Dinka, une femme qui nous a marqué

Nous passons la nuit dans ce petit village au bord du Danube

Les champs labourés tapissent le plateau sur lequel nous nous trouvons. En contre-bas se trouve le Danube. Chaque affluent nous impose une descente vertigineuse ainsi qu’une montée abrupte de l’autre côté. La route est sinueuse, vallonnée. Ces reliefs nous offrent des vues aériennes des petits villages et des églises. En pleine descente, Fibie s’exclame : – « Un mammouth ». Je plante sur les freins pour rejoindre la statue de ce gigantesque animal dont des ossements ainsi que ceux de dinosaures ont été retrouvés dans la région. Nayla est contente de la pause, les montées sont exténuantes. Nous décidons alors de trouver un lieu pour nous poser dès que possible. Quelques kilomètres plus loin et quelques montées supplémentaires, nous découvrons une place dans un village vers une baie. Le soleil est en train de descendre sur l’horizon et illumine un château en ruines. Il y a une douce énergie. Une dame enveloppée d’un manteau sort de sa maison au même moment. Ici, les habitations ne sont pas encore chauffées, et avec l’humidité, il fait cru à l’intérieur. Elle tient dans ses mains une assiette de fruit. Elle se dirige vers nous : — « Voilà, c’est pour vous » nous dit-elle. « Voulez-vous dormir ici ? Je vous invite. J’ai une chambre pour vous. Vous pouvez rester autant que vous voulez. »


Dinka souhaite aux filles de recueillir de nombreuses pépites de sagesse en cours de route.



Nous faisons la rencontre de Dinka, cette directrice d’une des plus grosses maisons d’édition de Belgrade. À la retraite, elle est rentrée vers la maison familiale en Croatie afin de soutenir son père. Il vient de décéder. Fatiguée, endeuillée, elle tient à nous ouvrir la porte de cette annexe pour nous offrir une nuit à l’intérieur. Elle tient à poursuivre cette mission qu’elle s’est donnée. Elle a décidé d’accueillir et d’offrir l’hospitalité à tous les cyclistes qui arrivent devant sa porte. Elle nous parle alors d’une famille serbe. Quelques jours plus tard, Biljana, la maman de la famille, nous contacte pour que nous passions quelques jours chez eux au nord de la capitale serbe. Dinka avait déjà fait le lien, c’est elle qui a créé cette rencontre. 


Vue sur l’église du village


Nous avons été touchés par Dinka, par sa générosité, par son ouverture de cœur. Nous n’avons pas eu l’occasion de beaucoup échanger, mais nous avons senti la sagesse de cette femme. Biljana confirmera nos intuitions. Le lendemain, nous reprenons la route après un déjeuner festif de crêpes préparé par cette femme que nous n’oublierons pas.

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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