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Une île vibrante

Taiwan nous a toujours impressionnés par son rythme effréné. J’ai l’étrange sensation que cette île vibre aux pulsations de ses tremblements de terre. Une énergie de feu soulignée par le changement constant. Les couleurs des temples en sont probablement le symbole. Un mélange de couleurs vives que Fibie a tout de suite adoré. 



Pourtant, nous sommes surpris par cette société qui se veut de plus en plus technologique. Nous nous retrouvons dans un petit appartement en haut d’une tour. Les plaques sont à induction, l’eau est filtrée par un dispositif et la chasse d’eau des toilettes se tire automatiquement. Une partie de nous est troublée par tant d’électronique. Sans électricité, il est impossible de se faire à manger, ni de boire de l’eau et encore moins de tirer la chasse d’eau ! À force de vouloir gagner du temps grâce à la technologie, nous nous rendons dépendants au point où la moindre coupure d’électricité transforme les gestes basiques pour la survie quasiment impossible. Ce qui nous paraît flagrant ne semble pas effleurer la plupart des habitants dont l’électricité devient une nécessité vitale. Elle est bien loin la petite cabane de trappeur perdue au cœur du Grand Nord canadien où nous avons séjourné. 



L’intensité a encore augmenté dans les cinq dernières années ! Nous sentons que la population vit dans un stress intense. Une course effrénée à faire plus, plus rapidement, plus longtemps. Retourner à l’université à 65 ans, continuer à apprendre, suivre son élan de vie, c’est extraordinaire ! Le faire pour être encore plus impliqué dans la compagnie, pour passer des nuits blanches à étudier, est-ce que cela fait sens ? La prospérité est au cœur de chaque geste et à quel prix ?

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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