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L’ambiance de notre passage en Roumanie


Charrette remplie de choux

Nous roulons au coeur de cette Roumanie dans le froid qui s’installe. Ce matin, il fait 3°C, hier il a gelé. Pourtant, il nous faut avancer. Ils annoncent une vague de froid et de pluie… le temps est en train de tourner. De l’automne, nous entrons lentement au coeur de l’hiver.
 

Maison traditionnelle des années 1940


Les maisons ne sont jamais identiques, simplement entourées de grandes barrières qui séparent l’intérieur de l’extérieur. Dehors, les déchets, les plastiques, les bouteilles en pet ou en verre, s’accumulent le long des routes, à l’intérieur tout est propre, soignées, entourées d’arbres fruitiers. J’aperçois d’ailleurs des femmes qui lavent leur tapis à grandes eaux au centre du village vers la fontaine. Les maisons sont souvent colorées. De nombreuses demeures possèdent des colonnes sur la façade avant, presque toutes ont été construites entre 1939 et 1950. Plus nous nous déplaçons en direction de la capitale, plus elles ont été rénovées, presque aucune ne sont neuves. La route principale est goudronnée. Dans les petits villages, les routes secondaires sont en terre.


Puit au centre d’un villages

Les hommes et les femmes sont souvent dehors, sur des bancs. Ils participent à la vie de la rue, à la vie du village. Ils profitent aussi de la chaleur d’un rayon de soleil, parce que la majorité des foyers ne sont pas encore chauffés. Les femmes âgées portent un foulard coloré sur leur tête, c’est la tradition orthodoxe. 

Les habitants profitent du soleil

Nous entrons dans un village et sommes surpris de voir tant de charrettes remplies de choux. Des dizaines et des dizaines, il y a des choux partout. Certainement que tous les paysans se retrouvent aujourd’hui pour livrer leur récolte à l’aide de leur cheval. 

Malheureusement, les déchets s’accumulent aux abords des villages


Les voitures, elles, roulent à vive allure et parfois nous surprennent lors de dépassement un peu dangereux, surtout pour ceux qui arrivent en face. 

Arrivés en ville, les gros blocs s’alignent les uns aux autres. Le linge est étendu à l’ombre de ces bâtiments, et tente de sécher malgré la température et l’humidité. Nous baignons dans cette atmosphère, égayés de découvrir chaque détail de ce monde. Puis soudain, nous arrivons face à un supermarché. En entrant, cette surabondance, ce choix irréaliste et cette surconsommation me dépitent. Il y a une indécence entre ces deux mondes. Nous allons chercher à nos provisions chez le petit commerçant.

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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