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Un Indiana Jones à Kitahiroshima

Au sommet du col, Hirose san, le couple de 83 ans qui nous ont accostés dans la montée, sont présents. Ils s’amusent avec Nayla et Fibie et la petite dame porte même Fibie sur son dos. Les Japonais ont cette faculté à garder leur cœur d’enfant lorsqu’il s’agit de jouer avec Nayla et Fibie. Cela nous a toujours fascinés, mais ce qui nous a le plus impressionnés est leur santé et force physique. Même Nayla a été surprise  ! 



- «  Incroyable, la grand-maman qui nous porte  !  »





Le mari est barbier depuis plus de 50 ans et pour la première fois, dans un mois, ils partent découvrir un autre pays. Ils vont aller en Malaysie accompagné par Hisashi Ueda et sa femme Michi qui sont les propriétaires du café dans lequel nous sommes invités. Dès que nous les rencontrons, le courant passe. Aventurier et entrepreneur, il a une pancarte avec sa photo en Indiana Jones. Son café est d’ailleurs un plongeon au cœur non pas du Japon, mais de l’Asie. 



Il sort une fiole avec un serpent venimeux à l’intérieur. Il nous explique comment il a fait sa préparation. Elle est réputée pour rendre vigoureux, et permettrait aux plaies de guérir plus rapidement. 



Hisashi san a vécu longtemps au Sri Lanka et il y a créé une compagnie qui fabrique du papier à partir d’excréments d’éléphants  ! La densité de population implique une forte pression sur l’environnement des pachydermes. Ainsi ils viennent se nourrir dans les fermes des villages ce qui inévitablement conduit à leur perte. Beaucoup d’éléphants sont tués. En faisant du papier à l’aide de leur excrément, Hisashi San espère que cela permettra aussi de les protéger. Ces animaux mangent environ 150 kg de nourriture chaque jour. Leurs excréments possèdent de nombreuses fibres. Après avoir été cuits durant 24 heures, la technique du washi, le papier japonais, est utilisée afin de confectionner du papier sans couper un seul arbre. 




Nous passons la journée dans le café et nous sommes même invités à monter la tente à l’intérieur à côté d’un ours local empaillé qui porte des lunettes. Ici, de nombreux ours sont présents sur le territoire ainsi que des tanukis. Nous allons aussi dans un onsen à quelques kilomètres. En passant, nous nous arrêtons chez leur ami. Ils ont une petite ferme avec 2 vaches que Fibie et Nayla peuvent nourrir d’herbe fraîche. Lorsque les filles sont commencé à entonner la chanson Furusato, tous ont les larmes aux yeux. Hisashi nous a alors dit  : «  vous ne vous rendez pas compte  ! On sent le cœur pur de Nayla et Fibie lorsqu’elle chante en japonais.  »



Nous avons réellement la sensation de retrouver un ami de longue date, c’est un peu comme si nous nous connaissions depuis toujours. Si différent soit-on, d’une autre culture, d’une autre région du monde, d’une autre morphologie, la connexion est intime, dès que l’on se reconnaît en l’autre. 


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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