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Départ de Suen

Les vélos sont chargés ! Ce matin l’air est vif, presque froid ! Il fait un petit 6 °C. Nous sommes à 1’400 m d’altitude. Les filles sont surexcitées et prêtes à enfourcher leurs montures ! Nous traversons Suen puis Saint-Martin, dans ces petits villages de montagnes qui ont tant de caractères. Puis nous faisons la descente abrupte vers la Luette. Fibie a envie de rouler toute seule, mais elle n’a pas encore assez de force dans les mains pour gérer cette descente ! Elle nous fait part de son mécontentement, même si elle reste dans cette allégresse du départ ! 



Soudain, Xavier disparaît dans un des méandres de cette route sinueuse. Lorsqu’il nous rejoint, ses freins crissent ! « Un rayon vient de casser ! » Me dit Xavier. Je pensais qu’il allait me parler de ses freins hurlants ! Mais apparemment, à part leur vocalise, ils vont bien. Un rayon. Étrange. Un kilomètre plus loin, il est à nouveau absent. Mais cette fois, il arrive en poussant le vélo. Je regarde le conteur. Nous sommes partis de Suen, il y a 5 km. Quel départ ! Trois rayons se sont brisés alors que nous n’en avions cassé aucun depuis plus de 50’000km ! 


Cet événement nous remet instantanément dans l’imprévisible du voyage, dans cette nécessité de vivre le moment présent. Nous nous arrêtons au bord de la route sur une petite place. Le cantonnier vient nous saluer. Il nous propose son aide. Xavier est déjà en train de réparer la roue, alors que les filles font quelques fiches d’écoles. Interloqué par notre histoire de vie, il reste à poser des questions et à parler de ces 8 vaches, les célèbres vaches d’Hérens. Nous aimons ces rencontres impromptues à la rencontre de chacun au-delà des étiquettes que la société peut nous imposer. 


Nous repartons dans la joie et traversons les pyramides d’Euseigne, ces formations rocheuses insolites. La légère descente qui nous emmène à Vex est fantastique. Puis nous remontons le flanc de la montagne pour atteindre les Agettes. Nous serons chez mes parents pour quelques jours avant notre grand départ. 



Nous profitons de faire de la grimpe une dernière fois au coeur du Val d’Hérens, au pied du Pigne d’Arolla dans un paysage somptueux. Les filles sont remplies d’enthousiasme à escalader, mais aussi à partager ce moment avec leurs amies ! C’est un bel au revoir au Val d’Hérens. 


Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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