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Premier Typhon



À peine arrivés au Japon que nous testons notre matériel. Le typhon Mawar arrive de plein fouet sur les îles d’Okinawa et se dirige ensuite sur Honshu. Heureusement, sa trajectoire va se modifier et son intensité diminuer. Même si les îles d’Okinawa ont été touchées, il n’y a pas eu de dégâts importants. 


Nous rangeons le maximum de matériel à l'abri de la pluie


Nous allons tout de même recevoir une gigantesque masse d’air humide. Les sites météorologiques annoncent des pluies torrentielles jusqu’à 50 mm par heure durant plus de 9 heures, avec des risques d’inondations, de glissements de terrain et de crues rapides des rivières. Nous sommes en pleine zone rouge, avec un risque d’évacuation. Nous avons heureusement rejoint le petit village d’Amarube et pouvons y planter notre tente. Nous allons devoir tester l’étanchéité de la toile. 


Notre campement


Nous n’avons pas le temps d’arriver sur le petit terrain plat, que déjà une forte pluie s’abat sur nous. À ce stade, nous nous déshabillons au lieu de mettre nos vestes étanches afin de mouiller le moins d’habits possible. Xavier est finalement en caleçon en train de monter le plus rapidement tente et bâche et garantir un lieu à l’abri. Pourtant, des flaques d’eau se sont déjà formées sous la bâche. 


Il sera donc impossible de rester à l’extérieur sous l’abri, nous devrons manger dans la tente. Malgré l’eau qui s’abat en continu, et les flaques qui se forment en dessous de la tente, nous restons relativement au sec. Nous sommes au bord de la rivière, et sa complainte devient de plus en plus assourdissante, témoignant de l’eau qui se déverse du flanc des montagnes jusqu’à l’océan. Les vagues ne sont pas devenues gigantesques, nous étions protégés par la petite baie, mais la mer est bien agitée. 


Vue sur le petit village d'Amarube


Nous découvrons aussi une des particularités du village, son gigantesque pont ferroviaire. La côte Ria est faite de montagnes abruptes et des baies qui s’enchaînent à perte de vue. La voie ferrée passe donc par de nombreux tunnels. Afin de raccourcir la longueur du tunnel d’Amarube, uniquement dans la partie supérieure de la montagne a été creusée. Il en a été décidé ainsi étant donné que la technologie n’était pas encore aussi avancée qu’aujourd’hui lors de sa construction en 1912. Ainsi un gigantesque pont a été bâti. Il est réellement le symbole du village avec sa tour de cristal. Dans cette tour, illuminée de couleur bleue la nuit, des ascenseurs permettent de rejoindre la gare se trouvant sur le pont et offrir une vue incroyable sur la mer du Japon. 


Ancien et nouveau pont ferroviaire d'Amarube


Le typhon est finalement passé. Le lendemain, le ciel est incroyablement bleu, l’air purifié, les couleurs intenses. On dirait que la nature a été vivifiée par toute cette eau. La forêt est vibrante.


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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