Une profonde joie de vivre

Au milieu des tours, quelques anciens immeubles restent debout

Roulant dans les larges allées de Varsovie, les hautes tours s’élèvent dans des bleus métalliques de leurs parois vitrées. Plus haute, plus innovante, chacune d’elles semble défier les lois de la gravité pour amener sa pointe d’originalité. Fibie aime celui à tête de chat une oreille en haut, une en bas. Le Palais de la Culture et de la Science a été le premier à être édité en 1952 par Staline. Massif, il est le symbole de la grandeur de l’URSS en pleine guerre froide. Staline offrait alors à la Pologne une de ses soeurs, une allusion aux sept soeurs de Moscou qu’il construisit au même moment dans son nouveau style architectural, le classicisme stalinien. Gratte-ciel mal aimé par la population polonaise, il représente encore aujourd’hui le pouvoir communiste dans ses aspects autoritaires et cruels.

Fibie observe les grattes-ciel avec étonnement

Pourtant face à la modernité de ses édifices métalliques, nous découvrons un ancien immeuble, là au milieu des tours. Rappel de l’histoire, comme si la ville portait encore sa tragédie. Varsovie a été complètement détruite durant la Deuxième Guerre mondiale. L’anéantissement a été complet. Près de 90%, des bâtiments ont été détruits, démolissant ou brûlant la plus grande partie de son patrimoine culturel. Raser la ville était une manière d’éliminer la culture et l’histoire polonaises ainsi que détruire leur identité. La Pologne était alors le « lebensraum » de l’Allemagne nazi. Ainsi la vieille ville est une complète reconstruction de la place centrale selon d’anciennes photographies et peintures, des documents historiques et les souvenirs des habitants.

Palais de la Culture, classicisme stalinien

Un artiste de rue nous y surprend par son immobilité exceptionnelle, nous impressionnant par la maîtrise de son corps. Animant les rues pavées, les touristes y affluent afin de s’imprégner de cette place médiévale, des couleurs vives des bâtiments et des cafés et terrasses qui fleurissent au centre. Nous aurions aimé que les parasols s’évaporent pour pouvoir vraiment apprécier la place et surtout les espaces, pour pouvoir ressentir l’esprit du lieu. Pourtant l’ambiance nous réjouit. Elle est chaleureuse. Elle est à l’image de ce que nous ressentons en traversant ce pays. La Pologne nous émeut. Nous ressentons dans le peuple polonais une profonde joie de vivre. Une sorte de force puisée dans les événements tragiques du passé alliée à une résilience qui leur permet d’être ici aujourd’hui, d’affirmer leur identité, de se battre pour ce qu’ils trouvent juste et nécessaire. Je ressens une sorte de force vibrante de création.

Face au château Royal l’ambiance de Varsovie nous réjouis

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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