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80 jours autour du monde

80 jours autour du monde, de Jules Vernes 



À chaque occasion, nous profitons de nous baigner parfois dans le Danube, parfois dans les petits lacs que nous découvrons le long du chemin. La couleur de l’eau varie du brun noir d’une eau vaseuse, au bleu turquoise d’une eau limpide. Pourtant, cet élément nous offre la douce caresse de sa fraîcheur. Il vivifie nos corps et notre esprit fatigué par la chaleur et l’effort. Et surtout, il offre à nos muscles une récupération plus rapide. L’eau froide stimulant la circulation sanguine, alors que les séances de yoga, salutations au soleil ou étirements facilitent leurs détentes. Nayla et Fibie aiment ces moments, parfois structurés par la séquence d’exercice, parfois animés par les cartes de yoga que nous tirons à tour de rôle, ou totalement libre dans un moment d’expression corporelle qui ressemble davantage à de la danse improvisée. 


Nous longeons la Danube sur des pistes cyclables, qui parfois sont en gravier


Pourtant aujourd’hui, la journée n’en finit pas. Cela fait plus de 15 km que nous cherchons un endroit pour planter la tente. Déjà 65 km au conteur. C’est déjà la plus grande journée de vélo pour Nayla et toujours pas d’endroit où nous poser pour la nuit. Fibie n’a pas rejoint sa charrette, elle est restée sur le tandem, mais nous commençons tous à désespérer. Puis 3 km plus loin, nous découvrons notre sésame. Un petit lieu ombragé au bord du Danube. Au même moment, Holger nous accoste. Un homme costaud dont la carrure invite au calme. Il promène son chien, et il nous invite à venir dormir chez lui! Heike sa femme nous accueille bras ouvert, tout juste avertie il y a quelques minutes. Ils nous font une visite éclair de la maison, avec la cuisine et la machine à laver que nous pouvons utiliser, puis se volatilisent pour la soirée. Nous nous retrouvons seuls avec les clés dans les mains. 


Nous traversons à nouveau le Danube


Ils participent en tant que figurants et acteurs au spectacle en plein air « 80 jours autour de monde » de Jules Vernes qui a lieu de leur petite bourgade. Ils nous invitent ainsi à la répétition, une des dernières avant les représentations. Nous sommes alors sur la place pavée, face à l’église. L’ambiance est magique, de ses pierres marquées par l’histoire, de l’architecture de la vieille ville. Fibie avait demandé depuis plusieurs jours de pouvoir assister à un spectacle. C’est un peu comme si son voeu se réalise aujourd’hui. Les filles sont fascinées par la pièce de théâtre, par les chants, les acteurs, les costumes. Même en allemand, elle reste sous l’intrigue, que je m’efforce de traduire dans les grandes lignes. Seul le fabuleux coucher du soleil, rouge vif, qui illumine les anciens bâtiments détourne leurs regards pour quelques minutes. 


Coucher de soleil sur la ville


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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