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Un Ryokan face au temple de Narita


Ayant lu l’article dans le magazine Outward de cet automned, Doi San nous invite à Narita dans son Ryokan, les hôtels traditionnels du Japon. Nous acceptions avec joie et rejoignons ainsi la ville. Nous pénétrons au cœur du trafic puis dans les petites ruelles. Nous ne sommes plus qu’à quelques centaines de mètres. Nous traversons sous un pont à côté d’un gigantesque parc. Soudain, nous arrivons face aux temples. Sans le savoir, nous roulons au cœur de ce sanctuaire sacré, Nayla et Fibie s’exclament d’admiration. Nous sommes ébahis, émerveillés. Notre méconnaissance de Narita nous a amenés à découvrir ces temples sur l’instant, décuplant notre gratitude et notre émerveillement. C’est simplement magique. Comble de tout, le petit Ryokan se trouve en face des temples. C’est un hôtel familial qui se transmet de génération en génération depuis plus de 150 ans. Nous n’y croyons pas. Surtout lorsque Doi San le propriétaire nous montre la chambre en tatami qui fait face au temple. Nous sommes tellement touchés par leur accueil et leur générosité. 


Nous allons visiter le temple Nartiasan Kongo-o-in Shinshoji, qui appartient à la secte Chisan du Bouddhisme Shingon. Un complexe gigantesque et célèbre qui se trouve au cœur d’un parc aux arbres multi-centenaires. Kobo Daishi, le fondateur du Bouddhisme Shingon a consacré un rituel Goma devant l’image de la déité de ce temple, le dieu de la sagesse Fudo -myo-o. En 939, une révolte éclatait au Japon. L’image de la déité qui se trouvait alors à Kyoto dans le temple Takaosan Jingoji a été déplacée secrètement par ordre de l’empereur Suzaku à Narita. Là, le prêtre Kanjo a pratiqué lui aussi un rituel Goma. Après 21 jours de prière pour la paix, le 14 février 940, lors du dernier jour de prière, la révolte s’est arrêtée. Le temple de Narita a alors été établi pour commémorer la paix. 


Nous découvrons chaque temple avec émerveillement. Nayla et Fibie vont prier et allumer de l’encens devant ceux qu’elles préfèrent. Les filles décident aussi de s’asseoir et de dessiner le Pagode à trois étages, alors que Xavier prend des photos et que je profite pour méditer. Nous rejoignons ensuite le temple de la paix qui donne une vue incroyable. Après nous marchons dans le parc japonais, où chaque essence est mise en valeur, où les carpes nagent dans les bassins de la rivière. Il y a une beauté apaisante dans ce lieu, d’une nature élégante et à la fois puissante des arbres centenaires. 


Après la douceur d’un Onsen dans le Ryokan, nous avons droit à un somptueux repas japonais, avec en plus de l’anguille, un plat particulièrement onéreux et délicat dans ce pays. La décliatesse et l’élégance de la nourriture est savoureuse. Nous sommes reconnaissants pour chaque bouchée. Nous passons ensuite la soirée à parler avec Doi San alors que les filles apprennent un nouveau jeu avec leur fille Hinano de cinq ans. 


Doi San, nous explique que tous les matins à 5 heures, une cérémonie Goma a lieu au temple et qu’elle est ouverte au public. Nous nous levons ainsi à 4 h 30 du matin, et marchons dans l’aube qui se lève pour rejoindre le temple. Nous passons un moment de méditation et de prière alors que les moines psalmodient et brûlent de l’encens sur un petit feu. Ce moment de méditation nous apporte beaucoup de douceur. Les filles ont insisté pour y participer et méditent avec nous. Je poursuis ce moment de pleine conscience dans le parc pendant que Nayla et Fibie finissent de dessiner la pagode. Il est à peine 7 heures lorsque nous retournons au Ryokan. Une douce sérénité nous embrasse. 


Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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