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Articles

Affichage des articles du juin, 2023

Les long des Eco-Track de Ono

Nous entrons alors dans ce petit sanctuaire au cœur de l’élément eau et laissons l’eau couler sur notre peau. Sous la chute, les flots tambourinent notre corps, alors qu’au bord, c’est de fines gouttelettes qui infuse nos sens. Une connexion intense avec cet élément. Se baigner sous une chute fait partie de ces moments magiques qui inspirent le voyage, l’aventure, la spontanéité et la joie de vivre . Ce sont des clins d’œil à ces possibilités qui se présentent d’être dans le jeu, que l’on choisisse de les attraper ou non. Je me régale de cet instant, des sensations, de la purification de cette eau fraîche. Je pense toujours aux gouttes qui s’amusent à plonger dans le vide, de leur joie profonde à exécuter des vrilles et saltos. C’est peut être cela la puissance vivifiante des chutes d’eau, cette joie d’être vivant.  Nous suivons les Eco-track de Ono ( https://www.japanecotrack.net/area/20 ) et passons au pied des montagnes Hakusan. La dernière pluie a nettoyé l’air et une pureté cr...

Un château au coeur des rizières

Nous traversons les montagnes un col après l’autre, plongeant dans ces forêts tapissées d’une végétation dense et luxuriante. Nous découvrons aussi des villages aux maisons traditionnelles entourées de rizières . Nous nous empreignions de chaque odeur, des petits détails qui se dévoilent sur notre passage.  Nous arrivons ensuite dans une plus large vallée, celle d’Hokuriku. Soudain, dans la petite ville de Katsuyama, son château se dresse face à nous, surprenant, imposant. Et au loin une pagode et un large temple bouddhiste. Comme nous choisissions de suivre le flot des découvertes, nous ne savons jamais ce qui va nous se dévoiler le long du chemin. Aujourd’hui, c’est une magnifique surprise que de voir se dessiner les lignes splendides de ce château . Il est le plus haut donjon principal reconstruit du Japon avec ces 57 m de hauteur. Transformé en musée, il a été construit durant la période Sengoku par le clan Shibata en 1579 et a souvent changés de seigneur, suite à de nombreuses...

Les Torii, ces portes ouvertes sur d’autres dimensions

  Aux abords de chaque communauté, parsemés sur les collines, dans la forêt, nous découvrons soudain des sanctuaires shintoïstes. De petits temples cachés, parfois d’autres, splendides et majestueux. Des temples d’une simplicité proche de la pureté, d’une énergie en lien avec la nature environnante. Des temples vibrants, vivants des êtres vénérés qui sont reliés au monde naturel. En effet, le Shintoïsme affirme que les dieux et déesses, kami, résident dans la nature. Parfois, certains lieux, arbres ou rochers sont considérés comme portant le kami, et sont ainsi sanctifiés par une corde sacrée le shimenawa.  Le shintoïsme est né sur la Terre du Japon et repose sur de nombreux rituels traditionnels, notamment en lien avec la récolte du riz. C’est ainsi qu’à l’entrée de chaque temple de petits papiers découpés pendent le long de la charpente. Ils symbolisent une invocation à la pluie, nécessaire à la culture du riz. Alors que le shimenawa, cette large corde tressée, symbolise un...

Un sanctuaire dans la forêt de bambou

Aux abords de chaque communauté, parsemés sur les collines, dans la forêt, nous découvrons soudain des sanctuaires shintoïstes. De petits temples cachés, parfois d’autres, splendides et majestueux. Des temples d’une simplicité proche de la pureté, d’une énergie en lien avec la nature environnante. Des temples vibrants, vivants des êtres vénérés qui sont reliés au monde naturel. En effet, le Shintoïsme affirme que les dieux et déesses, kami, résident dans la nature. Parfois, certains lieux, arbres ou rochers sont considérés comme portant le kami, et sont ainsi sanctifiés par une corde sacrée le shimenawa.  Le shintoïsme est né sur la Terre du Japon et repose sur de nombreux rituels traditionnels, notamment en lien avec la récolte du riz. C’est ainsi qu’à l’entrée de chaque temple de petits papiers découpés pendent le long de la charpente. Ils symbolisent une invocation à la pluie, nécessaire à la culture du riz. Alors que le shimenawa, cette large corde tressée, symbolise un serpent...

Nayla et Fibie en yukata

  Nous avons la chance de nous retrouver dans une chambre en tatami à dormir sur des futons. J’aime sentir l’odeur des tatamis , une odeur particulière, boisée qui s’allie avec l’ambiance de la chambre et les parois coulissantes de papier blanc.  Dans ces chambres, il y a une sensation d’espace, parce que tout est épuré. C’est apaisant. Ce vide est aussi un lieu pour se poser réellement , pour s’ouvrir. Cela me fait toujours pensé à cet espace qu’il est important de laisser dans nos vies pour que de nouvelles opportunités puissent se présenter.  Nous allons rejoindre les bains japonais. Naya et Fibie enfilent alors lors un yukata. C’est la version simplifiée d’un kimono fermée avec une ceinture nommée « obi ». Il était à l’origine utilisé pour les bains, afin d’absorber rapidement l’humidité restante sur le corps au moment de sortir des onsens . Aujourd’hui, il existe aussi des versions un peu plus sophistiquées, qui sont utilisées durant la période chaude et humide de l...

Des cols à l’odeur de jasmin

    Nous roulons le long de l’Eco Track de Tottori . Nous nous retrouvons surtout sur la côte de la mer du Japon, dans son parc géologique. Ces centaines de caps créent sa particularité . Pour nous, ce sont surtout des cols à n’en plus finir, des montées abruptes au cœur de ses montagnes à la végétation dense. Nous roulons beaucoup.  Nous savions que cette section serait intense, mais nous avions sous-estimé la géographie du lieu. Du coup, nos 50 km par jour se transforment en des journées interminables à plus de 5 heures de vélo par jour . Nous roulons 500 km en 10 jours avec 5 000 m de dénivellation. Nos corps sont épuisés. Nous sommes surtout incroyablement touchés par le courage et la force des filles. Nayla passe un col après l’autre sans se plaindre. Fibie roule lorsqu’elle le peut ou sinon sur le système tandem. Et malgré l’effort, le changement de climat, de nourriture, le plongeon dans le Japon, l’intensité de la route, et déjà le passage de notre premier typhon...

Un désert au Japon

  Nous voilà au cœur du parc géologique de San’in Kaigan. Il est la preuve de la formation géologique du Japon et de son décollement de la plaque continentale. De nombreux schémas illustrent comment à travers des millions d’années, les plaques tectoniques se sont déplacées pour créer les nombreuses îles du pays du Soleil levant. Ce parc géologique est aussi illustré par une région très montagneuse qui plonge dans la mer du Japon dans la région de Hyogo. Les montagnes abruptes ont été formées grâce à l’érosion par la pluie et les rivières. Suite à la montée des eaux, les vallées se sont trouvées en dessous. Les arrêtes des montagnes ont créés des caps, des avancées de terres dans la mer. Ces caps sont verdoyants dans les terres et au bord de l’eau ont généralement une alternance entre des couches géologiques de grès blanc et de mudstone noire. Ils agissent comme une protection contre le vent alors que les baies qui se sont ainsi formées sont des ports idéaux pour se mettre à l’abr...

Premier Typhon

À peine arrivés au Japon que nous testons notre matériel. Le typhon Mawar arrive de plein fouet sur les îles d’Okinawa et se dirige ensuite sur Honshu . Heureusement, sa trajectoire va se modifier et son intensité diminuer. Même si les îles d’Okinawa ont été touchées, il n’y a pas eu de dégâts importants.  Nous rangeons le maximum de matériel à l'abri de la pluie Nous allons tout de même recevoir une gigantesque masse d’air humide. Les sites météorologiques annoncent des pluies torrentielles jusqu’à 50 mm par heure durant plus de 9 heures, avec des risques d’inondations, de glissements de terrain et de crues rapides des rivières. Nous sommes en pleine zone rouge, avec un risque d’évacuation. Nous avons heureusement rejoint le petit village d’Amarube et pouvons y planter notre tente. Nous allons devoir tester l’étanchéité de la toile.  Notre campement Nous n’avons pas le temps d’arriver sur le petit terrain plat, que déjà une forte pluie s’abat sur nous. À ce stade, nous nous ...