À Inuyama, nous arpentons la rue marchande. Partant du château, elle descend droit en direction de Nagoya. Le château était un rempart de protection pour ce port important. Cette rue est composée de nombreuses maisons à l’architecture traditionnelle, de petits cafés, de restaurants, et d’échoppes. Il y a une ambiance chaleureuse au sein de cette petite ville.
C’est dans cette région qu’a lieu la chasse avec les cormorans. Historiquement, les oiseaux appartenaient à la famille du pêcheur. Ils utilisaient alors ces volatiles pour pêcher le célèbre Ayu, un poisson d’eau douce à la chair légèrement sucrée. L’homme partait alors pêché sur une petite barque en bois dans la rivière Kiso. Alors que le cormoran attrapait le poisson, une corde placée au niveau du cou, bloquait l’œsophage, ce qui permettait de récupérer le poisson. Cette pêche très traditionnelle n’est aujourd’hui plus qu’une démonstration d’un passé qui s’éteint peu à peu. Pourtant, il est raconté que la relation entre le pêcheur et ces cormorans était vraiment particulière et forte.
Nous n’y avons pas assisté. Cette pêche a uniquement lieu en été, pourtant nous découvrons une autre particularité de la région, le Karakuri. Ce mot signifie « astuce » en japonais, et il fait référence aux poupées mécaniques. Ce sont des poupées qui se déplacent toutes seules, principalement pour apporter une tasse de thé vert au convives de l’aristocratie japonaise. La poupée apporte la petite tasse de thé. Une fois avoir bu cette boisson sacrée, la tasse est déposée par l’invité sur les mains de la poupée qui fait un demi-tour et revient au lieu de départ de manière mécanique. C’est grâce à un système de poulies et avec historiquement des fanons de baleines que le mécanisme a été conçu. Aujourd’hui encore, quelques artisans célèbres fabriquent ces poupées onéreuses. Il faut généralement une année pour pouvoir les confectionner. La finesse et la qualité non seulement du mécanisme, mais aussi des traits de la poupée en font des œuvres d’art.
Ces poupées sont aussi celles qui sont actionnées avec des ficelles lors des festivals, comme le célèbre matsuri dans cette région. Ici dans ce petit musée à Inuyama, nous découvrons la princesse qui se transforme en démon, le oni. Une légende que l’on nous avait contée lors du Kagura d’Akiota. C’est une légende régulièrement jouée lors de ces danses rituelles shintoïstes. Soudain, Nayla reconnaît une poupée. Elle commence alors à raconter la légende magnifique de l’homme et la torture. Un homme part dans le monde sous-marin des tortues. La responsable du musée est très surprise et nous questionne comment nous la connaissons ? Nayla s’est souvenue de cette histoire que nous avions découverte en 2023 alors que nous roulions le long de la rivière Kiso, vers l’origine de ce mythe : la légende de Taro Urashima.
Les filles ont adoré voir ces poupées qui s’actionnaient automatiquement et ont aussi aimé faire se mouvoir chacune des marionnettes. Elles se rendent aussi compte de ce grand puzzle qui commence à se former au Japon, reliant tradition, mythe et culture.
Lire plus sur la légende le lien sur notre blog :
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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