Ce matin, il fait à peine quelques degrés au réveil. Il est tout juste 5h30. Nous réchauffons nos habits dans les sacs de couchage avant de nous habiller. Une fois encore, la tente est détrempée de l'humidité et même nos sacs de couchage sont mouillés. Nous devrons tout faire sécher à midi, en espérant qu'un rayon de soleil le permette. Nous déjeunons ensuite dans la tente après avoir tout plié et rangé dans nos sacoches. Nous mangeons un peu d'avoine avec quelques fruits mélangés à de l'eau chaude. Puis, il faut s'armer de courage pour sortir et plier le reste des affaires. Les doigts sont déjà gelés ainsi que le bout de nos pieds. Nous sommes contents de monter sur nos vélos en espérant que l'effort nous réchauffe.
Après quelques kilomètres, dans le froid de l'air cristallin, nous découvrons que la route s'enfonce dans l'humidité du brouillard. Nous espérions que le soleil nous réchauffe, mais sommes entourés par la moiteur de ce monde qu'un voile gris recouvre. Ce n'est qu'au premier col que le soleil apparaît enfin. Nous découvrons une gigantesque place de jeux pour le bonheur de filles. Nous profitons alors de tout faire sécher.
L’après-midi, une longue montée nous emmène à Shobara. Nous y repérons un onsen. L’eau chaude détend nos corps fatigués. Pourtant, notre peau brûle de la différence de température et il nous faut un moment pour pouvoir entrer dans l’eau à plus de 40 °C. Dans la nuit, nous quittons la douce chaleur de l’espace de repos pour aller planter notre tente dans un froid mordant et humide. Seul le ciel, somptueusement étoilé, nous apporte un peu de réconfort. Mais finalement, nous nous sentons bien dans nos sacs de couchage, bercés par la douce odeur des cèdres et par le son des feuilles mortes qui lentement tombe sur le sol.
Le lendemain, nous avons la visite de Johan, faiseur de sabres. Nous buvons un petit café dans le parc, lui avec ses vêtements d’artisans, nous avec nos grosses doudounes. Les rires résonnent dans l’air vivifiant. Nous repartons pour des montées intenses dans les cols. Nos muscles souffrent de ce contraste. En bas de chaque descente, nous frissonnons de froid, surtout avec la transpiration qui a humidifié nos vêtements. Et à chaque montée, il faut repartir, faire fonctionner nos muscles pour amener nos vélos de plus de 120 kg au sommet alors qu’ils sont totalement contractés de froid. Heureusement, les paysages sont incroyables et aujourd’hui, nous découvrons les gorges de Taishaku. Lorsque nous y arrivons, nous tentons d’abord de tout faire sécher notre matériel. Mais les nuages jouent à cache-cache avec le soleil. Et à chaque passage d’ombre, nous sentons le froid nous enlacer. Puis le vent se lève et une rafale emporte nos matelas. Ils s’envolent dans la rivière. Après des acrobaties pour les récupérer, nous sommes soulagés bien qu’ils soient détrempés.
Nous mangeons et replions tout notre matériel, puis nous partons explorer le lieu. Un pont rouge vif conduit vers un magnifique temple construit au cœur de la roche. Nayla et Fibie y découvrent des ginkos majestueux, dont les feuilles mortes créent un tapis jaune citron. Puis nous longeons la rivière à l’eau limpide. Elle ruisselle au cœur d’une forêt dont les énergies sont apaisantes. Nous y découvrons la porte des démons, une gigantesque faille dans la roche, ainsi que des bouddhas sculptés dans une grotte. Il y a une douce énergie dans ce lieu.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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