La terre tremble!

La terre tremble ! Les portes claquent, les objets sont secoués. Nous sommes en plein tremblement de terre. Il est suffisamment long pour que nous commencions à nous interroger. Je me lève pour aller ouvrir la porte, c’est important puisque si les cadres se voilent il est désormais impossible de sortir de la pièce. Nous dormions paisiblement chez Maria, lorsque soudain le bruit et les sensations nous sortent en torpeur de notre repos. Puis tout s’arrête. C’est la fin. Nous restons encore un peu éveillés, secoués par cet incident. Ils sont toujours une invitation à mettre en mouvement nos propres fondations. Pourtant, nous ne sommes pas dans l’énergie de la méditation, mais plutôt celui de l’action. 


Le lendemain, Maria parle de l’événement. « Je ne m’inquiétais pas du tout. Je savais que vous étiez dans la maison ! Des professionnels de la survie ! Avec vous, je me sentais en sécurité ! » 



Quelques heures plus tard, après avoir remercié chaleureusement Maria, nous reprenons la route. Nous traversons un petit village lorsqu’une sensation étrange m’envahit. Dans les haut-parleurs qui habituellement hurle des sirènes ou dans chansons pour régulièrement répéter l’heure a 7 heures, midi et 17 heures, une voix douce émerge. Elle se veut apaisante et calmante. Et répète précisément les mêmes phrases. Je sens instantanément qu’il y a un problème. Nous nous arrêtons. Nous découvrons alors un message sur notre téléphone portable. C’est un essai suite au tremblement de terre de la nuit d’hier, et aux possibilités d’un tsunami. Nous vérifions à nouveau l’information. C’est bel et bien un test. Soulagés, nous poursuivons. Nayla et Fibie riront alors de cette voix calme qui prédit une catastrophe alors que les sirènes n’indiquent que le repas de midi ! 

Nous longeons la piste cyclable. Pourtant, la végétation a repris le dessus. Par moment, nous devons passer entre les plantes qui sont plus grandes que Fibie ! Elle roule ainsi dans les étroits passages sans même que nous distinguions son casque ! Par moment, ce sont de longues plantes rampantes qui tapissent le bitume. Cependant, si nous essayons d’emprunter les routes secondaires, la circulation est dense et le stress de la vie citadine emporte les conducteurs à nous dépasser sans trop de considération. Nous optons alors pour les plantes



Nous rejoignons enfin le lac Kasumigaura, le deuxième plus grand lac au Japon. Nous roulons cette fois le long d’une superbe piste cyclable avec la vue splendide sur cette étendue bleue. Le vent permet d’alléger la sensation de chaleur, et crée des remous et des vagues dans l’eau. C’est agréable. 



Fibie vient de rouler 36 kilomètres toute seule. Elle est tellement fière. Nous décidons de nous arrêter pour la journée. Nous profitons de la fin d’après-midi, Nayla lit sur un arbre, Fibie joue, court et dansant. Ce moment de douceur nous fait tellement de bien. La température est agréable et nous avons envie de savourer encore un instant ce moment de détente. Mais le temps en a décidé autrement. Soudain, les éclairs zèbrent le ciel ! Nous avons quelques minutes pour monter tout le camp ! Nous passons de la lenteur et l’accueil à l’action et l’efficacité ! Heureusement que nous sommes rodés ! Xavier monte la tente et la tarpe, je prépare l’intérieur, les filles se douchent. Soudain, c’est une nuée de moustiques qui s’abat sur nous. En moins de 5 minutes, nous avons tous une vingtaine de piqûres. Nous sommes assaillis, mais n’avons pas vraiment le temps de nous protéger, nous devons agir ! Le tonnerre gronde. L’orage se rapproche. Le vent se lève avec puissance. Serons-nous prêts avant la pluie battante ?

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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