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Tokashiki Jima


L’île de Tokashiki est composée de montagnes abruptes et vertes luxuriantes qui plongent dans l’océan aux teintes idylliques. C’est la plus grande de l’archipel de Kerama, même si elle a une superficie de 15 km2 uniquement. Ses falaises offrent des points de vue exceptionnels sur l’océan dont le bleu vibrant et translucide est si incroyable qu’il est désormais connu sous le nom de « Kerama Blue ». 


Arrivé à la plage de Aharen, le contraste entre les eaux cristallines et le sable blanc est spectaculaire. Un banc de sable rejoint d’ailleurs la petite île inhabitée d’Hanari, qui se trouve à 800 m au large, mettant en lumière les incroyables teintes de l’eau. Pourtant, ce n’est pas uniquement le décor qui crée le joyau de Aharen. Dès que l’on entre dans l’océan, nous découvrons une faune exceptionnelle ainsi que des récifs de corail colorés. Nayla et Fibie partent en exploration des fonds marins. Nous découvrons des centaines de poissons tropicaux que Nayla et Fibie tentent maintenant de reconnaître. Cela fait partie de leur projet. Elles étudient ainsi le poisson-perroquet, le poisson-trompette, le poisson-chirurgien unicorne, les poissons-demoiselles, la demoiselle à trois bandes noires, le poisson-faucon à long nez, les poissons-flûtes ou les Zancles cornus. Bien plus que leur nom, c’est tout d’abord la découverte du monde sous-marin, comme l’exploration d’un nouvel univers. C’est plonger dans un lieu où tout est nouveau, alors nous passons des heures à observer, voir les comportements, rencontrer une autre espèce que nous n’avions pas encore vue. Puis nous repérons des familles de poissons-clown dans des anémones et les contemplons. Évidemment, il y a aussi quelques méduses, petites et translucides comme des bulles.


À chaque fois que nous plongeons la tête sous l’eau, ce sont des milliers de petits cliquetis des poissons qui se nourrissent sur les coraux. Ces derniers sont aussi tout un royaume à découvrir, des centaines d’espèces différentes, des couleurs incroyablement lumineuses, des formes extravagantes, des textures si variées. 


Aux abords de la plage, de grands rochers offrent un terrain de jeux illimités. Grimpant le long des pentes, sautant de roche en roche, escaladant. La roche noire est parfaite pour faire des prouesses athlétiques, mais surtout c’est toujours l’esprit d’émerveillement qui incite à aller voir juste derrière le prochain monticule, dans une exploration sans fin. 


Nous découvrons aussi le cap Aharang sur la petite île de Un. Après avoir profité de la magnifique plage Nakachiburu tout au sud de Tokashiki, nous traversons à marée basse, le passage étroit d’une vingtaine de mètres entre les deux îles. Nous découvrons ainsi de nouveaux mollusques, des concombres de mer, qui, nous venons de l’apprendre, se mangent au Japon. Nous grimpons ensuite dans les pentes abruptes pour rejoindre le phare. Ray San, son fils Yuma San et Shigeo San nous accompagnent. Arrivés face à ce symbole de lumière, nous avons une vue saisissante sur le Cape, et sommes les témoins du « bleu Kérama ». 


De retour, au passage entre les deux îles, nous décidons de traverser à la nage. Finalement, nous restons à sauter et plonger depuis les rochers dans l’eau turquoise ! Ray San fait même un salto arrière. À 65 ans, notre grand ami «Grand Pa Shigeo» saute pour la première fois dans l’eau sous les encouragements de toute la tribu. Depuis notre arrivée, il n’a d’ailleurs jamais passé autant de temps dans l’océan ! 


Et dès que le crépuscule arrive, les montagnes de l’île agissent comme un filtre naturel de la lumière, le ciel nocturne est absolument incroyable. La Voie lactée apparaît, les corps célestes scintillent, parfois une étoile filante ajoute une touche de féerie.

Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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