Accéder au contenu principal

Festival de neige à Iiyama

Nous rejoignons Iiyama et plongeons au cœur d’un festival qui tient à cœur à la population locale. Le snow festival  Nous découvrons ainsi les statues de neige qui ont été créées, dessinées et sculptées. Nous observons tout d’abord le gigantesque dragon, invoquant l’année 2024, celle dragon de bois. Il est sculpté sur une boule qui représente la planète terre, et en est le gardien.  C’est une belle image surtout que cet hiver est particulièrement chaud dans la région. Habituellement, des murs de trois mètres de neige encadrent certaines routes. Cette année, il y a à peine 50 centimètres et de grosses précipitations de pluies sont annoncées. L’hiver permet à cette région de gagner l’argent grâce au tourisme, l’été est le temps des plantations et des récoltes pour cette région rurale. Plus que de l’inquiétude pour le tourisme, les locaux commencent à se soucier de l’été. Habituellement, les grosses quantités de neige dans les montagnes permettent d’abreuver continuellement les rizières en terrasse. La saison des pluies amenant des pluies trop violentes qui ne permettent pas de s’infiltrer dans le terrain. S’il n’y a pas suffisamment de neige, les rizières risquent d’être asséchées. 



Nous poursuivons notre découverte des statues de neige. De nombreuses apparaissent le long de la route, vers une maison, dans une place du jeu. De nombreux enfants jouent avec la neige pour créer eux aussi des sculptures ou des bougeoirs dans lesquels une bougie sera allumée. Nous repérons soudain une nouvelle œuvre d’art éphémère. Elle est incroyable et nous touche aussi personnellement. C’est elle qui a gagné la compétition. Elle représente l’événement Sea to Summit auquel nous avons été invité. Nous avions pagayé dans la rivière Chikuma, gravi les collines avec nos vélos pour finalement rejoindre le sommet du mont Koshasan dans les couleurs de l’automne. Cette statue réjouit nos cœurs et fait resurgir de nombreux souvenirs. Fibie avait fait l’entier du Sea to Summit toute seule, par la force de ses muscles.



Le plus incroyable c’est que nous connaissons des personnes.  Nous marchons à Iiyama et nous tombons sur des gens que nous avions rencontrés, sur des membres de la municipalité et sur des amis. Nous sommes stupéfaits de réaliser qu’en nous baladant ici, nous connaissons du monde. Un peu comme si notre vie était un fil doré qui nous connecte à des lieux et des personnes, mais qui relie aussi certaines régions du monde par notre intermédiaire. 



Finalement, nous rejoignons le festival des lanternes. Ces lanternes sont offertes à la terre comme symbole de paix et de compassion pour toutes les personnes décédées dans des conflits ou des désastres naturels. Nayla, Fibie, Sho et Take ont dessiné leurs propres lanternes. Ce soir en les allumant une douce pensée pour tous les êtres en souffrance s’est envolée et un vœu de paix et de joie a illuminé les cœurs. 



    Céline, Xavier, Nayla et Fibie

_______________________________________

Boutique:


Inscription au blog et/ou à la newsletter:


Pour nous aider à planter des graines d'espoir

1 dollar par mois

Suivez-nous également sur:


Commentaires

autre articles

Petit retour sur notre virée en Suisse

Un besoin profond de retrouver les siens, de se reconnecter à une terre de souvenirs, et de faire face à des réalités aussi bien personnelles qu’administratives. Entre retrouvailles, moments simples, nature retrouvée et épreuves physiques, ce passage devient une parenthèse précieuse, pleine d’émotions. Un passage en Suisse s’est imposé. Tout d’abord en nous. Après 2 ans, un élan nous poussait à retrouver les personnes chères à notre cœur. J’avais aussi besoin de revenir en Suisse, après l’envol de mon Papa, de retrouver sa terre, de sentir les odeurs, de me relier aux traces restantes de son passage dans ce monde physique. Et bien sûr de revoir ma Maman, de pouvoir l’embrasser, d’être présente. Les obligations administratives ont apporté la dernière touche pour transformer cet élan en une réalité. Notre avion part le 1er janvier du Japon. Nous sommes alors à Nara dans la maison d’hôte de Tatsuno San, le fondateur de Montbell. Dans l’archipel nippon, la nouvelle année est célébrée le...

Les célèbres poteries d’Inuyama

Inuyama est connu pour la qualité de ces poteries et pour leurs motifs particuliers. La production de poteries date des années 1680 déjà. Nous allons à l’atelier Goto Poterie, où un maître de plus de 70 ans y travaille encore. Descendant d’une famille de potiers depuis plus de 5 générations, son fils perpétue cette longue tradition d’artisans et d’artistes. -   Suivre ce blog  - Le maître, ce grand homme au regard franc, a beaucoup d’humour. Il nous explique d’abord comment préparer l’argile et le rendre mou afin de pouvoir le travailler. Leur atelier ayant été construit à côté d’une gigantesque montagne d’argile, ils extraient l’argile à l’endroit même. Il nous explique ensuite le processus pour terminer la poterie, environ une semaine pour sécher : une première cuisson à 800 °C pendant 8 heures, puis une deuxième cuisson à 1250 °C durant 28 heures. La décoration de la glaçure permet de mettre en valeur les motifs célèbres d’Inuyama le unkinde, le mariage des feuilles d’é...

Famille d’accueil à Minoh

Depuis le lac Biwa, nous roulons jusqu’à Minoh. 80 kilomètres dans un froid mordant, avec un vent de face. Nous n’arrivons jamais à réellement nous réchauffer. Le froid devient de plus en plus pesant. Nos corps commencent à être fatigués, nous sentons la neige arriver et avec elle, l’envie de mettre les skis. 80 km c’était un peu trop. Mais il n’y avait plus d’alternative au moment où nous le réalisons. Et ainsi nous arrivons avec les dernières lueurs du jour dans notre famille d’accueil de HIPPO pour notre conférence qui a lieu dans 2 jours. Chihiro nous accueille avec ces trois enfants Renka, Rin et Ram. Sportives et pleines d’énergie, les filles s’entendent à merveille. Le lendemain, nous allons voir la chute d’eau de Minnoh, longeons la rivière cristalline qui nous emmènent vers de magnifiques bâtiments en bois. Cette montagne est sacrée et fait partie du culte du bouddhisme Shugendo. Nous marchons ainsi dans ce lieu sacré recouvert de forêts et découvrons la chute d’eau de 33 m...

De passage en Suisse

  De passage en Suisse pour quelques semaines nous partagerons 3 conférences: "Spécial Japon"   Le Japon nous conduit au cœur de ses légendes et traditions  à travers 45 des 47 préfectures et sur plus de 20 '000 km. C'est ainsi que certaines des terres les plus mystérieuses du Japon nous ont été révélées. Et c'est parce que nous explorons le monde à la force de notre propre corps, depuis 15 ans, que nous avons été nommé  Japan Eco Track  Ambassadeur.   Bienvenue et au plaisir de te revoir Toutes les informations: ici Céline, Xavier, Nayla et Fibie -   Suivre ce blog  - _______________________________________ Incarnons ensemble le Changement: Etre créateur de nos Vies Boutique: Cartes / livres / photographie Inscription au blog et/ou à la newsletter: Inscription Suivez-nous également sur: www.ylia.ch instagram youtube facebook

Au rythme du vent et des rencontres

Nous reprenons la route, sacoches chargées, cœurs ouverts, prêts à affronter la pluie, les kilomètres et l’inconnu. Chaque détour nous offre une rencontre inattendue, chaque étape devient une aventure, entre gratitudes, défis et retrouvailles vibrantes. C’est à nouveau le grand départ. Demain, nous reprenons la route. Et comme à chaque fois que tout est nettoyé et propre, une pluie abondante est annoncée pour toute la journée... on espère passer à côté des gouttes, mais nous savons bien que nous serons détrempés. C’est presque un clin d’œil de la Vie, combien de fois sommes-nous repartis sous des pluies diluviennes. Nous en rions, même si nous nous sentons comme des chats qui à l’abri dans un cocon douillet, n’ont pas envie de mouiller leur pelage. On s’inquiète pour nous, Kiyoko San, la femme de Tatsuno San, fondateur de Montbell, chez qui nous sommes invités à Manyoso, a envie de nous aider. Nous devons récupérer notre matériel resté à Osaka et reprendre la route en direction de ...

Le Chant des Vallées Silencieuses

Nous roulons au cœur d’un Japon sauvage, porté par le chant silencieuse des montagnes et l’écho sacré des rivières. Chaque coup de pédale est une porte d'émerveillement, chaque rencontre une étoile sur la carte de notre destin. À travers brumes, tunnels et sommets enneigés, nous poursuivons cet appel vibrant, celui d’un monde où les frontières s’effacent au profit d’un lien profond avec la Terre et l’âme. Nous repartons de Tadami avec des présents. Les employés du camping nous ont donnés des portes-clés ainsi que le pain à la crème de la région. Un jeune originaire de Tokyo y a fait sa vie, souhaitant s’éloigner de l’agitation de cette mégapole pour retrouver ce lien à la nature. La région s’est d’ailleurs déclarée Capitale de Mère Nature, une volonté de souligner la nécessité de protéger l’environnement pour les générations futures. Son rêve est de voyager à travers le monde. Cette rencontre n’est donc pas un hasard pour lui. Pour nous, ce lieu a nourri nos rêves du Grand Nord, ...

Sur les sentiers sacrés de Yamagata

Nous plongeons au cœur d’une nature intense, où la rivière Mogami-gawa déchaîne ses forces et les montagnes révèlent leurs secrets. Chaque instant est une découverte, un mélange d’émotions, de rencontres et de traditions vibrantes. Le chemin nous guide le long d’une piste cyclable qui longe la rivière Mogami-gawa. Nous sommes impressionnés par la puissance du courant, des rapides et remous. L’eau est tumultueuse, et pourtant turquoise. Le niveau est particulièrement élevé. Les larges lits dans ce pays sont souvent traversés par plusieurs bras et cours d’eau, laissant la place pour les crues rapides. Pourtant cette fois, le lit est complètement recouvert et les premiers arbres de la berge sont même sous le flot. C’est phénoménal ! Imaginer le débit est presque impossible ! L’eau provient encore de la neige qui continue de fondre. Cette année, plus de 5 mètres sont tombés ! Et alors que nous admirons le caractère sauvage de ce fleuve, le mont Gassan apparaît soudain. Large, ce volcan ...

Les grandes villes derrière nous, les montagnes devant

C’est la Golden Week au Japon, un moment de pause pour tout un pays… et le début de la suite de nos aventures pour nous. Tandis que Tokyo s’efface derrière nous, notre famille glisse à vélo le long de la rivière Tone-gawa, portée par le vent et la promesse du printemps. Chaque jour, le paysage change, les rencontres se succèdent, le vent souffle parfois comme un allié, et parfois c'est un un défi.  Durant la golden week, « La » semaine de vacances au Japon, nous nous faufilons hors de la grande plaine de Tokyo par la rivière Tone-gawa. après avoir dit au revoir à notre ami Ben. Ce Japonais chiropraticien, grand, calme et silencieux aime autant le vélo que le saké et nous offre un pied-à-terre à Chiba. Le vent nous pousse le long de la piste cyclable. Nous sommes euphoriques, enivrés par les effluves du printemps et les chorales des oiseaux . Pourtant le vent tourne et le lendemain nous devons lutter contre la force de ce souffle qui comme un poids freine nos montures. Fibie compre...