1'000m de montée sous la pluie


Tsuyu est le nom japonais pour désigner la saison des pluies. Littéralement, c’est la « pluie des pruniers ». Cela souligne réellement la culture japonaise d’accueillir chaque saison. La pluie est le moment où l’humidité est exacerbée et la chaleur étouffante, mais c’est aussi grâce à elle que les verts vibrants du Japon naissent. La nature est vivifiée et les ciels après l’orage sont incroyablement bleus. Une clarté limpide se dégage alors des paysages. Nous voilà en plein Tsuyu. Nous venons de recevoir plusieurs messages d’inquiétudes. Nous n’avions pas besoin des données météorologiques ni des messages pour nous rendre compte que des trombes d’eau se sont déversées sur nous ! 



À Joetsu, lorsque les pluies ont finalement cessé, nous faisons sécher notre matériel. C’est toujours un soulagement lorsque tout est à nouveau sec. Ce n’est pourtant pour pas bien longtemps. Nous avons juste le temps de distinguer les Alpes japonaises qui commencent à se dessiner et le célèbre Mont Myoko, un volcan éteint et un important lieu de pèlerinage. Il est considéré comme le Mont Fuji d’Echigo. 



Le lendemain, nous profitons d’une dizaine de minutes au sec avant que le déluge recommence. En quelques minutes, nous sommes déjà détrempés et aujourd’hui, nous montons jusqu’à Madarao. Nous empruntons une petite route de montagne. Durant 30 kilomètres, nous poursuivons l’ascension des 1000 m de dénivellation qui nous emmènent à cette petite station de ski. Plus les kilomètres défilent, plus la pente est raide, pour atteindre des gradients de plus de 10%. 



Il n’a pas cessé de pleuvoir. À notre pause de midi, nous nous sommes mis à l’abri d’un avant-toit, alignés, détrempés, tremblants de fatigue. Nous sommes à peine à la moitié. Pourtant, nous avions préparé l’esprit des troupes. Sachant que nous allions rouler au Japon durant la saison des pluies, nous avons accepté l’idée de pédaler mouiller. Surtout, nous avons donné le choix à Nayla et Fibie. Nous pouvons nous plaindre durant les 8 heures durer la montée, ou bien, nous pouvons rire, nous amuser sous la pluie et prendre ce défi avec joie et humour. Finalement, l’ambiance est joyeuse. Nayla a même pris Fibie sur son porte-bagages pendant une dizaine de minutes. Fibie se protège sous un parapluie et s’amuse avec. Repartir après la pause de midi est délicat. Cela nous demande beaucoup d’énergie. Nous nous concentrons alors sur l’onsen et l’eau de source chaude qui nous attend au sommet. C’est un aspect les plus magiques du Japon ! 



Les derniers mètres de dénivellation sont intenses pourtant, nous y sommes. Nous avons finalement atteint Madarao. Nous sommes particulièrement fières de la performance de Nayla et Fibie, qui hormis l’effort pour gravir le col ont gardé le moral ! Le moment tant attendu est arrivé, nous pouvons finalement plonger dans un onsen. 


Nous sommes alors accueillis chaleureusement par Abe, Hannah et Mark. Nous sommes touchés par leur hospitalité. Nous rencontrons aussi la petite communauté lors d’un événement au centre culturel. Nayla et Fibie apprennent alors à fabriquer des « hélicoptères ». Le bois et les couteaux sont à disposition et les enfants peuvent tailler dedans jusqu’à créer leur propre jeu. Depuis, elles les transportent dans leur sacoche.


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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