Autriche ou Tchéquie, où est le chemin?
Le Danube nous invitait dans son sillon pour le suivre jusqu’à la mer Noire. Nous partions, selon un couple de cyclistes, en direction de la plus belle partie de la route cyclable de Passau à Vienne, nous nous questionnons. Alors que nous allons entrer en Autriche, ce pays si étroitement lié au Danube, par l’empire austro-hongrois qui s’étendait sur plus de 1300 km le long de ce fleuve, nous hésitons. Nous venons d’être invités en direction de la Pologne et la Tchéquie nous appelle. Logiquement, le Danube est la voie à suivre, des pistes cyclables principalement plates, parfaites pour les filles. Mentalement, il n’y a pas à discuter. Pourtant, nous nous sentons appelés au Nord. Nous sommes balancés entre cette légère intuition et notre envie de faire simple, au moins pour une fois, de suivre le chemin qui descend principalement à plat en direction de l’Est. Qu’est-ce qui est mieux pour les filles? Qu’est-ce qui est juste pour nous tous?
Au moment même où Xavier s’interroge: « Autriche ou République tchèque? » il détourne la tête. Pédalant, son vélo chargé de ses gigantesques sacoches vertes et tirant la charrette, un camion le dépasse. Sur toute sa face est inscrit: « Czeck Republic » en caractère gras. Pendant des jours, il a tenté de retrouver un camion similaire, sans succès. C’est le seul et l’unique qui a croisé notre chemin. Hasard? Nous le prenons pour un signe.
Nous nous laissons ainsi guider au-delà de nos schémas, de nos conceptions mentales et du projet initial en direction du nord, nous partons pour la Tchéquie. Nous longeons ainsi la vallée de la Regen. Instantanément, nous sentons que nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes charmés par la région, par cette rivière qui méandre dans la campagne, par cette petite vallée paisible. L’énergie est tellement plus douce, plus vraie, nous sommes sortis du Danube, de cette force masculine qui traverse l’Europe. Là, nous sommes à nouveau en lien avec le souffle de la Vie qui se dévoile dans chaque petit détail, comme si nous avions nous aussi retrouvé notre souffle. Et les habitants des villages ont retrouvé leur sourire, leurs émerveillements et fascinations.
Dans les petits villages traditionnels apparaissent des églises ou des monastères où la population s’y retrouve chaque dimanche au son des cloches. Tous habillés avec élégance, ils viennent assister à la messe. Parfois nous traversons de petits festivals, dans lesquels hommes et femmes sont vêtus en costumes d’antan et les chansons bavaroises folkloriques laissent entendre le yodel.
Céline, Xavier, Nayla et Fibie
_______________________________________
Inscription au blog et/ou à la newsletter:
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre message.