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Articles

Affichage des articles du septembre, 2023

Le volcan actif crache de la vapeur à l’odeur de souffre

Plusieurs fumerolles crachent vigoureusement de la vapeur, rappelant à la fois la vitalité et l’énergie de la terre. L’odeur du souffre nous étreint. Nous sommes sur un volcan actif, le plus haut sommet d’Hokkaido. Asahidake est un stratovolcan s’élevant au cœur du parc national de Daisetsuzan. Ce dernier est gigantesque et il est composé de trois groupes de montagnes volcaniques: celui de Tokachi, de Shikaribetsu et du mont Asahi. Il est réputé pour abriter plusieurs espèces rares, notamment une population d’ours bruns et le pika, un petit mammifère. Pourtant ce matin, c’est le déluge. Il pleut si fort que par moment, nous ne voyons pas à quelques mètres. Il est 6 heures du matin et nous sommes prêts pour entrer dans nos kayaks, déçus du voile de nuages qui recouvrent le paysage. En quelques minutes, nous sommes détrempés . Partis pour la journée dans cet événement Sea to Summit, elle va être longue, surtout que Fibie commence déjà à avoir froid et faim !  Après une heure sur nos...

Higashikawa, la porte d’entrée du parc national de Daisetsuzan

  Fibie roule le long de la magnifique piste cyclable qui nous emmène à Higashikawa. Nous percevons à peine les premiers bâtiments, que la même impression nous surprend. Il y a 7 ans déjà, nous avions eu la sensation que ce lieu nous appelait. Ce village est vivant et lumineux. C’est une des rares petites communautés qui augmentent en population au Japon. Dans la majorité des cas, les Japonais rejoignent les grandes villes. Les localités sont lentement désertés. Ici pourtant, il y a du dynamisme ! Connu comme le village de la photographie, il est aussi un point d’accès au Park national de Daisetsuzan, et au plus haut sommet d’Hokkaido, Asahidake. Nous entrons dans la première rue et ressentons l’énergie de la communauté. « C’est peut-être un lieu où nous pourrions vivre ! » Cette phrase résonne dans nos têtes et nous surprend. Pourtant, cette même impression avait déjà envahi nos corps il y a 7 ans. Un jour peut-être nous serons de retour.   Ici, nous sommes face à un panoram...

3 mois supplémentaires

  Cette fois, le vent est violent. Il rend les distances interminables dans ces gigantesques vallées. Puis, nous empruntons un chemin le long de la rivière. Il fait office de piste cyclable. Protégés par la forêt, nous grimpons au cœur des montagnes . Soudain, la voie s’arrête brusquement! Impossible de passer. Est-ce dû aux ours ou aux éboulements, nous n’aurons pas la réponse, mais une large barrière empêche tout passage. Nous sommes obligés de redescendre tous ces kilomètres pour emprunter la route principale où le vacarme du trafic nous abasourdit.  Nous arrivons finalement en milieu de journée à Asahikawa. En plus de tous les kilomètres avalés, de tous ces rendez-vous le long du chemin, nous devenons aussi prolonger notre visa, en croisant les doigts pour que nous n’ayons pas à faire un visa run par avion pour sortir du pays… Nous avons quelques jours avant que notre visa expire . Nous nous arrivons face au bâtiment officiel pour déposer notre demande. L’accueil est incro...

Portés par l’énergie d’Hokkaido

Les paysages sont superbes. Une large vallée rejoint les hautes montagnes. Les dimensions sont incroyables. Nous ressentons les puissantes vibrations de la terre d’Hokkaido. Enfin, nous nous relions à ces énergies qui nous portent. Nous volons dans les paysages, poussés par le souffle du vent. Fibie aussi roule à travers ces panoramas somptueux !  Indescriptible, nous percevons pourtant cette magie , peut-être reliée aux espaces du Grand Nord, de la Sibérie ou de Sakhaline, d’une terre sauvage !  Ici, la nature est puissante, son caractère impétueux et pourtant elle pousse à la grandeur, à la présence, à la conscience. Il n’y a plus de limites à l’impossible.  Céline, Xavier, Nayla et Fibie ____________ __________ __________ _______ Inscription au  blog  et/ou à la  newsletter : Inscription Pour nous aider à planter des graines d'espoir 1 dollar par mois Suivez-nous également sur: www.ylia.ch instagram youtube facebook

Un autre regard sur le Japon

  Les premiers bâtiments de la ville de Sapporo se dessinent. Nous entrons dans la capitale d’Hokkaido. Nous sommes invités à rester quelques jours chez Hiro , dans un petit appartement traditionnel. Nous sommes reconnaissants pour ces quelques jours de pause. Nos corps en ont réellement besoin. Cela fait aussi des jours que nous courons après l’électricité afin de pouvoir rédiger les divers articles pour les magazines et Japan Eco Track. Cela nous offre un peu de répit.  Hiro nous emmène dans un Izikaya, une sorte de pub japonais. Nous dégustons alors des spécialités locales dont du riz au thé vert, des patates douces sucrées au miel et des brochettes. Nous prenons surtout le temps d’échanger avec cet homme passionnant. Écrivain, il nous explique certains des problèmes actuels du Japon . Il y a bien sûr une société vieillissante. Surtout, une population dont tout le savoir-faire en agriculture est tenu à 95 % par des personnes âgées à la retraite. Nous avons déjà pu l’observe...

D’un col à l'autre

  D’un col à l’autre, nous traversons au cœur des montagnes. La température est record à Hokkaido. Elle monte au-dessus de 40 °C avec un taux d’humidité extrêmement élevé. Nous voilà à nouveau face à un col. Il traverse les forêts infinies qui se déploient autour de nous. Nous sommes au cœur de la nature vibrante. Pourtant, nous roulons sur le bitume qui réverbère la chaleur. Il n’y a pas un souffle et nous sommes en plein soleil durant plusieurs heures. Pas d’échappatoire, pas d’abri, juste la montée et la chaleur. Nous transpirons comme si nous étions dans un sauna, sauf que nous ne pouvons pas en sortir. Nous ne savons plus comment boire assez d’eau pour nous réhydrater. Même nos chaussures sont mouillées comme si nous étions détrempés par l’orage. C’est inimaginable. Lors des pauses, nous continuons de transpirer sans bouger. Nos corps sont lessivés, comme passé dans un tambour par l’intensité de l’effort dans cette fournaise.  Je commence à avoir la tête qui tourne. Je n...

Célébrer son anniversaire face au Mont Yotei

  C’est l’anniversaire à Fibie (9 août). Elle a 6 ans ! Elle se réveille euphorique à l’idée d’avoir grandi d’une année ! La chance est avec elle. Cela fait deux jours que le mont Yotei est recouvert de nuages. En nous levant, nous n’espérions même plus apercevoir la silhouette de ce volcan isolé qui rappelle le mont Fuji . Alors que nous roulons, la couverture nuageuse se dissipe soudainement. Il est là, s’élevant dignement au-dessus des forêts et des champs, notamment les pommes de terre de Kuchan. Nous sommes impressionnés par sa grandeur, son envergure et son élégance. Rien ne laissait imaginer qu’un tel sommet allait apparaître dans l’horizon. Nous prenons alors le temps de déjeuner face à cette montagne sacrée.  En soirée, nous campons au bord d’une rivière. Nous pouvons ainsi profiter de nous y baigner, un vrai cadeau pour Fibie. Nous jouons dans l’eau limpide et fraîche. Nous rencontrons aussi une femme née en Pologne. Fibie n’en croit pas ses oreilles  ! Elle qui avai...

Dans le territoire des ours

Kasan et Tosan, des personnes de plus de 70 ans, nous ont invités dans leur maison à Niseko. Nous avions décidé de ne pas passer par les montagnes. Pourtant, nous nous sentons appelés par cette proposition. Nous regardons alors la carte et découvrons qu’une petite route permet de rejoindre ce lieu réputé pour le ski. C’est décidé ! Nous passons par les montagnes, malgré les cols supplémentaires . Nous sommes euphoriques de quitter la route principale. Après quelques kilomètres dans la campagne d’Hokkaido, nous arrivons au pied des montagnes. Là, une petite route en gravier grimpe abruptement dans la forêt.  « –C’est là que nous devons passer ! » S’exclame Xavier. « Je pensais que la route était asphaltée ». Quelques minutes de pauses afin d’évaluer la situation. Le chemin doit nous emmener au sommet d’un col à plus de 500 m de dénivellation en 6 km. Il va être abrupt. À peine le temps de réfléchir que déjà les moustiques nous piquent de toutes part, ainsi que de petites mouches noi...