Accéder au contenu principal

Un labyrinthe souterrain

L’église en bois de Lipnica Murowana datant du 12ème siècle

Lipnica Murowana est une terre de saints et d’églises. Il y en a quatre qui se trouvent dans le petit village. L’Eglise de Saint Léonarde est l’une des plus anciennes églises gothiques de la Pologne faite en bois. Elle est magnifique. Son toit ondulé lui offre une apparence de petite cabane chaleureuse. À ces côtés, un somptueux chêne au tronc majestueux rappelle que ce lieu est chargé d’histoire. La construction date de 1141 et se trouve sur les lieux d’un ancien temple slave. Un Światowid a d’ailleurs été retrouvé. Nous avons eu la chance de pouvoir observer une oeuvre d’art de ce totem dans le jardin d’Andrzej. Światowid est à la fois un dieu slave et aussi un regard sur le monde. L’intérieur de l’Église est magnifiquement décoré et peint, malgré une inondation qui effaça la moitié inférieure. Fibie a une attirance particulière pour les lieux de culte et elle est à chaque fois enthousiaste d’entrer dans les Églises, de s’asseoir et d’offrir sa présence dans un moment en silence. Même si elle a été impressionnée par l’Église, elle se tourne vers le grand chêne pour l’enlacer. Quelques part moi aussi je sens que le coeur du lieu se trouve vers cet arbre.

Nayla et Fibie jouent à l’intérieur de l’arbre dans le parc de l’église

À Bochnia nous découvrons la plus ancienne mine de sel en Pologne, une des plus anciennes au monde. Plus de 800 ans d’activités et d’extraction du sel. Les couloirs de la mine mesurent 4,5 kilomètres à une profondeur de 330 m. Nous prenons le monte-charge qui nous descend en quelques secondes à plus de 200m de profondeur. L’odeur de la terre, de l’humidité et le changement de température sont instantanément perceptibles. Mais surtout, nous nous retrouvons dans le noir. Nous revenons ensuite dans le temps pour découvrir la vie des mineurs. Les chevaux qui vivaient sous terre et qui aidaient au transport des pierres. Les églises qui ont été sculptées sous terre afin d’être protégés des plus grands dangers, les effondrements, les explosions de méthane et les inondations des galeries.

Nous plongeons sous terre dans la plus ancienne mine de sel de Pologne

Nayla et Fibie ont été fascinées de découvrir ce sel qui provient de la terre, des milliers d’heures à extraire le sel, du travailleur acharnés des mineurs, de ces couleurs qui parcours la terre, de ce labyrinthe souterrain. Une légende raconte que la princesse hongroise aurait jeté la bague offerte par son père dans une mine, et que le roi polonais qui l’a mariée aurait retrouvé la bague avec un morceau de sel enfoui dans la terre à Bochnia. Il n’a non seulement marié la princesse, mais il a aussi trouvé le site de la première mine de sel en Pologne. 

Une sculpture de sel dans une église à 220 mètres sous terre


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

_______________________________________

Inscription au blog et/ou à la newsletter:


Envie de nous offrir un café:

Suivez-nous également sur:

Commentaires

autre articles

Les célèbres poteries d’Inuyama

Inuyama est connu pour la qualité de ces poteries et pour leurs motifs particuliers. La production de poteries date des années 1680 déjà. Nous allons à l’atelier Goto Poterie, où un maître de plus de 70 ans y travaille encore. Descendant d’une famille de potiers depuis plus de 5 générations, son fils perpétue cette longue tradition d’artisans et d’artistes. -   Suivre ce blog  - Le maître, ce grand homme au regard franc, a beaucoup d’humour. Il nous explique d’abord comment préparer l’argile et le rendre mou afin de pouvoir le travailler. Leur atelier ayant été construit à côté d’une gigantesque montagne d’argile, ils extraient l’argile à l’endroit même. Il nous explique ensuite le processus pour terminer la poterie, environ une semaine pour sécher : une première cuisson à 800 °C pendant 8 heures, puis une deuxième cuisson à 1250 °C durant 28 heures. La décoration de la glaçure permet de mettre en valeur les motifs célèbres d’Inuyama le unkinde, le mariage des feuilles d’é...

Des poupées qui apportent le thé

À Inuyama, nous arpentons la rue marchande. Partant du château, elle descend droit en direction de Nagoya. Le château était un rempart de protection pour ce port important. Cette rue est composée de nombreuses maisons à l’architecture traditionnelle, de petits cafés, de restaurants, et d’échoppes. Il y a une ambiance chaleureuse au sein de cette petite ville. C’est dans cette région qu’a lieu la chasse avec les cormorans. Historiquement, les oiseaux appartenaient à la famille du pêcheur. Ils utilisaient alors ces volatiles pour pêcher le célèbre Ayu, un poisson d’eau douce à la chair légèrement sucrée. L’homme partait alors pêché sur une petite barque en bois dans la rivière Kiso. Alors que le cormoran attrapait le poisson, une corde placée au niveau du cou, bloquait l’œsophage, ce qui permettait de récupérer le poisson. Cette pêche très traditionnelle n’est aujourd’hui plus qu’une démonstration d’un passé qui s’éteint peu à peu. Pourtant, il est raconté que la relation entre le pêc...

Un restaurant symbole du rêve

À Inuyama, nous entrons dans le restaurant Daruma. Nous sommes accueillis par le patron, bon vivant. Il a beaucoup d'humour pour notre plus grand plaisir. Nous nous asseyons au bar, face à l'équipe qui prépare nos plats sur une plaque chauffante. Il en faut de la confiance en soi pour tout préparer face aux clients. Nous avons droit à du bœuf Hida, des fruits de mer comme l’ormeau, des sashimis, des okonomiyaki, et de nombreuses spécialités. C'est absolument délicieux. Nayla et Fibie sont si enthousiastes qu'elles finissent par faire un petit spectacle de magie à l'équipe ! Tout le monde est emballé. Ensuite, il nous explique les Daruma. Ce sont des figurines, en forme de boules sans jambe et sans bras. Elles représentent les rêves. Selon la légende, ces boules symbolisent Bodhidharma, un moine à l'origine du bouddhisme zen. Il serait resté en position zazen pendant 9 ans et aurait vécu jusqu'à 150 ans. Ces visages sont surtout de forme de mantra du rêv...

Famille d’accueil à Minoh

Depuis le lac Biwa, nous roulons jusqu’à Minoh. 80 kilomètres dans un froid mordant, avec un vent de face. Nous n’arrivons jamais à réellement nous réchauffer. Le froid devient de plus en plus pesant. Nos corps commencent à être fatigués, nous sentons la neige arriver et avec elle, l’envie de mettre les skis. 80 km c’était un peu trop. Mais il n’y avait plus d’alternative au moment où nous le réalisons. Et ainsi nous arrivons avec les dernières lueurs du jour dans notre famille d’accueil de HIPPO pour notre conférence qui a lieu dans 2 jours. Chihiro nous accueille avec ces trois enfants Renka, Rin et Ram. Sportives et pleines d’énergie, les filles s’entendent à merveille. Le lendemain, nous allons voir la chute d’eau de Minnoh, longeons la rivière cristalline qui nous emmènent vers de magnifiques bâtiments en bois. Cette montagne est sacrée et fait partie du culte du bouddhisme Shugendo. Nous marchons ainsi dans ce lieu sacré recouvert de forêts et découvrons la chute d’eau de 33 m...

45 minutes dans un tunnel

Nous entrons en plein cœur de montagnes de l’île de Shikoku. Longeant les rivières, nous grimpons ensuite sur une longue montée de plus de 20 kilomètres qui doit nous emmener au pied de la montagne sacrée d’Ishizuchi. Soudain, nous nous trouvons face à un tunnel de plus de 5 kilomètres sans bande de sécurité. 5 kilomètres en montée, avec plus de 200 m de dénivellation, c’est plus de 45 minutes dans le tunnel en plein effort, sans possibilités de s’arrêter . « Est-ce vraiment une bonne idée ? » je demande. « Et toi, Nayla comment te sens-tu à l’idée de rouler dans ce tunnel ? » questionne Xavier. Pourtant, il n’y a pas d’autres options. Vu que le trafic est relativement faible, nous prenons notre courage à deux mains et pénétrons dans les entrailles de la Terre. 5 kilomètres c’est long ! On ne se donne pas le droit de ralentir, pour ne pas prolonger le temps dans cet espace confiné. Heureusement, le tunnel est bien ventilé et il n’y a presque pas de circulation. Toujours est-...

Retrouvailles après une nuit mouvementée

Nous sommes au bord de la tente en train de préparer un repas à base de millet et de légumes frais. La légère pluie devient de plus en plus forte. Ce ne sont plus des flaques sur la route, mais un ruissellement, le sol se gorge d’eau. Je scrute le ciel. Les éléments se déchaînent. Le vent devient violent. Les sardines lâchent. La tarpe claque et promet de se déchirer alors que le montant est tombé. Je le maintiens sous la pluie diluvienne et le vent me fouette le visage. Les bourrasques augmentent encore en puissance et nous recevons régulièrement maintenant des messages d’alertes sur notre téléphone portables. Forte pluie, vent puissant, glissements de terrain, routes fermées.  À 21 heures, la tempête bat toujours son plein et ne donne aucun signe de faiblesse. Nous savons que la nuit va être longue. Il faudra être à l’affût du moindre changement de situation. Soudain, le haut-parleur s’enclenche et une annonce bruyante résonne dans la nuit mouvementée. Quelques minutes plus tard,...

En route pour les montagnes

Après avoir monté le camp, la douce brise qui amenait un minimum d’air s’est définitivement éteinte, nous laissant dans une humidité étouffante. Les orages nous obligent à monter la toile extérieure et la tente se transforme en véritable sauna. Même la nuit, nous ne pouvons pas stopper la transpiration excessive qui nous épuise. Ces derniers jours, nous buvons plus de 7 litres d’eau par jour et par personnes, pour Xavier et moi, afin de pouvoir compenser l’eau que nous perdons. Nous prenons alors du Nigari, composé de magnésium, pour compenser la perte de minéraux. Alors lorsque le lendemain nous commençons la journée en nous sentant déjà déshydratés par la nuit, c’est difficile. Surtout que nous entamons un col. 800 m de dénivellations dans des montées - décentes qui n’en finissent plus. J’ai l’impression d’avoir été essorée, tellement d’eau s’est écoulée de mon corps. Ce n’est même plus de la transpiration à ce stade, par moment c’est une flaque d’eau que nous laissons derrière nous...

De passage en Suisse

  De passage en Suisse pour quelques semaines nous partagerons 3 conférences: "Spécial Japon"   Le Japon nous conduit au cœur de ses légendes et traditions  à travers 45 des 47 préfectures et sur plus de 20 '000 km. C'est ainsi que certaines des terres les plus mystérieuses du Japon nous ont été révélées. Et c'est parce que nous explorons le monde à la force de notre propre corps, depuis 15 ans, que nous avons été nommé  Japan Eco Track  Ambassadeur.   Bienvenue et au plaisir de te revoir Toutes les informations: ici Céline, Xavier, Nayla et Fibie -   Suivre ce blog  - _______________________________________ Incarnons ensemble le Changement: Etre créateur de nos Vies Boutique: Cartes / livres / photographie Inscription au blog et/ou à la newsletter: Inscription Suivez-nous également sur: www.ylia.ch instagram youtube facebook