Mon coeur bat la chamade


Dans cette forêt, où les fourmis et les moustiques ne sont d’aucun relâche, nous nous questionnons. Trop fatigués pour plier le camp déjà monté et avec les dernières lueurs du soleil, nous décidons de rester. Nous allumons de nombreux serpentins pour que la fumée fasse écran et nous protègent des insectes volants. Puis nous trouvons un endroit sur le bitume pour manger. C’est moins bucolique, mais moins infesté de fourmis. 


Le lendemain, nous reprenons la route. Je suis fatiguée. Toute la nuit, mon esprit a été troublé par la présence des ours. Non pas qu’ils ne soit venus, pourtant je les sentais quelques part. Peut-être que c’est moi qui me reliais à eux. Toujours est-il que je n’ai pas très bien dormi. 



Soudain, mon cœur bat la chamade. Je distingue le parc, celui que nous avions tant aimé. Celui qui représente tant pour nous. J’aimerais qu’il exalte encore les odeurs dont je me souviens. Nous entrons dans ce sanctuaire, le lieu où une source d’une pureté incroyable jaillit de la terre. Elle forme un petit lac à l’eau glaciale et limpide, cristalline. Le lieu n’a pas changé. Nous nous asseyons sous les mêmes arbres, de gigantesques érables du Japon. 



Un homme débarque soudain avec des scarabées rhinocéros. Il en a trois sur lui, qu’il vient d’attraper sur les arbres. Les spécimens sont accrochés à son pull. Ils sont énormes. L’homme est un passionné et chaque jour, il part à la recherche de ces coléoptères. Il les tend à Nayla et Fibie, légèrement inquiètes de les prendre dans la main. Celle de Fibie est d’ailleurs trop petite pour le tenir ! 


Après cette irruption, nous jouons du ukulélé, allumons de l’encens et préparons le repas. Nayla et Fibie grimpent sur le grand arbre et sont collées sur l’une des branches. « Il y a 7 ans… », cette phrase tourne en boucle dans mon esprit. 


Nous reprenons la route pour rejoindre le camping gratuit qui se trouve à une vingtaine de kilomètres. Un lieu de nous avions particulièrement aimé, celui du dernier jour, de l’insouciance. Nous prévoyons d’y rester deux jours. Pourtant, juste avant la montée abrupte qui nous emmène au lieu de repos, un véhicule s’arrête. L’homme nous demande si nous allons camper à Yamabe. Nous acquiesçons. « Le camping est fermé pour une durée illimitée ! Hier, un ours est venu ! » 



Nous sommes dépités et la fatigue se fait sentir. Impossible de camper sur les champs et la forêt est impénétrable, sans parler de sa pente ! Il est déjà 17 h 30. Où allons-nous camper ce soir ?


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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