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Le sanctuaire alpin des Tatras



Vue sur les montagnes Titras


Lentement, nous entrons dans le sanctuaire alpin que sont les Tatras. Des arrêtes lacérées et des aiguilles de granit donnent un caractère spectaculaire à ces montagnes. Elles sont la partie la plus élevée des Carpates. Nous grimpons sur cette route qui nous emmène au sommet du col. La lente ascension nous permet d’intégrer le changement de paysage, et l’ambiance du pays. Nous venons d’entrer en Slovaquie. Pour Nayla, chaque coup de pédale est intense. L’arrivée semble si loin quelques parts cachées au coeur de la montagne. 


Préparation du thé


Les hauts sommets des Tatras se dévoilent. À plus de 2’700 m d’altitude, ils sont majestueux, élégants et puissants. Nous n’hésitons pas. Nous campons au col avec la vue sur les montagnes. N’ayant pas trouvé de rivière à proximité, nous filtrons les grandes flaques d’eau laissée par la pluie du matin pour boire et cuisiner. Elle garde pourtant son goût légèrement terreux. Il commence déjà à faire froid. À plus de 1’000 m, la différence d’altitude se fait sentir. Nayla et Fibie jouent dans ces vastes espaces, des prairies d’altitudes pâturées par de larges troupeaux de moutons. Mais ce lieu est aussi une biosphère protégée. Des ours bruns peuplent la région ainsi que des loups pour les grands mammifères. Pourtant, ce sont d’autres animaux qui auront été présents pour nous. 


Notre campement au sommet du col


Au milieu de la nuit, illuminé par la lune, la silhouette élégante d’un cerf se dévoile. Il est le roi de la forêt. Et son brame résonne. Il fait écho dans les forêts infinies qui nous entourent. En contre-bas, à perte de vue, des collines tapissées d’arbres s’entrelacent. Son cri est le témoin des mystères qui nous entourent. Nous sommes présents à chaque cycle, faisant partie de cette nature prenante, parfois exigeante. Avec le changement de température, nous devons maintenir notre corps au chaud, nous couvrir avant d’avoir froid pour ne pas dépenser trop d’énergie à se réchauffer. Pour Fibie, c’est parfois l’inverse. Elle est vêtue de toutes ses couches avec sa doudoune en plume durant la journée et la nuit elle se découvre souvent de son sac de couchage, ne supportant pas d’avoir trop chaud. Et au plus obscur de la nuit, Nayla et Fibie vont simplement dehors, dans le noir, accompagné par le brame du cerf pour faire pipi avant de retrouver la douce chaleur de la tente qui est chauffée uniquement par ce que diffusent nos corps. Elle profite alors toujours de vérifier le ciel. Et s’exclame si Orion ou Cassiopée illuminent l’univers. 

 Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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