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Affichage des articles du juillet, 2024

La peur s'insinue dans mon esprit

La foudre vient de s’abattre à quelques mètres de la tente  ! Nayla et Fibie sont sous le choc. Elles tremblent. Avec Xavier, nous sommes alertes, nos sens totalement ouverts permet à agir.  Le front orageux continue sa démonstration de puissance. Cette fois, le prochain orage nous a dépassés. L’impact est à quelques secondes dans l’autre direction.  En plein cœur de la tempête, mon instinct me contraint au calme, ils décuplent mes sens et ressentis. Je suis pleinement présente à ce qui se passe et je sais que je dois apaiser Nayla et Fibie.  Soudain, tout se calme. Toujours troublés par l’impact, nous décidons de plier le camp avant les prochaines pluies et de rejoindre un petit camping à une trentaine de kilomètres. En chemin, nous arrivons dans la petite ville d’Obama. De la fumée blanche s’échappe de la ville, au peu partout. Nous sommes face aux sources thermales parmi les plus chaudes et actives du Japon.  Elles atteignent d’ailleurs la température de 105 ° C.  De petits magasins

Un front orageux avance droit sur nous

Sur la péninsule de Shimbara, une petite route longe la baie de Tachibana. Elle se faufile entre les flots et les falaises. La vue est spectaculaire sur la côte accidentée de Nagasaki. Nous y découvrons un lieu isolé sous quelques pins. Nous décidons de monter le camp dans cet endroit paisible. Dans une heure, la pluie est annoncée. Nous profitons de tout installer avant les premières gouttes. C’est la course, mais le défi est réussi. Nous nous lavons sous les énormes averses de la Tsuyu, la saison des pluies. Des avertissements annoncent de fortes pluies, nous décidons d’ajouter tous les tendeurs et espérons que le sol absorbe suffisamment l’eau pour que la tente ne flotte pas sur les flots. Nous passons l’après-midi sous tente. Les filles étudient.  Le soir, je n’arrive pas à dormir. La météo annonce une semaine de pluie abondante... Puis c’est Fibie qui m’inquiète. Elle a de la fièvre. Je décide de prendre sa température. Elle est déjà à 38,5°C. Je suspecte la climatisation. Lorsqu

Torii flottant du sanctuaire de Ouo

De retour sur Kyushu, nous sommes accueillis par le magnifique château de Karatsu face aux hautes montagnes de l’île. Les lignes des toits superposés se dessinent devant les arrêtes qui découpent le ciel. Il est surnommé le château de la grue dansante , les forêts de pins donnant l’illusion qu’une grue éteint ses ailes le long de la mer.  Le vent du sud est très puissant, il nous contre dans ces vallées composées de rizières vertes lumineuses. Et nous sommes surpris de découvrir les épis déjà présents sur les tiges. En arrière-plan, les montagnes nous entourent avec leurs faces abruptes au caractère tranchant. Nous sommes réellement plongés dans le monde vert du Japon. Nous nous faufilons entre les montagnes de la préfecture de Saga et rejoignons la ville de Takeo. Elle est connue pour sa gigantesque libraire. Impressionnées, Nayla et Fibie ont surtout été ravies de découvrir le bâtiment réservé aux familles, dont le design a été élaboré selon la perspective d’enfants. Fibie s’imprègn

D’île en île

Le vent est puissant, la mer agitée. Les vagues écument malgré le temps splendide. Nous sommes sur le ferry que nous avons embarqué à Tsushima. Soudain, Iki apparaît. C’est un archipel composé de 23 îles dont seulement 4 sont habitées . La principale fait 17 km de long sur14km de large. Dès que nous l’apercevons, ces lignes plus douces, les verts lumineux des rizières ou des plantes grasses qui contrastent avec le bleu cyan de l’océan, ces rochers spectaculaires, nous ouvrent à une autre énergie, plus paisible.  À notre arrivée, nous rejoignons un torii qui s’élève sur les roches noires. Ces dernières sont représentatives de cette île d’origine volcanique. Nous profitons aussi de nous baigner parmi les concombres de mer et les poissons. Protégés dans une petite crique, les fonds marins sont habités par de nombreuses créatures, mais le lieu n’est pas idéal pour la baignade. Nous roulons ensuite en direction du nord de l’île. Cet après-midi, nous souffrons de la chaleur intense . Dans le

L'île de Tsushima

Nous prenons le ferry pour la petite île de Tsushima. Elle se situe au milieu des deux détroits qui relient la mer de Chine orientale à la mer du Japon, quelques part entre le Japon et la Corée du Sud. Dès que nous y arrivons, nous ressentons l’énergie paisible de cette petite île, son silence. Elle est recouverte de forêts luxuriantes, et a gardé son esprit sauvage. Nous longeons ces rivières cristallines sur de petites routes qui serpentent dans le terrain montagneux. Les montées se suivent dans un rythme soutenu. Les pentes abruptes soulignent le caractère de son territoire. Nous aimons cette énergie même si cette voie nous impose un effort intense. Un petit chemin nous emmène vers un temple shintoïste faisant face à l’eau bleu turquoise de la mer. Après chaque col, nous rejoignons de nouvelles baies, certaines donnent sur l’immensité, d’autres sur les presque îles montagneuses.   La température a sensiblement augmenté ces derniers temps et la chaleur devient étouffante. Avec le ta

Retrouvailles après une nuit mouvementée

Nous sommes au bord de la tente en train de préparer un repas à base de millet et de légumes frais. La légère pluie devient de plus en plus forte. Ce ne sont plus des flaques sur la route, mais un ruissellement, le sol se gorge d’eau. Je scrute le ciel. Les éléments se déchaînent. Le vent devient violent. Les sardines lâchent. La tarpe claque et promet de se déchirer alors que le montant est tombé. Je le maintiens sous la pluie diluvienne et le vent me fouette le visage. Les bourrasques augmentent encore en puissance et nous recevons régulièrement maintenant des messages d’alertes sur notre téléphone portables. Forte pluie, vent puissant, glissements de terrain, routes fermées.  À 21 heures, la tempête bat toujours son plein et ne donne aucun signe de faiblesse. Nous savons que la nuit va être longue. Il faudra être à l’affût du moindre changement de situation. Soudain, le haut-parleur s’enclenche et une annonce bruyante résonne dans la nuit mouvementée. Quelques minutes plus tard, le

Un passage en Corée du Sud

  Cette fois, nous devons quitter le Japon, notre visa est échu. Nous arrivons au ferry, complètement détendu. Nous allons simplement prendre le bateau pour rejoindre la Corée du Sud. Pourtant, les 10 personnes qui regardent nos vélos nous rappellent que nous allons passer une frontière. Les deux bois des cerfs que les filles ont trouvés ne pourront pas venir avec nous. C’est la course pour envoyer un paquet à nos amis, préparer les affaires pour la nuit, et manger tout ce que nous ne pouvons pas emporter en Corée du Sud. Il reste encore l’essence pour cuisiner que nous devons vider  ! Finalement, un des 10 hommes en chemise et cravate s’occupe de notre essence. Et nous embarquons sur le ferry. Nous naviguons dans l’étroit passage entre les îles de Honshu et celle de Kyushu, les lumières des villes nous offrent un magnifique spectacle souligné par les teintes du crépuscule.  Le lendemain, nous retrouvons nos vélos dans un container, puis ils sont entièrement passés au scan de l’immigr