Fibie se lance dans un défi de taille: le Sea to Summit d’Asahidake, mêlant kayak, vélo et l’ascension d’un volcan majestueux. Une aventure aussi intense que grandiose, portée par son courage et son émerveillement.
À Higashikawa, nous avons l’honneur de participer au Sea to Summit d'Asahidake au cœur du paysage somptueux du parc National de Daisetsu à Hokkaido. Le jour avant l’événement, nous avions partagé notre conférence au magasin Montbell face à un public enthousiaste.
Retrouvant Tatsuno san, le fondateur de Montbell et de nombreux amis, nous nous dirigeons tous vers le hall où a lieu le symposium environnemental. Nous découvrons ainsi la présentation de notre ami Yukinori san. Guide de montagne et photographe animalier de talent, il nous emporte au travers les saisons dans le monde sauvage de Daisetsu, près de sa faune unique, au sommet des volcans actifs. Nous sommes sous le charme de ses photographies spectaculaires. Ayant appris notre arrivée à Higashikawa, il a tout de suite insisté pour nous inviter à un barbecue. Il y a deux jours, nous étions tous ensemble avec sa femme Yuko, sa fille Kotoha et son fils Yuko. Une soirée inspirante. Impossible de faire rentrer les enfants, ils ont joué jusqu’à ce que la nuit noire s’installe à courir dans le jardin et autour de la maison. À la fin du symposium, un verre de l’amitié lance la prochaine édition de ce Sea to Summit.
Dimanche, à 4 heures du matin, Nayla et Fibie se réveillent pleines d’adrénaline en vue de leur prochain défi. Nos sacs à dos sont prêts, nous partons pour l’aventure. Nayla se joint à Tatsuno san pour la section kayak, je suis avec notre amie Fumi san et Fibie embarque avec Xavier. Nous pagayons sur l’eau lisse du lac. Derrière le volcan majestueux d’Asahidake s’élève dans un ciel bleu cyan sans nuages. Nous avons de la chance, c’est la première fois que l’on voit son visage depuis notre arrivée. Le plus haut sommet d’Hokkaido est souvent avalé par les nuages, son sommet enfoui dans les tempêtes et les vents hurlants. Nous glissons sur l’eau dans ce paysage inspirant jusqu’à rejoindre le départ du vélo. Fibie a décidé d’embarquer pour le grand challenge. Elle va tenter de rouler les 700 mètres de dénivellations jusqu’au départ du téléphérique. Intrépide, elle grimpe en danseuse dans les pentes parfois raides. J’accompagne Nayla dans l’effort. Elle aussi fait l’entier du défi. Habituée à rouler en endurance, elle prend son rythme et avance sans jamais s’arrêter, pour finalement accélérer à la fin sous les applaudissements des quelques spectateurs. Fibie arrive un peu plus tard, avec un grand sourire et une énergie débordante. Elle m’impressionne réellement.
Nous partons ensuite pour la marche. Nous avons rejoint les pentes du volcan. Quelques arbustes et fleurs de montagnes sont encore présents pour les 100 premiers mètres de dénivellation. Ensuite, nous entrons dans le terrain rocheux de ce volcan actif. Des fumerolles s’échappent. Le son grave qu’elles produisent est le témoin de la gigantesque pression présente sous terre. C’est impressionnant. La nature a réellement une force surprenante, démesurée, tellement puissante.
Nous grimpons sur l’arrête pour rejoindre un gigantesque rocher noir à la forme d’un grand cube. Il ne reste plus que la dernière pente. Le sol, composé de sable fin et de pierres, glisse sous nos pieds.
Enfin, nous atteignons le sommet. Fibie a réussi son défi ! Elle court pour être la première sous la banderole d’arrivée. Nous célébrons alors la motivation et le courage de nos deux filles ! C’est vraiment un beau challenge.
L’effort est déjà oublié. Nous sommes tous émus par la vue spectaculaire qui s’offre à nous. Les vastes terres sauvages d’Hokkaido se déploient à nos pieds. Derrière nous, des sentiers suivent les arrêtes de ces volcans nus. Ils sont comme des invitations à poursuivre le chemin, à aller plus explorer les somptueux paysages du parc national.
Puis ce sont nos amis qui viennent nous féliciter. Kotoha et Yuto sont aussi au sommet. Ils ont rejoint leur papa Yukinori pour participer à la marche. Nous nous sentons appartenir à une grande famille, tissant des liens au cœur de l’effort et de l’aventure.
Avant de partir, je regarde une dernière fois le panorama. J’inspire alors en moi l’énergie de ce monde sauvage, sa puissance, sa beauté.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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