De retour sur Kyushu, nous sommes accueillis par le magnifique château de Karatsu face aux hautes montagnes de l’île. Les lignes des toits superposés se dessinent devant les arrêtes qui découpent le ciel. Il est surnommé le château de la grue dansante, les forêts de pins donnant l’illusion qu’une grue éteint ses ailes le long de la mer.
Le vent du sud est très puissant, il nous contre dans ces vallées composées de rizières vertes lumineuses. Et nous sommes surpris de découvrir les épis déjà présents sur les tiges. En arrière-plan, les montagnes nous entourent avec leurs faces abruptes au caractère tranchant. Nous sommes réellement plongés dans le monde vert du Japon. Nous nous faufilons entre les montagnes de la préfecture de Saga et rejoignons la ville de Takeo. Elle est connue pour sa gigantesque libraire. Impressionnées, Nayla et Fibie ont surtout été ravies de découvrir le bâtiment réservé aux familles, dont le design a été élaboré selon la perspective d’enfants. Fibie s’imprègne des livres d’images japonais et Nayla se dirige vers la section anglaise pour lire.
Nous rejoignons la mer d’Ariake dans la plus grande baie de Kyushu. Dans cette région, la terre est découpée entre les îles et presqu’îles, de la préfecture de Nagasaki. La marée basse laisse apparaître la vasière, une zone de sédimentation naturelle de la rivière Tara. Les bateaux se retrouvent échoués dans les ports. C’est ici que les marées sont les plus fortes du pays. Elles dépassent les 4 mètres. L’attraction de la lune est ainsi évidente, augmentée par la faible profondeur de la baie qui se situe aux environs de 50 mètres au maximum.
Vu les températures, nous aimerions dormir à la belle étoile, mais les moustiques excluent immédiatement cette option. Nous essayons de ne monter que la toile extérieure et d'ajouter la tarpe pour ne pas être détrempés par la rosée abondante. Mais en pleine saison des pluies, nous sommes obligés de monter la toile extérieure et la tente devient un sauna vu l'humidité ambiante ! Le prochain défit est de trouver un abri afin de maintenir notre matériel au sec un maximum. Ce soir, nous campons sous un arbre. Le vent souffle toujours avec puissance et la pluie a délavé le paysage durant la nuit. L’averse continue se termine au lever du jour, nous rejoignons alors la route qui plonge dans l’océan. Une route qui ne s’arrête pas malgré les flots et qui se poursuit dans la mer d’Ariake. À côté se trouve le sanctuaire de Ouo datant de 1682. Les torii rouges semblent flotter sur l’eau. Ils sont les chemins d’approche des kamis de la mer.
Nous poursuivons le long d'une longue digue de 7 km. Le vent de face est tempétueux, nous obligeant à maintenir nos guidons avec force pour ne pas dévier de notre trajectoire. Le ciel s'assombrit et laisse apparaître les gros nuages noirs de la Tsuyu.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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