Une petite île, de nombreuses rencontres

Sur la petite île de Tokashiki, nous sommes émerveillés par l’accueil de la population. Shigeo San a préparé notre arrivée. Nous l’avions rencontré il y a exactement 8 ans alors que nous étions à Hokkaido. Ce n’était pas juste un hasard, mais une vraie synchronicité, tant pour nous que pour lui. Nos vies respectives se sont transformées de manière significative depuis le jour de notre rencontre. Depuis notre amitié est toujours aussi forte. Et nous réalisons que nous l’avons revu 4 fois dans la dernière année, à Tokyo, à Taiwan, à Togari et ici à Tokashiki. Il commence une nouvelle vie ici sur cette petite île du pacifique, lui qui a vécu dans les grands froids d’Hokkaido. Il explique pourtant à quel point cela le nourrit d’humilité. Il est devenu le débutant qui apprend, s’ouvrant à de nouvelles expériences et à des apprentissages inédits. « C’est rafraîchissant ! » dit-il.

Nous plantons la tente dans le jardin de son container transformé en tiny-house. Et le terrain devient un lieu de rassemblement si ce n’est pas au Sunny Coral chez Ray san.

Une soirée a été lancée pour notre accueil, mais aussi pour le départ de Kumi, une jeune femme du Denmark qui a vécu sur l’île durant une année, ainsi que le retour du fils de Zamami San qui a travaillé durant 5 ans à Tokyo pour devenir un grand cuisiner de la nourriture traditionnelle. Il est d’ailleurs mandaté pour préparer le repas de fête ! Confectionnés selon l’art japonais, les plats sont incroyablement fins et délicieux. Nous nous régalons et l’ambiance est chaleureuse.

Zamami San nous invite pour déguster les fameux soba d’Okinawa, une soupe de nouilles recouvertes de côtes de porcs aigres doux. Au lieu du sarrasin, qui fait traditionnellement partie des soba, ces nouilles sont faite à base de farine de blé et d’eau salée.

Nous faisons aussi une conférence pour la population locale. De nombreuses personnes y participent. Et durant notre séjour, les personnes viennent nous retrouver pour poser des questions, pour échanger, pour partager. Les soirées barbecues deviennent ainsi des excuses pour poursuivre les conversations. Entre-temps Nayla et Fibie deviennent amies avec Yuma. Ils passent des heures à jouer ensemble et le garçon aurait bien aimé qu’elles restent sur l’île.

Shigeo San me dira à plusieurs reprises que j’apporte beaucoup pour les femmes de cette île par mon expérience. C’est vrai que j’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec les femmes qui me posent des questions aussi variées que leur personnalité ! Pourtant, la question des menstruations ainsi que ma manière de vivre mes règles reviennent souvent. Je leur parle alors du flux libre que je pratique par moment. Et leur explique que j’utilise une coupe menstruelle. Le précieux élixir que représente ce sang appartient à la Vie et que je le rends ainsi à la Terre grâce à la coupe. Je me sens faire partie d’une sororité qui nourrit les liens humains, quelles que soient leurs histoires de vie.

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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