La place de jeux ferme à clef!

Nayla et Fibie sur La place des Héros

En cette période, l’obscurité raccourcit nos journées. Ce soir, la place de jeux ferme à clef. Elle est barricadée. « C’est l’heure pour les enfants d’aller se coucher ! » nous disent les locaux. Nayla et Fibie sont révoltées. Malgré toute la magie de Budapest, de ces découvertes imprévues, malgré l’émerveillement à chaque coin de rue, des bâtiments à l’ambiance de la ville, et même du spectacle de jet d’eau qui les a émerveillées, elles sont irritées. Cette obscurité, Nayla et Fibie l’a perçoivent en Hongrie dans la relation que les adultes entretiennent aux enfants. Elles n’arrivent pas à comprendre que les places de jeux ferment à la tombée de la nuit alors qu’il n’est même pas six heures, que certains bains thermaux leur sont interdits, qu’elles n’ont pas le droit de jouer dans la piscine en créant des remous ou cette notion de verticalité et de jeux de pouvoir que les adultes imposent souvent aux enfants. Elles s’attendent à recevoir le respect qu’elle offre aux enfants qu’elles rencontrent ou aux adultes qu’elles côtoient. Des parents nous parlent aussi de la rigidité du système scolaire, surtout pour les enfants qui n’entrent pas parfaitement dans la ligne. Les plus aisés inscrivent donc leur progéniture dans des écoles privées. Et vu la demande, les prix sont devenus exorbitants alors que les jeunes sont sélectionnés pour leurs résultats lors des tests d’entrée. Dans la majorité des pays que nous traversons, parents, enfants et enseignants nous parlent d’un système scolaire en rupture, des peurs, des tensions, des limitations que l’école leur impose. Un peu comme si cette grande institution avait perdu de son sens pour les enfants d’aujourd’hui. Et pourtant l’école se veut obligatoire de plus en plus jeune. Comment lui redonner du sens ? 

Palais de la Justice, Budapest


Et s’il était temps de transformer les bases de cette éducation ? Et si nous redonnions aux enfants notre confiance en leur chemin d’apprentissage ? Et si nous arrêtions de croire que les enfants cesseraient d’apprendre et de se développer s’ils suivaient leur intuition ? Et si nous arrêtions de vouloir les diriger pour enfin pouvoir les entendre, que se passerait-il ?


Nous rentrons de nuit devant le château de Vajdahunyad


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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