Nous entrons alors dans ce petit sanctuaire au cœur de l’élément eau et laissons l’eau couler sur notre peau. Sous la chute, les flots tambourinent notre corps, alors qu’au bord, c’est de fines gouttelettes qui infuse nos sens. Une connexion intense avec cet élément. Se baigner sous une chute fait partie de ces moments magiques qui inspirent le voyage, l’aventure, la spontanéité et la joie de vivre. Ce sont des clins d’œil à ces possibilités qui se présentent d’être dans le jeu, que l’on choisisse de les attraper ou non. Je me régale de cet instant, des sensations, de la purification de cette eau fraîche. Je pense toujours aux gouttes qui s’amusent à plonger dans le vide, de leur joie profonde à exécuter des vrilles et saltos. C’est peut être cela la puissance vivifiante des chutes d’eau, cette joie d’être vivant.
Nous suivons les Eco-track de Ono (https://www.japanecotrack.net/area/20) et passons au pied des montagnes Hakusan. La dernière pluie a nettoyé l’air et une pureté cristalline vibre dans cette vallée. À notre droite, les rizières et maisons traditionnelles se dévoilent, à notre gauche les monts s’élèvent recouverts d’une forêt dense et lumineuse. Soudain, nous découvrons une chute d’eau magnifique. D’une vingtaine de mètres, elle plonge jusqu’à nos pieds en long filament, et petites gouttelettes qui s’échappent. L’humidité présente compose aussi un arc-en-ciel. À peine Nayla a vu l’échelle en bambou pour rejoindre le got qu’elle commence à se déshabiller ! « Allons nous baigner dans la chute ! C’est trop cool ! » S’exclame-t-elle à plein poumon.
Nous poursuivons et suivons une vallée qui s’enfonce dans les montagnes jusqu’à rejoindre la rivière Kizuryi. Elle creuse les parois verticales de roches noires tapissées d’une dense forêt. Nous arrivons dans un cirque, entouré de végétations. Nous y plantons la tente. La rivière méandre autour de nous. Son flot bleu turquoise s’écoule lentement avant de rejoindre des rapides en contre-bas. La couleur de l’eau est une invitation instantanée. Nous plongeons dans la fraîcheur du flot, dans sa clarté limpide. Nous nageons jusqu’à rejoindre une petite île. Nous sommes alors au cœur de la nature, le rugissement de l’eau résonne dans les falaises. Les chants d’oiseaux parfois mélodieux, parfois crieurs alternent avec la mélodie de la pluie.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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