Dans le territoire des ours



Kasan et Tosan, des personnes de plus de 70 ans, nous ont invités dans leur maison à Niseko. Nous avions décidé de ne pas passer par les montagnes. Pourtant, nous nous sentons appelés par cette proposition. Nous regardons alors la carte et découvrons qu’une petite route permet de rejoindre ce lieu réputé pour le ski. C’est décidé ! Nous passons par les montagnes, malgré les cols supplémentaires. Nous sommes euphoriques de quitter la route principale. Après quelques kilomètres dans la campagne d’Hokkaido, nous arrivons au pied des montagnes. Là, une petite route en gravier grimpe abruptement dans la forêt. 


« –C’est là que nous devons passer ! » S’exclame Xavier. « Je pensais que la route était asphaltée ».



Quelques minutes de pauses afin d’évaluer la situation. Le chemin doit nous emmener au sommet d’un col à plus de 500 m de dénivellation en 6 km. Il va être abrupt. À peine le temps de réfléchir que déjà les moustiques nous piquent de toutes part, ainsi que de petites mouches noires. Nous sommes assaillis. Nous ne pouvons pas rester sans bouger. Nous décidons d’essayer. Dès les premiers coups de pédales, nous tombons sur un excrément d’ours frais. Est-ce suffisant pour nous obliger à faire demi-tour ? 


Nous décidons de poursuivre. Nous grimpons péniblement sur cette piste, dans une chaleur étouffante sans un souffle d’air, avec les moustiques et mouches qui continuent de nous attaquer. Parfois, ce sont les mouches des cerfs qui s’y mettent et qui rampent dans nos cheveux. Nous avançons lentement, devant par moment pousser les vélos. Les excréments d’ours apparaissent à plusieurs reprises. Nous sentons que la forêt à des yeux. 



Nous montons le long des virages en épingle. Fibie marche et joue avec des bâtons. Par moment, nous devons aider Nayla à pousser son vélo vu l’inclinaison de la pente. Finalement, nous arrivons au sommet du col. Passage incroyable à travers la forêt. Étant donné le nombre de crottes, des ours nous ont certainement vus. Nous n’avons pourtant pas eu cette chance. 




Une petite descente nous permet de récupérer avant de partir pour la deuxième partie de la montée. Encore 300 m de dénivellation cette fois sous la pluie. Nous arrivons épuisés et détrempés chez nos hôtes dans leur petite maison au cœur de la montagne. Nous sommes alors accueillis avec un bain dans une source d’eau chaude naturelle et un magnifique repas japonais. La saveur des plats apaisant nos corps fatigués.

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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