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Retrouvailles à Kobe


Suivant de toutes petites rues, nous longeons la mer intérieure pour rejoindre Kobe. Nous sommes invités par un homme que nous avons rencontré sur le ferry entre Okinawa et Kagoshima. Il nous reste 2 kilomètres pour rejoindre sa maison. Après avoir vu son adresse, nous avions compris qu’il habitait sur les hauteurs de la ville. Cependant, nous ignorions qu’il nous faudrait 1 heure pour atteindre sa maison ! Nous avons poussés nos vélos dans des pentes entre 15 et 19 % ! Xavier a réussi à monter sur son vélo jusqu’au sommet ! Grâce à son équilibre incroyable, il serpentait le long de la rue. C’est impressionnant! Nous arrivons épuisés, mais chaleureusement accueillis par George et son ami Masa san, dans une superbe maison qui domine Kobe. Nous avons de la chance, il n’est à Kobe que 15 jours par année et la synchronicité a voulu que nous arrivions au même moment ! Nous passons une merveilleuse soirée à déguster du saké !


Nous découvrons aussi ses jardins de sa résidence. Les érables sont illuminés par un le jeu de lumière à différents moments de la journée. Certains sont rouge flamboyant, d’autres, protégés du vent sont encore vert vif. C’est magnifique. Nous apprenons alors que George à jouer un rôle important lors du tremblement de terre de Kobe, 6ième ville du pays et un des plus importants ports du Japon. Il a organisé l’aide des volontaires qui a suivi le chaos. 


Nous sommes alors en 1995. Dans le silence d’une nuit d’hiver, un séisme éventre la ville. Il est 5 h 46 du matin. En 20 secondes Kobe n’est plus qu’un champ de ruine. C’est la première fois depuis 3 siècles que la région du Kansai est touchée par un large séisme. Celui-ci atteint une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter. Plus de 6 00 morts, 44 00 blessés, 120 00 bâtiments détruits ou endommagés et 7 00 brûlés. L’électricité a été coupée pendant une semaine, le retour de l’eau, du gaz et des égouts n’a pas eu lieu avant plusieurs mois. Les secours ont été lents, les routes impraticables, les feux violents. Les canalisations étant rompues, les pompiers étaient impuissants. L’architecture qui était construite avec des toits très lourds afin de résister aux typhons fréquents dans cette région n’était pas adaptée à des séismes de cette envergure. De nombreuses personnes se sont retrouvées enfouies sous les décombres. Aujourd’hui, plus aucun signe de la tragédie n’est visible. Pourtant, pour la population, cette catastrophe naturelle reste gravée dans leur mémoire.


Le lendemain, après avoir fait une marche dans les montagnes avec la vue sur la plaine du Kansai, nous retournons vers la maison. Là nous découvrons une voiture avec le logo de Powder Drive, celui de Tosh, notre ami de Togari onsen où nous avons passé l’hiver ! Nous rencontrons alors Kanno san un grand ami de la famille ! Incroyable rencontre, le monde est vraiment petit. Il nous invite alors le lendemain dans le restaurant italien de son ami !


Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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En route pour les montagnes

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