L’appel des volcans et 1 600 m de dénivellation

 

Finalement, le typhon s’est transformé en une tempête tropicale qui a amené beaucoup de pluie. Un appel grandit en nous alors que nous voyons enfin le sommet du mont Azuma se dessiner, un volcan actif dans la chaîne de montagnes au nord-ouest de Fukushima. Nous sommes attirés comme des aimants. Nous décidons alors de partir pour ce défi, la « Bandai Skyline », une route de montagne spectaculaire. Elle sinue au cœur des forêts et traverse un col au milieu des volcans. Cette voie, c’est surtout 1 600 mètres de dénivellation positive dans des pentes à plus de 10 % ! 



Depuis de la ville de Fukushima, nous pensons dormir dans un parc au pied des montagnes. Un ours y est passé il y a deux jours. Le camping est donc fermé ! Nous sommes poussés à partir pour le col alors qu’il est déjà 15 heures. Nous entamons ainsi la montée et grimpons lentement, à moins de 4 km/h, dans les lacets qui se suivent, parfois aux pentes dont l’inclinaison nous oblige à pousser nos vélos chargés ! Il fait chaud et humide. Notre corps est transpirant, dégoulinant de l’intensité de l’effort et de l’humidité. L’ascension est lente. Nayla est fatiguée et pousse de plus en plus souvent son vélo. Trois heures plus tard, alors que les lueurs du crépuscule commencent à apparaître, une femme en voiture hurle ! « La famille Pasche ! c’est bien vous ? J’ai entendu parler de vous. Je suis tellement contente ! Faisons une photo ! » 



Incrédules, nous nous arrêtons pour faire la « fameuse » photo. Nous allons bientôt rejoindre un petit hameau où se trouvent des sources d’eau chaude. Nous espérons y trouver un petit endroit plat pour y déposer notre tente. La femme reprend avec sa voix enjouée : « je travaille dans un Onsen ! Venez ! Je vous offre l’entrée ! C’est à quelques centaines de mètres. » 



Un quart d’heure plus tard, nous arrivons à l’entrée du bain japonais. Le propriétaire nous y attend et nous accueille. Les bains sont uniquement à l’extérieur, des bains très traditionnels. Il n’y a que trois petits tabourets pour s’asseoir face aux robinets d’eau chaude. De petits seaux permettent de se laver avant d’entrer dans l’unique bassin. L’eau turquoise et laiteuse a l’odeur du souffre. Cette eau chaude est délicieuse pour nos muscles douloureux. Après cette pause relaxation, nous plantons notre tente de nuit dans le seul endroit plat. Nous n’avons pas terminé de monter le camp qu’il commence à pleuvoir ! Dix minutes plus tard auraient été une bénédiction pour nous. Pourtant, c’est la course pour tout mettre à l’abri et faire à manger sans que tout ne soit détrempé. Une heure plus tard, notre tête se dépose à peine sur notre thermarest que nous dormons déjà.


 

Le matin, le brouillard dépose de fines gouttelettes sur le paysage. Il n’y a aucune vue. Dès l’aube, nous devons plier le camp, ne laisser aucune trace et reprendre la montée ! Nous poursuivons le col alternant entre la joie de rejoindre les volcans et affligés par le temps et l’effort. Va-t-on y arriver ?

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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