la lune croissante. Puis elle me demande si les personnes sur les bateaux de croisières, qui passent chaque heure devant nous, regardent aussi les étoiles. Je lui réponds qu’eux en tout cas ne vont certainement pas faire pipi dehors. Elle rigole et rentre dans la tente. 


Quelques bateaux de croisière passent tranquillement devant notre campement 


Je réalise alors que nous venons de rejoindre le Danube après tous ces kilomètres parcourus. Il est là majestueux et derrière se dessine les toits de trois églises illuminées. Les premiers jours en Hongrie ont surtout été teintés par la sympathie des gens. Mais le froid et le vent glacial me traverse de doute, quel sera notre destination pour l’hiver, quel chemin va s’ouvrir à nous? 


Une nuit paisible au bord de l’eau

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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