L’hiver blanc tant attendu!

 

Cette fois, la neige est arrivée. Nous sommes sur nos skis, pris dans la tempête d’un vent brutal. Allié à la neige, il nous fouette le visage. Nous sommes obligés de recouvrir chaque parcelle de peau sous peine d’engelures. La température est de -15°C. Et puis la visibilité est nulle. Impossible de s’y retrouver dans ce blanc opaque. Le ciel est le sol ont la même teinte, tout comme l’avant et l’arrière, ou la gauche et la droite. Nous sommes perdus dans un empire de neige. Skiant seulement grâce à la mémoire kinesthésique, avec l’aide du seul sens qui n’est pas saturé, le toucher. Il nous faut sentir la pente, alors que par moment nous ne savons même pas si nous montons ou nous descendons. Pourtant, cette neige nous la célébrons. La nature en a besoin et nous sommes ravis d’entrer enfin dans un hiver blanc. Durant deux jours, nous profitons de la poudreuse qui recouvre les pentes. Nous skions dans un manteau de plus de 60 cm, flottant sur cette surface froide et immaculée. Sans bâton, les filles plongent dans ces pentes en hurlant de joie. Fibie a pris de la force dans les jambes durant cette dernière année et les centaines de kilomètres qu’elle a roulés. Du coup, malgré la neige qui lui arrive en haut des cuisses, elle s’éclate à faire des traces dans la neige. Les chutes font partie de l’apprentissage, avec la neige glaciale qui s’engouffre jusque dans chaque repli, dans les gants et le casque. Nayla dévale les pentes avec aisance, dans des itinéraires ou même au milieu des sapins et des mélèzes. Nous avons tant de plaisir à emmener nos filles à jouer dans cet univers, simplement pour le plaisir d’être en lien avec la neige.



Les pics-niques au coeur des Alpes sont aussi un moment que nous célébrons. Face aux sommets et aux arrêtes blanches dessinées dans le bleu profond du ciel, entourés par quelques mélèzes, nous préparons une petite fondue à près de 2’500m d’altitude. La vue est incroyable. Surtout, que deux gypaètes barbus s’annoncent. Ils planent dans les thermiques, dévoilant leur gigantesque envergure. Seuls quelques battements les emmènent dans les hauteurs, encore un battement puis les vautours disparaissent aussi rapidement qu’ils sont apparus. Ce rapace mythique, le plus grand oiseau des Alpes, nous a fait l’honneur de sa présence.



Céline, Xavier, Nayla et Fibie

_______________________________________

Inscription au blog et/ou à la newsletter:


Envie de nous offrir un café:

Suivez-nous également sur:

Commentaires

Articles les plus consultés