Accéder au contenu principal

Le yoga en forêt aux gorges Ryuzuko


Au Japon, une méthode thérapeutique est appelée «  Shinrin-yoku  ». «  Shinrin » signifie « orêt » en japonais, et «  yoku  » « ain », prendre un bain dans la forêt. Marcher en forêt est une incroyable expérience multisensorielle. Toutes ces sensations, la lumière qui traverse en faisceau le feuillage, le chant du ruisseau, la mélodie des oiseaux, le contact avec la mousse ou les écorces, le bruissement du vent, participe à cette pratique. Ils en sont les éléments nécessaires. Laisser la nature entrer en nous par tous nos sens permettent à une douce sérénité de s’installer en nous. Presque instantanément, il y a une sensation de bien-être. Pratiquée régulièrement, cette approche thérapeutique permet une réduction du stress, une stimulation de l’énergie, une amélioration de la concentration et de la mémoire, et une réduction de la tension artérielle. Elle aide à guérir le corps et l’esprit. 



Nous entrons dans les gorges du Ryuzukyo, un lieu certifié pour le Shinrin-yoku. Le vert intense de la forêt nous accueille. Il se compose de centaines de teintes lumineuses. Nous marchons sur le sentier qui longe le torrent. L’eau joue entre les roches. Nous arrivons à la première chute. Elle glisse sur un énorme rocher. Au-dessus une autre cascade a creusé un bassin. L’eau y est bleu saphir, limpide. Une invitation à nous y baigner. Nous plongeons alors dans l’eau froide et laissons l’eau glisser sur notre peau. L’eau froide aussi aide à stimuler le système immunitaire et le métabolisme. Après ce moment de pause, nous poursuivons le long de la gorge jusqu’à la chute la plus haute de plus, de 40m. Elle cascade le long de la roche, alors que la dernière fait un long saut dans le vide. Chacune d’entre elles possède son caractère. Puis Nayla joue du ukulele accompagné par le chant du torrent. 



C’est aussi ici, au cœur de cette forêt que nous allons faire du yoga. Nous rejoignons un abri. Les matelas sont déjà déposés sur le sol. Des bougies de citronnelles sont allumées. L’ambiance est chaleureuse et empreinte d’une douce sérénité. Emi, le professeur de yoga, nous accueille avec un sourire radieux. Elle nous guide dans les postures avec délicatesse et joie. 



Une légère pluie commence à tomber. Elle semble purifier le lieu. Pourtant, les filles sont complètement focalisées et suivent avec attention les enchaînements. Elles ont beaucoup de plaisir et cela se ressent. Elles respirent en suivant chaque mouvement. Fibie a adoré prendre la posture de l’arbre et essaye de tenir en équilibre le plus longtemps possible. 



C’est un moment hors du temps. Emi nous explique : « nous ne pouvons pas penser et ressentir en même temps  maintenant, c’est le moment de ressentir ». Nous ressentons alors l’énergie du lieu, de la forêt. Nous ressentons aussi tout ce qui se passe à l’intérieur notre corps. Dans le mouvement, nous sommes en contact avec nos terres intérieures. Le yoga en forêt contribue à augmenter le taux de sérotonine, qui ajuste l'horloge interne du corps et régule le métabolisme. Cette pratique aide aussi à se libérer du stress et angoisses. 



Après la relaxation finale, un bien-être nous enveloppe, notre esprit est détendu. Nous nous sentons vivants et reconnectés à notre environnement.  « Namasté » 



Céline, Xavier, Nayla et Fibie

_______________________________________

Incarnons ensemble le Changement:

Etre créateur de nos Vies


Boutique:

Cartes / livres / photographie


Inscription au blog et/ou à la newsletter:

Inscription



Suivez-nous également sur:




Commentaires

autre articles

Les célèbres poteries d’Inuyama

Inuyama est connu pour la qualité de ces poteries et pour leurs motifs particuliers. La production de poteries date des années 1680 déjà. Nous allons à l’atelier Goto Poterie, où un maître de plus de 70 ans y travaille encore. Descendant d’une famille de potiers depuis plus de 5 générations, son fils perpétue cette longue tradition d’artisans et d’artistes. -   Suivre ce blog  - Le maître, ce grand homme au regard franc, a beaucoup d’humour. Il nous explique d’abord comment préparer l’argile et le rendre mou afin de pouvoir le travailler. Leur atelier ayant été construit à côté d’une gigantesque montagne d’argile, ils extraient l’argile à l’endroit même. Il nous explique ensuite le processus pour terminer la poterie, environ une semaine pour sécher : une première cuisson à 800 °C pendant 8 heures, puis une deuxième cuisson à 1250 °C durant 28 heures. La décoration de la glaçure permet de mettre en valeur les motifs célèbres d’Inuyama le unkinde, le mariage des feuilles d’é...

Des poupées qui apportent le thé

À Inuyama, nous arpentons la rue marchande. Partant du château, elle descend droit en direction de Nagoya. Le château était un rempart de protection pour ce port important. Cette rue est composée de nombreuses maisons à l’architecture traditionnelle, de petits cafés, de restaurants, et d’échoppes. Il y a une ambiance chaleureuse au sein de cette petite ville. C’est dans cette région qu’a lieu la chasse avec les cormorans. Historiquement, les oiseaux appartenaient à la famille du pêcheur. Ils utilisaient alors ces volatiles pour pêcher le célèbre Ayu, un poisson d’eau douce à la chair légèrement sucrée. L’homme partait alors pêché sur une petite barque en bois dans la rivière Kiso. Alors que le cormoran attrapait le poisson, une corde placée au niveau du cou, bloquait l’œsophage, ce qui permettait de récupérer le poisson. Cette pêche très traditionnelle n’est aujourd’hui plus qu’une démonstration d’un passé qui s’éteint peu à peu. Pourtant, il est raconté que la relation entre le pêc...

45 minutes dans un tunnel

Nous entrons en plein cœur de montagnes de l’île de Shikoku. Longeant les rivières, nous grimpons ensuite sur une longue montée de plus de 20 kilomètres qui doit nous emmener au pied de la montagne sacrée d’Ishizuchi. Soudain, nous nous trouvons face à un tunnel de plus de 5 kilomètres sans bande de sécurité. 5 kilomètres en montée, avec plus de 200 m de dénivellation, c’est plus de 45 minutes dans le tunnel en plein effort, sans possibilités de s’arrêter . « Est-ce vraiment une bonne idée ? » je demande. « Et toi, Nayla comment te sens-tu à l’idée de rouler dans ce tunnel ? » questionne Xavier. Pourtant, il n’y a pas d’autres options. Vu que le trafic est relativement faible, nous prenons notre courage à deux mains et pénétrons dans les entrailles de la Terre. 5 kilomètres c’est long ! On ne se donne pas le droit de ralentir, pour ne pas prolonger le temps dans cet espace confiné. Heureusement, le tunnel est bien ventilé et il n’y a presque pas de circulation. Toujours est-...

Retrouvailles après une nuit mouvementée

Nous sommes au bord de la tente en train de préparer un repas à base de millet et de légumes frais. La légère pluie devient de plus en plus forte. Ce ne sont plus des flaques sur la route, mais un ruissellement, le sol se gorge d’eau. Je scrute le ciel. Les éléments se déchaînent. Le vent devient violent. Les sardines lâchent. La tarpe claque et promet de se déchirer alors que le montant est tombé. Je le maintiens sous la pluie diluvienne et le vent me fouette le visage. Les bourrasques augmentent encore en puissance et nous recevons régulièrement maintenant des messages d’alertes sur notre téléphone portables. Forte pluie, vent puissant, glissements de terrain, routes fermées.  À 21 heures, la tempête bat toujours son plein et ne donne aucun signe de faiblesse. Nous savons que la nuit va être longue. Il faudra être à l’affût du moindre changement de situation. Soudain, le haut-parleur s’enclenche et une annonce bruyante résonne dans la nuit mouvementée. Quelques minutes plus tard,...

En route pour les montagnes

Après avoir monté le camp, la douce brise qui amenait un minimum d’air s’est définitivement éteinte, nous laissant dans une humidité étouffante. Les orages nous obligent à monter la toile extérieure et la tente se transforme en véritable sauna. Même la nuit, nous ne pouvons pas stopper la transpiration excessive qui nous épuise. Ces derniers jours, nous buvons plus de 7 litres d’eau par jour et par personnes, pour Xavier et moi, afin de pouvoir compenser l’eau que nous perdons. Nous prenons alors du Nigari, composé de magnésium, pour compenser la perte de minéraux. Alors lorsque le lendemain nous commençons la journée en nous sentant déjà déshydratés par la nuit, c’est difficile. Surtout que nous entamons un col. 800 m de dénivellations dans des montées - décentes qui n’en finissent plus. J’ai l’impression d’avoir été essorée, tellement d’eau s’est écoulée de mon corps. Ce n’est même plus de la transpiration à ce stade, par moment c’est une flaque d’eau que nous laissons derrière nous...

Famille d’accueil à Minoh

Depuis le lac Biwa, nous roulons jusqu’à Minoh. 80 kilomètres dans un froid mordant, avec un vent de face. Nous n’arrivons jamais à réellement nous réchauffer. Le froid devient de plus en plus pesant. Nos corps commencent à être fatigués, nous sentons la neige arriver et avec elle, l’envie de mettre les skis. 80 km c’était un peu trop. Mais il n’y avait plus d’alternative au moment où nous le réalisons. Et ainsi nous arrivons avec les dernières lueurs du jour dans notre famille d’accueil de HIPPO pour notre conférence qui a lieu dans 2 jours. Chihiro nous accueille avec ces trois enfants Renka, Rin et Ram. Sportives et pleines d’énergie, les filles s’entendent à merveille. Le lendemain, nous allons voir la chute d’eau de Minnoh, longeons la rivière cristalline qui nous emmènent vers de magnifiques bâtiments en bois. Cette montagne est sacrée et fait partie du culte du bouddhisme Shugendo. Nous marchons ainsi dans ce lieu sacré recouvert de forêts et découvrons la chute d’eau de 33 m...

Un Iguane pour animal de compagnie

De retour à Kyoto chez nos amis, nous reprenons nos vélos. Cette fois, l'hiver est installé. Le froid est mordant. Nous passons par le temple de Fushimi Inari avec ces milliers de Torii ainsi que ces renards, symbole de protection. Fibie et Nayla sont si contentes de découvrir le Renard en tant qu'animal de protection. Elles trouvent qu'il est plus souvent considéré comme filou que guide. Pourtant, nous sommes surpris de la foule qui est présente. Elle nous empêche de réellement nous connecter aux énergies du lieu. Notre visite sera finalement écourtée pour aller se perdre un peu plus loin près de Torii où la forêt est plus calme. Le tourisme est un équilibre délicat, que le tourisme de masse rompt parfois. Nous poursuivons notre route dans un petit col qui permet de nous réchauffer car l'air est glacial. Dans la descente, le lac Biwa se dévoile soudain, le plus grand des lacs d'eau douce du Japon. Pour Fibie, c'est une nouvelle préfecture celle de Shiga. Nous ...

Trésor national

Dans la nuit noir, il se dessine. Surgissant sur la colline boisée, le château d'Inuyama apparaît. Ses lignes élégantes soulignent son surnom « l'Empereur blanc », symbole de pureté, de noblesse et de sagesse. Ce nom représente aussi son donjon originel aux teintes blanche dont la couleur contraste avec la nature environnante. Cet édifice surplombe la rivière Kiso offrant un spectacle fabuleux. Nous sommes séduits par les lignes gracieuses de cet édifice. En plus, il se dessine dans un ciel somptueusement étoilé. Considéré comme le plus ancien donjon du Japon, ce tenshui en bois est classé trésor national, en plus de faire partie des douze châteaux japonais datant de l'époque Edo. Les techniques de construction ont permit au bâtiment de survivre à travers les siècles. Le lendemain matin, nous entrons dans l'enceinte du château. Nous montons jusqu'en haut du donjon, qui offre une vue à 360°. Nous découvrons alors sur le toit les shachihoko des montres de mer dans l...