L’appel du cerf retentit dans la forêt



Fibie est heureuse sur son vélo, fixée avec le FollowMe sur le vélo de Céline

La route monte au coeur du parc national de Slovensky raj. La pluie et le vent glacial des derniers jours, les intempéries qui ont amené de la neige à fleureté avec les cols que nous allons traverser, ont transformés les paysages. Nous sommes entrés au coeur de l’automne. Les couleurs jaunes vives illuminent les forêts et les feuilles virevoltent dans le vent. Nous grimpons sous un ciel bleu radieux qui contraste avec les dernières semaines. Tout est limpide, l’air porte l’odeur de l’automne. Nous gravissons ce col au coeur des petits Tatras. L’ascension est lente, parsemée de passages à plus de 12% dans lesquels nous luttons contre la gravité et le poids de nos vélos. Au sommet, nous sommes encore enfuis dans la végétation qui ne nous offre pas de vue sur les hautes cimes. La descente nous emmène au-dessus des vallées et des collines qui ondulent à perte de vue. Cependant, ce n’est pas qu’un simple passage, nous sommes au centre des montagnes, les vallées se suivent, traversant des soubresauts qui nous imposent d’autres montées. À la fin de la journée, Nayla est épuisée par ces pentes à n’en plus finir, par ses descentes vertigineuses, et ses parois à gravir, au total 850 mètres de dénivellations positives. Mais la journée n’est pas finie. Il nous faut encore trouver un lieu où dormir dans une région peuplée par les ours bruns, remplir nos vaches à eau, et installer le camp avant la pluie.

Les montées se suivent et sont de plus en plus raide

Nous plantons la tente au pied d’un arbre, dans le vent glacial. Il amène les prochaines précipitations, et avant la fin du repas, il pleut averse. Pourtant, notre bivouac est récompensé par un hurlement dans le noir, un bruit venu d’un autre temps. Un son rauque et puissant qui prend aux tripes. L’appel du cerf retentit dans la forêt. Il résonne à nos côtés toute la nuit. Destiné à attirer les biches, il sert aussi à éloigner les adversaires. Nous sentons la puissance de ce brame, son pouvoir de séduction et cette démonstration de force masculine. Chaque soir depuis plus de 2 semaines, nous l’écoutons. Il représentera notre expérience de la Slovaquie. Nayla et Fibie ont de la peine à croire que peu de personnes ont entendu la magie de ce chant nuptial, ce cri d’amour passionné. Il est présent lorsque nous nous endormons et à notre réveil. Nous sommes même les témoins des raies en pleine journée. Parfois la silhouette d’un grand mal fait son apparition dans la brume. Il est le maître des lieux. 

Nayla est épuisée par les montées, mais trouve toujours un peu de force pour poursuivre


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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