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Encore plus loin dans les montagnes

Cette fois, nous pénétrons encore plus loin dans les montagnes. Lentement, nous prenons de l’altitude. L’effort est intense dans la chaleur et l’humidité ambiante. Nous remercions la forêt majestueuse à chaque fois qu’elle nous offre un peu d’ombre, tout comme les points d’eau. Quelques fontaines laissent s’écouler l’eau de source. Certaines d’entre elles sont sanctifiées pour les kamis, les divinités shintoïstes. Malgré le courage que nous devons tous aller chercher en nous, les montagnes nous offrent des spectacles qui compensent largement l’effort et la persévérance. Et puis il y a le subtil changement de végétation, l’air plus frais, un bien-être qui s’installe délicatement en nous. Est-ce la forêt ou la beauté environnante.  Les myriades de montagnes se suivent à perte de vue. À chaque fois que le panorama se dévoile, nous en sommes les témoins. Surtout, nous nous sentons reliés à leurs vibrations. Roulant sur chaque plissement de la terre, sur ses flans, le long de ses arrêtes, nous ressentons ses pulsations. Parfois, nous rejoignons un petit village, les maisons sont les toits superposés des habitations traditionnelles. De gros singes apparaissent avec leurs petits. Ils viennent manger les baies de mûriers sur les grands arbres. Les fleurs bleues des Hydrangeas deviennent plus petites tout comme les pousses vertes lumineuses dans les rizières. Et puis, nous découvrons la fleur, symbole de la région, le magnifique lys oriental qui poussent dans cet environnement. 



Un homme nous tend un cornet plastique depuis sa voiture et repart en nous saluant. Disparaissant aussi rapidement qu’il est apparu. En pleine montée d'un col, nous découvrons des glaces, doux réconforts pour les filles, ainsi qu’une pause salvatrice. Finalement, nous rejoignons le camping de makibavillage. Miura Yoshika San montre à Nayla et Fibie comment faire de petit bateau de sasa bambou. Elle nous emmène aussi dans la ferme de son père à quelques centaines de mètres. Nous donnons alors à manger aux vaches, une expérience rare au Japon. Un veau vient d’y naître, il y a quelques heures. « l se tient déjà sur ses pattes  » s’exclament les filles. 



Puis, Michi et Hisashi san viennent nous rejoindre avec un barbecue de sanglier. Nous cuisons la viande tout en parlant de nos aventures respectives. Au moment de se quitter, il nous rappelle qu’un jeune ours se balade dans les environs. Nous avons donc ordre de placer notre nourriture à l’intérieur d’une cabane en bois. Et c’est avec les lucioles et les étoiles que nous rejoignons notre tente. 



Le lendemain, nous continuons dans les montagnes. Dans les montées et les descentes abruptes qui caractérisent ce territoire. Les jambes sifflent, la respiration est courte, et l’humidité ambiante par moment étouffante. Pourtant, nous rejoignons le bord d’un torrent. Le chemin est incroyable. La forêt est magique, la rivière cristalline. Nous ne partageons le lieu qu’avec deux pécheurs. Ici, il y a de nombreuses espèces, notamment l’Ayu. La chair de ce poisson est réputée pour être légèrement douce et sucrée, aux effluves de melons. Nous observons ainsi la rivière aux teintes turquoise dans les bassins que les flots ont creusé. L’air est frais, vivifiant. Puis nous attaquons encore une montée. Cette fois à plus de 10 %. Elle nous emmène jusqu’aux pistes de ski d’Osorakan. Nous faisons alors de la tyrolienne  Nayla et Fibie hurlent de joie en glissant dans l’air à haute vitesse  L’adrénaline stimulant tout leur sens  



L’intensité de la journée est telle, que la nuit sous tente dans la magnifique forêt permet d’apaiser notre corps. Nous sommes dans l’Osorakan Ecology Campsite. Les cigales chantent par vague d’intensité, parfois stridente. Et le chant des oiseaux au réveil est enchanteur. 



Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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