Un besoin profond de retrouver les siens, de se reconnecter à une terre de souvenirs, et de faire face à des réalités aussi bien personnelles qu’administratives. Entre retrouvailles, moments simples, nature retrouvée et épreuves physiques, ce passage devient une parenthèse précieuse, pleine d’émotions.
Un passage en Suisse s’est imposé. Tout d’abord en nous. Après 2 ans, un élan nous poussait à retrouver les personnes chères à notre cœur. J’avais aussi besoin de revenir en Suisse, après l’envol de mon Papa, de retrouver sa terre, de sentir les odeurs, de me relier aux traces restantes de son passage dans ce monde physique. Et bien sûr de revoir ma Maman, de pouvoir l’embrasser, d’être présente. Les obligations administratives ont apporté la dernière touche pour transformer cet élan en une réalité.
Notre avion part le 1er janvier du Japon. Nous sommes alors à Nara dans la maison d’hôte de Tatsuno San, le fondateur de Montbell. Dans l’archipel nippon, la nouvelle année est célébrée le matin, la plupart se lèvent avant l’aurore pour être témoins du premier lever de soleil. C’est une belle tradition, un symbole puissant et lumineux que nous aimons. Nous sommes ensuite invités à partager le premier repas chez Kiyoko San et Tatsuno San. Lorsque nous entrons dans la petite chambre en tatami, préparée pour cet événement, nous réalisons l’honneur qui nous est fait. C’est habituellement un rituel familial, pourtant la famille de son fils est actuellement en déplacement. Nous partageons alors le petit déjeuner et célébrons avec une goutte de saké, même pour Fibie et Nayla. Nous sentons un élan de gratitude, d’un Japon mystérieux qui se révèle à nous.
Puis c’est le départ. Nous prenons l’avion, même si nous aurions préféré faire le voyage avec plus de lenteur. L’arrivée en Suisse est lumineuse. Les retrouvailles sont douces, chaleureuses. Nayla et Fibie font un show de magie, de chant, de danse et de ukulele. Nous retrouvons les goûts oubliés de la raclette.
Habitués à nous lever tôt, le décalage horaire nous sort du lit, tous les matins à 4 heures pendant près de 2 semaines. Nous profitons aussi de le maintenir. Cela nous permet de travailler pendant que tout le monde dort. Nous créons une nouvelle conférence spéciale Japon. Pendant un mois, notre énergie est focalisée sur sa réalisation. Nous avons aussi l’occasion de présenter cette conférence au public avec des salles pleines à chaque fois. C’est toujours une grande émotion de vous y retrouver.
Et puis la famille et nos amis nous accueillent. Pourtant, revoir chacun est un mystérieux casse-tête qui nous dépasse. Nous faisons de notre mieux pour revoir chacun, pour passer du temps avec les personnes chères à nos cœurs, pourtant c’est mission impossible de répondre à toutes les attentes, y compris les nôtres.
Notre besoin de nature ne peut être complètement évincé. Passer du temps à l’extérieur fait partie de nous et de notre équilibre. Alors nous allons skier et faire du snowboard pour nous ressourcer, nous relier aux montagnes, et ressentir l’énergie des Alpes. Nous aimons monter à Evolène, au cœur des paysages inspirants, dans ce lieu oublié des foules.
Fibie fait de la peau de phoque pour la première fois. Avec la famille Deriedmatten, nous faisons le tour du Schwartzhorn. Une sortie mémorable, d’aventures, de panoramas incroyables et de partage. Une autre expédition emmène Fibie, Nayla et Xavier au sommet du pic d’Artsinol à 3 00 m d’altitude. Une puissante sensation de liberté les embrasse. Puis elles descendent en skiant dans une neige difficile avec une facilité déconcertante.
Pendant ce temps, mon sacrum se bloque et irradie tout mon nerf sciatique jusqu’aux orteils. Je ne suis plus capable de me coucher à l’horizontale. Mes nuits sont impossibles, je dors à peine quelques heures, les douleurs sont si fortes que je dois me concentrer, respirer ou méditer dans toutes les positions. Dans les énergies mouvementées de 2025, mon corps m’impose de me recentrer sur moi, de redéfinir ma manière de fonctionner et de créer. Mon corps m’impose d’honorer mon rythme et mon intuition. Des amis et thérapeutes exceptionnels m’aident sur le chemin de la guérison. Pourtant, c’est déjà le moment de reprendre la route. Nous allons reprendre l’avion. Mon dos est encore fragile. Je sens, un peu à l’image de l’énergie de ces quelques derniers mois, que je dois être patiente, faire confiance en la Vie, et laisser chaque chose se mettre en place. Je me suis rendu compte à quel point la Vie est tellement plus imaginative que nous, pour aligner les événements et les rencontres. Je choisis de faire confiance, tout en étant clair dans ma vision future.
Les au revoir sont toujours des moments de tiraillements. La tristesse de la séparation est bien présente. Même si nous savons nourrir les relations à distance dans le cœur et l’amour, c’est à chaque fois aussi difficile. Tout comme il est nécessaire pour nous d’honorer ce qui vibre en nous, à savoir cette vie de nomades et de détachement au cœur de la nature. Nous voilà repartis sur les routes du monde.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
- Suivre ce blog -
_______________________________________
Incarnons ensemble le Changement:
Boutique:
Inscription au blog et/ou à la newsletter:
Suivez-nous également sur:
Mes sympathies pour ton père. Bon retour sur les routes du Japon. À bientôt,
RépondreSupprimerMerci pour ton message. Salutations à toute la famille
Supprimer