Dans les forêt de Sugi

Nous nous levons avec une brume mystérieuse dans une forêt de gigantesques cyprès, les cèdres japonais. Ils nous ont accueillis pour la nuit. Nous sommes bercés par la douce odeur qui émane ainsi que le murmure d’un ruisseau. Les sugis sont si grands, ils semblent percer le ciel. Ils mettent en lumière les conditions de chaleur et d’humidité qui permettent à ces géants de grandir, d’atteindre jusqu’à 60 mètres de haut. Ces cryptomères sont aussi le principal responsable du rhume des foins japonais qui touchent près de 25 millions de personnes. En fait, les sugis ont été plantés en énorme quantité. Les forêts primaires déboisées sont d’ailleurs visibles en cette saison, laissant apparaître de larges bandes vertes foncées au cœur des montagnes aux myriades de verts. Son bois parfumé a une teinte lustrée et légèrement rouge. Considérée pendant des siècles comme une essence de luxe, il est ainsi utilisé pour de nombreuses constructions, de magnifique palais, des sanctuaires shinto et temples bouddhistes ainsi que pour les navires. Son bois est surtout imputrescible et résistant à la décomposition, c’est ainsi qu’il est aussi utilisé dans la fabrication des fûts de saké. D’ailleurs, la tradition veut que des boules de sugi vertes, les sugidamas, soient suspendues devant les boutiques pour avertir les clients qu’une nouvelle cuvée est prête. C’était au temps où le saké était uniquement préparé durant l’hiver. 



Au sommet de notre premier col, la vue s’étend jusqu’à l’océan et aux premières îles. Ces formations rocheuses sortent de l’eau dans des formes insolites. La descente est euphorique et nous emporte à Owase. Une petite ville où nous découvrons un autre sanctuaire, à côté d’un temple bouddhiste. Dans le temple, chaque détail a été placé minutieusement créant l’ambiance zen parfaitement escomptée. Pourtant, le sanctuaire shintoïste nous appelle. Il est protégé par un gigantesque camphrier de plus de 1 00 ans. Un autre camphrier se sépare en deux. Il est sanctifié par une shimenawa, une corde de paille tressée. Nayla et Fibie vont prier et poser la main sur cet arbre géant, impressionnée par son envergure. 



Nous partons pour un autre col. C’est une longue montée au cœur des montagnes aux forêts luxuriantes, d’où s’échappent torrents et chutes d’eau. Parfois, quelques singes viennent jouer et sauter sur les branches. Après un premier long tunnel, nous découvrons une ancienne plateforme. Nous décidons d’y planter la tente, avec une vue sur les montagnes de Kii à perte de vue. Cette région est considérée comme une porte d’entrée sacrée vers l’univers secret, caché et invisible des kamis, les divinités shinto. À la recherche d’eau, nous découvrons une rivière. Son eau turquoise et limpide sera notre source pour la soirée. 



Cette nuit, la voûte céleste est splendide. Elle est illuminée de milliers d’étoiles. L’air est frais et nous nous connectons à cette forêt sans fin, ce monde sacré d’où prennent naissance certaines des légendes des kamis.


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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