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En compagnie d'un cycliste professionnel

 

Rencontre officielle au petit Shiro Café. Nous échangeons avec quelques membres de la municipalité. Il y a une vraie rencontre dont le centre est l’importance de passer du temps en nature et ce que cela signifie pour les enfants japonais. Un homme explique qu’il part chaque année avec des enfants pour apprendre à faire un feu en forêt. « À chaque fois, pour certains d’entre eux, c’est leur première expérience du feu ! » Dit-il, et cela le troublait. 



Un ancien cycliste professionnel qui s’occupe aujourd’hui de développer le tourisme à vélo nous accompagne. Mazaki a une trentaine d’années. Il roule avec nous le long de la rivière Kujikawa sur une piste cyclable parfaite, dans une légère descente avec un vent de dos. Fibie et Nayla roulent devant, avec euphorie! Nous découvrons surtout la méthode traditionnelle pour récolter le riz. Les céréales sont coupées avec une sorte de serpe, puis elles sont nouées en bouquet, avant d’être attachées sur des chevalets pour être séchées. Une fois secs, les bouquets sont passés dans une machine qui récolte le grain et coupe la paille. Nous restons un moment à observer chaque geste. Les filles regrettent juste de ne pas pouvoir essayer ! 



À midi, la femme de Mazaki et sa fille de quelques mois nous rejoignent ! Elle apporte des poissons cuits à la braise. Une spécialité de la région. Nous aurons droit à ceux qui sont remplis d’œufs, une délicatesse pour les Japonais. Nous apprécions, pourtant deux poissons auraient suffi. En voulant faire honneur, nous sommes presque écœurés du goût légèrement farineux des œufs. 


Nous reprenons la route et nous nous séparons. Mazaki rentre à Hanawa. Nous poursuivons cette longue vallée, suivant la rivière qui s’enfonce dans les montagnes. C’est magnifique ! Nous sommes à nouveau au cœur du vert sombre. D’un méandre à l’autre, nous longeons le flot de l’eau. Pourtant, nous ne trouvons rien pour planter la tente. Nous sommes vraiment fatigués et atteignons lentement la limite de nos forces et patience. Soudain, une voiture s’arrête. Nahoko vient nous parler. « Avez-vous besoin d’aide ? » Demande-t-elle. Nous lui expliquons la situation. Elle ne vient pas de la région, mais propose d’aller demander à un local. À la station essence, elle questionne le garagiste. Il comprend tout de suite et nous indique un passage pour aller camper au bord de la rivière ! Nous sommes soulagés ! Nous n’y croyons pas ! À peine avons-nous planté la tente que le garagiste et Nahoko débarquent avec de la nourriture et une génératrice pour de la lumière ! Nous sommes vraiment touchés par leur aide et leur générosité ! 


 

Lorsque nous repartons ce matin, la fatigue a gagné du terrain. Les tensions augmentent. Nous sommes moins patients, plus susceptibles. Un besoin de calme et d’espace s’installe en nous.


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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