La maison hobbit

novembre 06, 2022

La maison hobbit

Nous arrivons devant la maison hobbit

Ce matin, les hautes montagnes des Tatras sont enneigées. Leur cime contraste dans un ci

el mouvementé, entre les bandes de nuages noirs et les éclaircies bleu clair. Il a plu toute la nuit. Nous dormons sous des arbres majestueux. De vieux arbres, multicentenaires. Leur tronc sont si large qui nous devons être à quatre pour les enlacer. Nous sommes face à un château qui était un ancien couvent et apprenons que le lieu où nous avons planté la tente est un lieu sacré, qui date de plus de 800 ans. La femme qui nous a ouvert la porte de la propriété hier vient vers nous. Slavomira nous offre de dormir dans la maison hobbit pour quelques jours. Elle ne nous a posé aucune question, ne sait pas nos noms, et elles nous invite dans sa demeure.

Nous roulons face à un chateau abandonné

Nous suivons le sentier au coeur de cette forêt d’arbre majestueux. De nombreuses statues en bois décorent le passage. Rejoignant le pont en bois qui surplombe un étang, nous découvrons la maison hobbit. Une chaumière en bois, bâtie sur une ancienne cave et traversée par un arbre. Son toit, dominé par la cheminée, est composé de végétation. Nous passons la porte et entrons dans cette cabane en rondins construite traditionnellement avec des cordes pour isolation. Instamment, nous nous sentons dans un petit cocon de douceur. Il y a une sorte de magie dans ce lieu, même les cerfs viendront bramer à quelques dizaines de mètres de nos fenêtres.

Nous découvrons les sculptures qui animent la forêt

Cette maison est à louer, un petit sanctuaire au coeur de la forêt. N’ayant pas d’invités durant les prochains jours, Slavomira nous offre d’y rester par pure générosité. Nous n’arrivons toujours pas à nous l’expliquer. Slavormira et Miro sont devenus nos amis, mais cette rencontre va au-delà. Nous nous sommes sentis appelés par le lieu, une force invisible nous y a conduits. La journée d’hier, le camping fermé, notre rencontre, leur générosité sans même connaître qui nous sommes ou notre histoire… Qu’est-ce qui a poussé cette famille à nous recevoir? À nous accueillir? À nous demander de rester jour après jour parce qu’il pleut? À nous remercier de notre venue? À nous permettre de ramasser sur leurs arbres les pruneaux, pommes et poires?

Et s’il n’y avait pas de hasard? Je n’arrive pas à me l’expliquer autrement. Même cette sensation que nous devions rejoindre la vallée alors que nous étions au sommet du col semble le confirmer.

Vue sur la forêt enchantée

Hasard ou pas, la gratitude que nous portons pour ce qui nous est offert est sans limites. À chaque averse qui a détrempé la terre, nous étions émus d’être à l’intérieur.