Arriverons-nous à tant pour la lavande?
« Oh non ! » Nayla lâche son vélo face à la montée verticale en gravier. Encore une ! Elle n’a même plus la force de pousser, ou plutôt le courage. Elle reste en bas de la pente, en attendant que nous allions l’aider.
Pourtant après l’effort intense, nous sommes récompensés par les paysages spectaculaires d’Hokkaido. Ils sont vastes et délimités par les hautes montagnes du parc national de Daisetsuzan. Ces volcans actifs, où nous distinguons les nuages de vapeurs qui s’en échappent.
Toutes ces collines font aussi apparaître un puzzle de champs aux couleurs variées. C’est surtout le riz qui nous impressionne. Cette fois, non seulement les épis s’inclinent par le poids des grains, comme s’ils faisaient la révérence, mais c’est surtout la couleur qui prend des teintes de plus en plus jaunes.
Nous arrivons à Kamifurano, réputée pour sa lavande. Nous sommes juste trop tard pour nous émerveiller de ces grands champs violets qui colorent le paysage et de l’odeur prenante de ces fleurs. Nous pouvons tout même emplir nos poumons du parfum de quelques variétés, nous concentrant pour sentir les différences. Pourtant, dans certains champs, les lavandes ont été remplacées par des fleurs de couleurs vives qui s’alignent en bandes multicolores. Touristiques, les grands cars débarquent avec des dizaines de personnes dedans. Cette soudaine effervescence contraste avec l’effort de notre journée sur les routes en terre ! Nous rejoignons le calme de la forêt. Et cette fois, c’est des milliers de fourmis qui s’attaquent à nous, avant que les moustiques ne s’y mettent. Allons-nous rester camper ? Ou fuir le tourment de ses insectes qui nous agressent ?
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
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