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Affichage des articles du août, 2024

Fibie 7 ans

Nous n’avons pas vraiment d’option pour planter la tente. Finalement ce soir, nous dormons à la belle étoile, bercés par la douce brise marine, même si la température de plus de 30 °C est étouffante. Certain pourrait se sentir bousculer de devoir ainsi dormir dans un parc, mais pourtant nous en mesurant la chance ! Le spectacle que nous offre le ciel étoilé n’a pas de prix, tout comme les étoiles filantes qui dessinent le ciel.  En plus, c’est l’anniversaire à Fibie. Quelle chance de pouvoir se réveiller avec le soleil levant et les dernières étoiles qui parent le ciel. Pour commencer cette journée, nous plongeons dans l’océan. Nous allons découvrir les fabuleux récifs coralliens de Gorilla Chop. Nous sommes face à la magie des coraux. Il y a tant de variétés différentes, tant de formes, tant de couleurs. C’est un incroyable paysage sous-marin, un des plus diversifiés en termes de coraux au monde. C’est à nouveau une exploration sans fin. Depuis hier, nous découvrons les lieux. Nous n

La station de recherche de Sesoko

Depuis l’île de Yagaji, nous prenons le pont qui nous emmène sur la petite île de Kouri. Une fois encore, les teintes de l’eau sont simplement incroyables. Le bleu est saisissant et contraste avec le vert lumineux des forêts luxuriantes. On nous avait dit qu’il y a parfois des tortues. Nous roulons alors on observe les flots. Soudain, nous repérons une tête qui sort de l’eau. Incroyable rencontre à nouveau, nous observons la tortue nager à travers l’eau cristalline.  Cet événement est suffisant pour insuffler une euphorie à toute la famille, pourtant la température est étouffante. Et après quelques kilomètres, nous sommes déjà tous détrempés de sueurs. Nous poursuivons le long de la côte et grimpons le long des falaises jusqu’à découvrir le rocher en cœur au nord de l’île. Nous profitons alors de nous baigner dans les flots mouvementés par le vent. Un souffle qui ne cesse de nous contrer dans les montées et descentes abruptes qui n’en finissent plus une fois de retour sur l’île princip

Le visage dans le vent

Une à une, nous attachons les cordes sur le bateau en bois. Nous faisons les derniers préparatifs puis Ray san nous montre comment utiliser les pagayes. Finalement, nous mettons le bateau en bois traditionnel des îles d’Okinawa en mer, l’excitation est à son comble. Nous voilà en train de naviguer sur un Sabani dans les paysages spectaculaires du parc national de Keramashoto! Propulsé uniquement par la force humaine et celle du vent, ce bateau élégant glisse sur l’eau dans le silence. Nous sommes en train de pagayer lorsque Ray san, le capitaine, hisse les voiles oranges. Elles contrastent avec le bleu cyan de l’eau. Soudain, le vent entre dans les voiles, nous prenons de la vitesse et glissons sur l’océan le long des îles. Nous sommes ravis que Ray San nous emmène avec Shigeo San à expérimenter une nouvelle facette de la vie à Tokashiki. Ce bateau était primordial pour la vie sur les îles. La combinaison entre la voile et les pagayes permettait de pouvoir approcher de près les côtes o

Appeler les tortues de mer

La vue plongeante sur la plage de Tokashiku est incroyable. Les récifs coralliens contrastent avec le sable blanc donnant à l’océan des teintes variées dans un bleu pourtant incroyablement vibrant. Le spectacle est saisissant. Nous sommes au cœur du parc national de Keramashoto, dans un lieu protégé où la vie marine fleurit. Nous venons de passer une heure à découvrir les incroyables fonds marins de cette baie. Nous avons aussi découvert un serpent de mer venu reprendre sa respiration ainsi qu’une rascasse volante avec ces longues épines au venin neurotoxique. Nous avons une fois encore été émerveillés par les coraux ainsi que des centaines de poissons colorés qui vivent dans les récifs. Pourtant, nous aurions tant aimé voir les tortues. Il y a 6 ans, Nayla avait nagé avec elles sur cette même plage.  J’ai tout de même la sensation qu’elles sont présentes. Et je suis attirée instinctivement vers le nord. Je décide alors de les appeler. Durant 20 minutes, je reste debout les pieds dans

Une petite île, de nombreuses rencontres

Sur la petite île de Tokashiki, nous sommes émerveillés par l’accueil de la population. Shigeo San a préparé notre arrivée. Nous l’avions rencontré il y a exactement 8 ans alors que nous étions à Hokkaido. Ce n’était pas juste un hasard, mais une vraie synchronicité, tant pour nous que pour lui. Nos vies respectives se sont transformées de manière significative depuis le jour de notre rencontre. Depuis notre amitié est toujours aussi forte. Et nous réalisons que nous l’avons revu 4 fois dans la dernière année, à Tokyo, à Taiwan, à Togari et ici à Tokashiki. Il commence une nouvelle vie ici sur cette petite île du pacifique, lui qui a vécu dans les grands froids d’Hokkaido. Il explique pourtant à quel point cela le nourrit d’humilité. Il est devenu le débutant qui apprend, s’ouvrant à de nouvelles expériences et à des apprentissages inédits. « C’est rafraîchissant ! » dit-il. Nous plantons la tente dans le jardin de son container transformé en tiny-house. Et le terrain devient un lieu

Tokashiki Jima

L’île de Tokashiki est composée de montagnes abruptes et vertes luxuriantes qui plongent dans l’océan aux teintes idylliques. C’est la plus grande de l’archipel de Kerama, même si elle a une superficie de 15 km2 uniquement. Ses falaises offrent des points de vue exceptionnels sur l’océan dont le bleu vibrant et translucide est si incroyable qu’il est désormais connu sous le nom de « Kerama Blue ».  Arrivé à la plage de Aharen, le contraste entre les eaux cristallines et le sable blanc est spectaculaire. Un banc de sable rejoint d’ailleurs la petite île inhabitée d’Hanari, qui se trouve à 800 m au large, mettant en lumière les incroyables teintes de l’eau. Pourtant, ce n’est pas uniquement le décor qui crée le joyau de Aharen. Dès que l’on entre dans l’océan, nous découvrons une faune exceptionnelle ainsi que des récifs de corail colorés. Nayla et Fibie partent en exploration des fonds marins. Nous découvrons des centaines de poissons tropicaux que Nayla et Fibie tentent maintenant de

Rencontres et traditions à Tokashiki

En pleine saison touristique, nous nous questionnons si c'est vraiment le bon moment pour venir sur cette petite île que nous avions tant aimé il y a 6 ans. Nous y étions alors au mois de mars. Aujourd’hui, en débarquant du ferry, nous sommes surpris de voir sortir tous ces gens, rejoignant les bus qui les emmènent vers une des deux plages principales. Plus de 80% des personnes viennent pour la journée. Ils arrivent à 10h et repartent à 16 heures. Pourtant ces quelques inquiétudes sont balayées d'un coup avec l'accueil de nos amis Shigeo San et Zamami San ainsi que Ray San, un guide spécialisé sur l'environnement naturel ainsi que les traditions culturelles de Tokashiki, qui deviendra rapidement un ami. En quelques minutes, nous plongeons dans l'atmosphère de cette petite île au cœur de la population locale. Rie San nous propose immédiatement d'apprendre à faire du tofu selon les traditions. Nous allons moudre les graines de soja trempées durant une nuit grâce à

14 ans à créer notre vie au cœur du vivant

Cela fait 14 ans que nous avons enfourché nos vélos pour partir sur les routes du monde. Aujourd’hui, nous ne le vivons plus comme un voyage, mais comme une manière de vivre, qui est alignée avec nos convictions profondes. Nous avons choisi d’honorer les lois du vivant, dans un monde en interconnexion constante avec chaque étincelle de vie. Ainsi dans une vision que certains pourraient appeler animiste, nous nous relions aux esprits des lieux et des éléments, des montagnes et des rivières et des animaux. Nous acceptons de faire partie du tout, nous acceptons que chacune de nos actions ont un impact sur le vivant. Au Japon, les anciennes traditions d’Okinawa sont reliées à cette vision du monde. Habitant sur de petites îles dans le Pacifique, la relation à leur environnement est très forte, imbriquée à leur mode de vie et manière d’être. Les typhons appellent évidemment à la résilience, et certainement à ce respect d’une force naturelle auquel le respect est dû.  Pour nous, les dernière

Sakurajima, le volcan le plus actif au Japon

Nous voilà dans la baie de Kagoshima, qui n’est autre que l’impressionnante caldeira sous-marine d’Aira. En son centre se dresse le puissant Sakurajima. Un des volcans les plus actifs au Japon. Il a cessé d’être une île à la suite d’une grosse éruption en 1914, lorsque la lave a envahi le détroit, formant désormais un passage le reliant à la terre de Kyushu.  Nous observons cette montagne impressionnante dont la base est une presque île de 80 m2 composés de trois sommets. Le plus haut le Kitadake culmine à 1117 m au-dessus de la mer. Les couleurs et la luminosité changent constamment sur ce volcan aux pentes abruptes. Nous pouvons aussi ressentir la puissance de son aura. Soudain, une éruption projette des panaches de cendres. Nous sommes les témoins d’un important nuage de cendres.  Nous réalisons pourtant que des nuées s’échappent presque quotidiennement de ce volcan actif. La plus grande éruption de cette année a tout de même envoyé un nuage à plus de 5 00 m d’altitude le 14 février